Notre-Dame du Port
(Clermont-Ferrand)
L'Auvergne s'est de tout temps fait gloire d'une grande dévotion à Marie.
On
assure que même avant saint Austremoine, premier évêque de Clermont,
saint Martial, apôtre de Limoges, avait bâti dans un des faubourgs
d'Auvergne (aujourd'hui Çlermont-Ferrand) un oratoire dédié à la sainte
Vierge.
Toutefois,
l'église de Notre-Dame du Port n'est pas d'aussi antique origine. Elle a
été fondée par saint Avit, vers l'an 560, et doit son nom à la place du
Port, sur laquelle on l'éleva.
Détruite par les Normands, trois cents ans après sa fondation,
elle fut reconstruite par saint Sigon, quarante-deuxième évêque de
Clermont, et c'est encore aujourd'hui un des plus curieux édifices de
l'Auvergne.
Le
dessous du chœur forme une crypte ou église souterraine, soutenue par
des colonnes qui correspondent à celles du sanctuaire de l'église
supérieure.
Au centre se trouve un puits, alimenté par une source d'eau vive.
L'autel,
formé de beaux marbres, est surmonté d'une niche en marbre blanc, où
repose une statue miraculeuse de la Vierge, devant laquelle bien des
générations se sont prosternées.
On
n'en connaît pas l'origine ; mais elle doit remonter à la plus haute
antiquité ; car elle est noire, comme les anciennes images de la mère de
Dieu ; et quoiqu'elle soit d'un bois très-dur, elle a cependant
souffert des injures des siècles.
Elle n'a que trente-deux centimètres de hauteur, elle représente la Vierge tenant dans ses bras son divin Fils. Une grille entoure la niche et protège contre une avidité sacrilège les dons des pieux pèlerins.
Dans les calamités publiques, Notre-Dame du Port quitte son autel, sur une demande adressée à l'évêque de Clermont par les habitants ; car cette pieuse ville a gardé le souvenir de la miraculeuse protection de Marie, pour conjurer les fléaux par lesquels le Seigneur châtie son peuple.
La fête de Notre-Dame du Port se célèbre dans le mois de mai, par une neuvaine et une procession.
Cette procession a lieu le dimanche qui suit le 15 mai, glorieux anniversaire de la miséricordieuse bonté de Marie.
Non seulement la ville et les environs y assistent ; mais on y vient de tous les points de l'Auvergne.
Elle n'a que trente-deux centimètres de hauteur, elle représente la Vierge tenant dans ses bras son divin Fils. Une grille entoure la niche et protège contre une avidité sacrilège les dons des pieux pèlerins.
Dans les calamités publiques, Notre-Dame du Port quitte son autel, sur une demande adressée à l'évêque de Clermont par les habitants ; car cette pieuse ville a gardé le souvenir de la miraculeuse protection de Marie, pour conjurer les fléaux par lesquels le Seigneur châtie son peuple.
La fête de Notre-Dame du Port se célèbre dans le mois de mai, par une neuvaine et une procession.
Cette procession a lieu le dimanche qui suit le 15 mai, glorieux anniversaire de la miséricordieuse bonté de Marie.
Non seulement la ville et les environs y assistent ; mais on y vient de tous les points de l'Auvergne.
La
neuvaine est aussi très-suivie, et il n'y a pas un seul jour de l'année
où la Vierge ne voie se presser à ses pieds des mères, des enfants, des
jeunes filles, des malades, des infirmes et des affligés ; car il circule sans cesse dans ce sanctuaire béni un bruit de guérisons miraculeuses.
Il
est impossible, dit l'Année de Marie, de rendre par des paroles
l'impression extraordinaire que l'âme reçoit dans ce sanctuaire
mystérieux.
L'impie
lui-même, qui y vient parfois, conduit par la curiosité, éprouve le
besoin d'y prier ; il sent, comme malgré lui, ses doutes s'évanouir ; il
entend plus distinctement dans son cœur la voix du remords.
Là,
en effet, tout est silencieux, tout est sombre, tout porte l'âme au
recueillement et à la prière. Là, point de richesses, point de
décorations qui rappellent le luxe et les vanités du siècle. Tout y est
pauvre, simple et modeste, comme la Vierge qu'on vient y vénérer et qui
veut en être le seul ornement.
Oh
! c'est bien avec raison qu'elle y est appelée Notre-Dame du Port ; car
ce sanctuaire est bien réellement un asile de paix, un lieu d'assurance
et de repos. Nulle part on ne respire plus à l'aise : on y est si loin
de tous les vains bruits du monde ; on y est si sûrement abrité contre
la fureur de ses tempêtes.
La
foule recueillie et prosternés, la lumière des flambeaux qui brûlent
devant l'autel, comme l'expression d'une demande ou d'une action de
grâces ; les tribunaux sacrés, presque toujours remplis par de pieux
fidèles ; le tabernacle où Jésus-Christ repose pour guérir et consoler
les âmes souffrantes, que sa divine mère protège ; tout y porte à Dieu,
tout y remplit le cœur de confiance, de sécurité, de bonheur.
Source : Livre "Les pèlerinages de France" par Eugène Rosary
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