Notre-Dame de Bon Secours (Dunkerque)

Notre-Dame de Bon Secours
(Dunkerque)



Dans le cloître attenant à l'église Saint-Jean, les fidèles sont attirés par l'image de Notre-Dame de Bon-Secours.

La statue est en bois ; la vierge est de grandeur naturelle ; elle tient son divin Fils sur le bras droit, et dans la main gauche des fleurs et des fruits.
Cette image était vénérée, avant la révolution, dans l'église des Capucins.

Voici ce que Pierre Faulconnier, dans son histoire de la ville de Dunkerque, nous apprend de cette statue.

"Dans le courant de l'année 1642, il arriva une chose assez remarquable à quelques pécheurs de Dunkerque ; car ayant jeté leurs filets en pleine mer, ils en tirèrent, avec beaucoup de poissons, une image de la Vierge, qu'ils apportèrent à Dunkerque. On la porta en procession dans l'église des Capucins, où elle a toujours demeuré depuis. On assure que plusieurs personnes en ont reçu des faveurs, et qu'un des pêcheurs qui avaient trouvé cette image, ayant, quelque temps après, été pris par les Hollandais et mis en prison à Amsterdam, il fit un vœu à cette Notre-Dame, et qu'aussitôt les chaînes dont il était attaché lui tombèrent des mains, et qu'il fut mis hors du cachot où il était enfermé."

De toutes les faveurs récentes que plusieurs personnes croient avoir reçues par l'intercession de Notre-Dame de Bon-Secours, je n'en citerai qu'une seule dont un jeune officier, qui servait en Afrique, a été l'objet, de 1830 à 1831.

Ce jeune officier revenait en France sur un bateau à vapeur, lorsque tout-à-coup il fut assailli par une violente tempête ; toutes les machines furent brisées, le gouvernail enlevé, et le navire poussé sur les côtes de Sicile, de Sardaigne et de la Corse. Enfin, quoique privé des moyens de se diriger, le navire, dépouillé de ses agrès, fut porté par les vents vers Nice, et dans la rade de Toulon où il eut le bonheur d'entrer. Dans ce port de mer on le croyait perdu ; la frégate l'Armide, partie d'Alger après lui, rencontra en mer les débris d'un bâtiment qui avait probablement sombré, et les attribuant au bateau à vapeur, elle en avait annoncé la perte à Toulon. Arrivé à Dunkerque, le jeune officier raconta les dangers qu'il avait courus ; il n'avait été sauvé, disait-il, que par miracle.

« Oui, lui dit la vieille parente chez laquelle il était descendu, et s'il y a un miracle, c'est Notre-Dame de Bon-Secours qui l'a opéré ; elle n'a pas dédaigné la neuvaine que j'ai faite pour toi au moment du plus grand péril. »

Le jeune officier, frappé de la coïncidence qui se trouvait entre les prières faites par sa parente, et la protection visible du ciel qui l'avait sauvé, ne voulut point tarder à remercier celle qui avait été sa libératrice. Le lendemain on le voyait, avec sa parente, humblement prosterné devant l'image de Notre-Dame de Bon-Secours.

A l'époque de la révolution, cette statue vénérée fut déposée chez Mme Commerford, veuve d'un officier irlandais. Cette pieuse dame la donna, avant de mourir, à une demoiselle Nanynck, qui s'occupait de l'instruction des petites filles pauvres, et dont l'école était située dans une chambre dépendante du cloître de Saint-Jean-Baptiste.

A la mort de cette demoiselle, vers 1827, cette image fut laissée à M. Stoven, alors doyen-curé de la paroisse Saint-Jean, qui en a enrichi son église.






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