Prière Eucharistique
La
prière eucharistique est la partie eucharistique de la messe,
c'est-à-dire l'ensemble des formules comprise entre l’offertoire et le
Notre Père. C'est la partie la plus importante de la messe.
Église byzantine
L'Église
byzantine utilise deux "prières eucharistiques", celle de saint Jean
Chrysostome et celle de saint Basile. Mais on utilise plutôt, dans les
rites orientaux, le terme plus large d' "anaphores".
Église syriaque (ou syrienne occidentale)
La
tradition syriaque possède plusieurs dizaines d'anaphores, dont les
principales sont publiées dans la collection Anaphoræ Syriacæ (ISBN
88-7210-281-2) à Rome. Sept fascicules comprenant une vingtaine
d'anaphores sont parus entre 1939 et 1981.
Église romaine
La prière eucharistique est dite par le prêtre seulement.
La
prière eucharistique est une « prière d'action de grâce et de
sanctification. […] Le sens de cette prière est que toute l'assemblée
des fidèles s'unisse au Christ dans la confession des hauts faits de
Dieu et dans l'offrande du sacrifice » (P.G.M.R. 78). La prière
eucharistique est la réactualisation non sanglante du sacrifice du
Christ lors du Calvaire. C'est au cours de la prière eucharistique que
se produit la transsubstantiation.
Forme ordinaire du rite romain
Dans
la forme ordinaire de la messe, le prêtre a le choix entre plusieurs
prières eucharistiques (PE) auxquelles l'assemblée répond par diverses
acclamations. Les quatre principales PE sont :
- la première est la reprise avec quelques modifications de l’unique prière eucharistique du rite romain avant Vatican II, le Canon (c’est-à-dire la norme) romain. D'inspiration certainement plus ancienne, la partie centrale est livrée par saint Ambroise dans les années 380 (Des Sacr. IV, 5, 21-27) et le texte est quasi définitivement fixé avec saint Grégoire, mort en 604, puis modifié au IXe siècle.
- la deuxième PE est tirée d’une prière inscrite dans un ouvrage du début du IIIe siècle : la Tradition apostolique (le plus communément attribuée à Hippolyte de Rome vers 215).
- la troisième PE, rédigée en 1967, reprend des éléments des traditions gallicanes et hispaniques, sur le plan de la PE II.
- la quatrième PE s’inspire de la liturgie orientale (prière eucharistique de Saint Basile utilisée dans le rite byzantin) et reprend, depuis la préface jusqu’à la doxologie finale, toute l’histoire du salut.
Les autres prières eucharistiques sont : les trois PE pour assemblées d'enfants, les deux PE pour la réconciliation et la PE pour les circonstances particulières avec ses quatre variantes.
Les prières eucharistiques du rite paulinien essayent de montrer les richesses de toute l'histoire de l'Église catholique romaine. Deux épiclèses (invocations au Saint-Esprit) ont lieu : la première invocation est dite sur les offrandes (pain et vin qui deviendront corps et sang du Christ), la deuxième invocation est dite après le récit de l'institution pour bénir l'assemblée. Ce récit de l'institution n'est pas une histoire simplement racontée mais plutôt la mémoire des gestes et paroles du Christ lors du repas de la Cène.
Forme extraordinaire du rite romain
Dans
la forme extraordinaire du rite romain (ou messe tridentine), il existe
une seule prière dénommée Canon, très proche de la prière eucharistique
fixée avec Saint Grégoire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire