Notre-Dame d'Ay
(Saint-Romain-d'Ay)
Le
sanctuaire de Notre-Dame-d'Ay est l'un des plus fréquentés de la
pittoresque contrée qu'on nommait autrefois le Haut-Vivarais ; mais le
tombeau de saint François Régis, qui n'en est éloigné que de douze
kilomètres, jouit encore d'une plus haute réputation.
Chaque année, plus de cent mille pèlerins viennent s'agenouiller sur le mont de la Lauvesc, devant les restes, du pieux apôtre du Languedoc, mort en 1640 seulement et dont les vertus et l'es bienfaits vivent encore dans le souvenir des populations.
Il s'est opéré tant de prodiges sur cette montagne, qu'un grand nombre de ceux qui la visitent y montent pieds nus, et qu'ils regardent comme un bonheur de pouvoir emporter un peu de la poussière du tombeau qui l'a rendue si célèbre.
La plupart de ces pèlerins vont ensuite jusqu'à Notre-Dame d'Ay.
C'est, dit M. l'abbé Pouget, une tour gracieuse, décorée d'une belle couronne murale, une église suspendue par des arceaux sur l'abîme ; les ruines d'un vieux château, et, au milieu de ses débris, des constructions modernes, des terrasses, des voûtes, des jardins, des bosquets, et tout cela sur le flanc d'une colline qui forme une presqu'île, entourée d'un torrent qui tantôt gronde et mugit dans son‘ lit profond, et tantôt laisse couler, avec un doux murmure, une eau limpide sur un sable brillant.
Les rives du torrent, les coteaux qui s'élèvent sur ses bords offrent les plus beaux contrastes : ici ce sont de vertes prairies arrosées par les eaux qui découlent des montagnes voisines ; là c'est un rocher aride et d'un aspect sévère ; à côté se dessinent des vignes et leur fraîche verdure ; un peu plus loin surgissent des pins et des châtaigniers plantés sur une pente rapide, et entre lesquels aime à grimper la chèvre aux pieds légers.
La dévotion à Notre-Dame d'Ay remonte à la plus haute antiquité.
C'est une Vierge noire, qui tient sur ses genoux l'enfant Jésus.
Elle a été restaurée depuis peu, par les soins de la fondatrice de l'église récemment élevée sur les ruines de l'ancienne.
La miraculeuse image est placée dans une niche au dehors du chœur, du côté droit de l'autel ; et quoiqu'une magnifique statue de Marie décore cet autel, c'est toujours devant la Vierge noire que les bons habitants du pays vont se prosterner, quand ils ont à solliciter quelque précieuse faveur.
Source : Livre "Les pèlerinages de France" par Eugène Rosary
Le sanctuaire de Notre Dame d'Ay, avec une chapelle où se trouve l'une des vierges noires de France.
La chapelle date du XIe siècle comprise dans un édifice plus récent (1791-1797).
À l'intérieur de cette chapelle, une statue de la Vierge Noire datant du XVIe siècle, remplace une statue rapportée par les Croisées probablement en 1192.
Un carillon de dix cloches sur le bourdon duquel on voit les effigies des Vierges de Fourvières, du Puy et d'Ay.
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