Six fours les plages Chapelle Notre-dame du Mai (ou de bonne garde)

Six fours les plages
Chapelle Notre-dame du Mai
(ou de bonne garde)


Six fours les plages chapelle Notre-Dame du Mai (ou de bonne garde)


Aussi appelée La Bonne Mère ou Notre-Dame-de-Garde, l'édifice doit son origine à deux événements que la croyance populaire a catalogués comme miracles et qui sont rapportés, entre autres par Fraysse et Jouglas.

En 1625, un orage d'une extrême violence éclata et la foudre frappa la tour de Garde du Cap Sicié qui prit feu.

Les occupants parvinrent à s'échapper des flammes et furent convaincus que seul un miracle les avait sauvés.

Appartenant à l'ordre des Pénitents Gris, l'église ayant une emprise affirmée sur les populations, le Prieur de l'ordre, bientôt suivi de la population, furent convaincus que seule la Vierge Marie fut capable de réaliser un tel miracle.

Une croix fut donc plantée, dans un premier temps sur les lieux mêmes des événements.

Par la suite, la population locale souhaitant un édifice plus important au nom de la Vierge Marie, un pénitent fut chargé de reconnaître les lieux pour trouver les matières premières qui permettraient l'élévation de l'édifice souhaité. Non seulement ce pénitent trouva-t-il de l'eau (l'actuelle source Notre Dame aussi appelée fontaine Roumagnan) mais il trouva également de la chaux. Du moins ce qu'il pensait être de la chaux puisque la chaux ne se trouve pas en gisement directement exploitable mais nécessite que l'on calcine dans des fours la pierre à chaux. La découverte de l'eau et de la supposée chaux fut considérée comme un second miracle.

Deux miracles, de l'eau et des matériaux ; tout était là pour justifier l'élévation d'un lieu saint dont les travaux débutent le 3 mai 1625.

En 1633, l'édifice est agrandi et une statue de la Vierge Marie est posée au centre du sanctuaire.

Six fours les plages chapelle Notre-Dame du Mai (ou de bonne garde)


Notre-Dame-du-Mai fut un lieu de pèlerinages important et très couru comme en attestent les nombreuses niches qui longent le chemin menant au sanctuaire et autour desquelles planent de nombreuses légendes.

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Notre-Dame de Bonne-Garde, au cap Sicié, est ainsi appelée du service qui se faisait en ce lieu avant sa fondation.

C'était au neuvième siècle ; et les habitants, à la suite des nombreuses incursions des Sarrasins, avaient établi des vedettes ou guetteurs sur plusieurs points de la côte, pour être avertis de l'approche de l'ennemi, et se mettre en garde contre toute invasion.

Un de ces postes avait été placé au cap Sicié, dont la position, comme point d'observation, était des plus favorables. Ces postes continuèrent à subsister pendant plusieurs siècles, pour signaler aux habitants du littoral l'apparition des voiles barbaresques. En 162o, la foudre étant tombée sur la hutte qui abritait les sentinelles du cap Sicié, sans leur faire aucun mal, la confrérie des Pénitents gris de Sainte-Croix, à laquelle ils appartenaient, plaça une croix au sommet du cap, pour y être à jamais un témoignage de sa reconnaissance.

Puis, craignant que cette croix ne pût résister aux ouragans fréquents sur ces hauteurs, ils résolurent de la remplacer par un petit oratoire.

En conséquence on achète de la chaux, on la porte au sommet ; mais où trouver de l'eau pour l'éteindre ? On creuse, et enfin on découvre une source. On creuse de nouveau pour faire la fosse destinée à recevoir la chaux, et voilà que se montre aux regards d'énormes fragments de chaux éteinte ; on poursuit les fouilles, et des gisements de plus en plus considérables se présentent.

La population s'en émeut, et en conclut qu'il faut bâtir, non un petit oratoire, mais une chapelle qui sera le sanctuaire de Notre-Dame de Bonne-Garde ; et, avant la fin de l'année 1635, la chapelle était bâtie, et les saints mystères s'y célébraient.

Bientôt le nouveau sanctuaire eut acquis une grande célébrité. Les populations des alentours s'y portèrent en foule, et les murs se couvrirent d'ex-voto, rappelant les faveurs qu'on y avait reçues.

Enfin le concours devint tel, qu'il fallut, en 1633, agrandir la chapelle et lui donner les proportions qu'elle a aujourd'hui.

La dévotion à ce sanctuaire se conserva toujours vive, même pendant les jours orageux de 93, qui n'osa toucher a un lieu si vénéré.

Lorsqu'en 1835 le choléra envahit Toulon, les habitants des alentours de Notre-Dame de Bonne-Garde accueillirent les Toulonnais fuyant le fléau ; et jamais le choléra ne pénétra dans cette terre protégée de la reine du ciel ; Marie justifia toujours son nom de Notre-Dame de Bonne-Garde.

Aussi la confiance en ce sanctuaire a-t-elle redoublé ; les pèlerins y abondent.

On eut beau, en 1854, ajouter à l'édifice, pour y réunir plus de pèlerins, le porche qui en formait l'avant-corps ; la chapelle est toujours trop petite, les autels surtout y sont complétement insuffisants pour le nombre des prêtres qui s'y rencontrent chaque jour, surtout au mois de mai.

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