Légendes, coutumes
et croyances populaires
An
Traditions
En
Europe du Nord (y compris en France), il est d'usage de s'embrasser
sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie au
moment des fêtes de Noël et du jour de l'an (à minuit précisément).
La
saison voulant que le gui abonde, on en cueillit dès le Moyen Âge pour
l'offrir avec ce souhait : « Au gui l'an neuf », formule qui fut
remplacée plus tard par « Bon an, mal an, Dieu soit céans » (soit dans la maison). Au XIXe siècle on disait « Bonne et sainte année, le paradis à la fin de vos jours », expression modernisée au XXe siècle en « Bonne et heureuse année ».
En Amérique du Nord, on décore à la période de Noël avec des feuilles de Phoradendron flavescens. La tradition veut que deux personnes qui se retrouvent dessous doivent s'embrasser.
Source :
Il
ne faut pas, pour une femme ou pour une jeune fille que le premier vœu
qui lui est adressé ce jour le soit par une personne de son sexe,
autrement ce souhait de bonne année ; porterait malheur ou serait au
moins stérile.
A Labresse, on regarde comme d'un très-mauvais présage la rencontre, le matin de ce jour, d'une femme ou d'une jeune fille.
A
Bouzemont, arrondissement de Mirecourt, les enfants vont encore le
dernier jour de l'année souhaiter la saint Sauvé, c'est-à-dire la saint
Sylvestre, et le lendemain la bonne année. Voici la traduction donnée
par les auteurs de l'ouvrage intitulé : le département des Vosges,
statistique historique et administration, de ce que disent ces enfants
en patois du pays.
Dieu a gardé vos bêtes
Et les yeux de vos têtes,
Et des larrons, vion, vion !...
La petite saint Sauvé, vite donc! vite donc !
Et les yeux de vos têtes,
Et des larrons, vion, vion !...
La petite saint Sauvé, vite donc! vite donc !
Cet
usage ne serait-il pas un reste de celui qui existait en France de
célébrer par des fêtes, le premier jour de l'année, et qu'on pourrait
faire remonter au temps des Druides où aux cris : au Gui l'an neuf, on
allait, au mois de décembre, cueillir dans les forêts une branche de gui
que l'on envoyait aux grands et à ses amis en guise d'étrennes et qui
passait pour une espèce de talisman ou un remède universel.
L'église
catholique conserva cette pratique païenne et l'on nommait alors
"aguilanleu" les étrennes du nouvel an données aux pauvres et aux
enfants qui demandaient le gui l'an neuf en chantant des chansons.
(Encyclopédie des gens du monde).
Cet usage subsiste encore dans un grand nombre de provinces.
Source : Livre "Traditions populaires, croyances superstitieuses, usages et coutumes de l'ancienne Lorraine" par Nicolas Louis Antoine Richard
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