Les dévotions des églises des Bouches du Rhône
Arles
La chapelle Sainte Croix de Montmajour
Le pardon de Montmajour
Selon la tradition, un fragment de la Vraie Croix, parvenu à Arles dès le IVe siècle, serait à l’origine de la relique que possédaient les moines de Montmajour.
La
vénération solennelle en aurait été établie en 1030 lorsque
l’archevêque d’Arles consacra à la Sainte-Croix la première crypte de
l’église primitive de Montmajour, accordant l’absolution de leurs péchés
aux fidèles qui viendraient en pèlerinage le 3 mai, fête de l’Invention
de la Sainte-Croix, et qui laisseraient une offrande pour l’achèvement
de l’édifice.
Malgré les difficultés d’accès à travers les marais, le Pardon de Montmajour eut un tel succès qu’au XIIe siècle
les moines, pour préserver leur sérénité, durent faire construire à
l’extérieur de la clôture une chapelle-reliquaire sous le vocable
Sainte-Croix pour cantonner la foule des fidèles à l'écart du monastère.
De
plus ce pardon était une source de revenus considérable pour l’abbaye
mais aussi pour la ville d’Arles qui logeait les pèlerins et organisait
le même jour une foire aux moutons sur la place de la Croisière.
Arles La chapelle Sainte Croix de MontMajour |
Chapelle de la Genouillade
Saint Trophime voulait consacrer aux Alyscamps, une sépulture réservée aux Chrétiens.
Pour la cérémonie, il convoqua 7 autres évêques, tous pris parmi les 72 premiers disciples du Christ :
- Saint Maximin d'Aix
- Saint Saturnin de Toulouse
- Saint Martial de Limoges
- Saint Eutrope d'Orange
- Saint Fronton de Périgueux
- Saint Serge de Narbonne.
Jésus apparut alors au milieu des saints évêques et bénit lui-même le cimetière.
Selon la légende, le Christ s'agenouilla sur une pierre, et y laissa son empreinte.
Cette pierre sert d'autel.
En bénissant le cimetière, le Christ en chassa les démons.
Mais d'autres créatures diaboliques hantaient l'étang de Malcrozet.
Saint
Trophime chassa ces esprits malfaisants. L'étang se remplit alors
miraculeusement de poissons, en si grand nombre, que toute la ville put
s'en nourrir.
Arles La chapelle de la Genouillade |
Des tonneaux pour cercueils
A cette époque, la renommée des Aliscamps grandit et s‘étendit jusqu’aux Alpes et jusqu'à la. mer.
Sur les deux rives du Rhône supérieur, les fidèles qui ne pouvaient pas venir mourir à Arles, demandaient que leurs corps fussent placés dans des tonneaux enduits de résine et livrés au courant du fleuve.
Gervais de Tilbury raconte que ces bières flottantes s'arrêtaient à l’extrémité du vieux bourg d'Arles, quelle que fut la violence du vent, et tournaient sur elles-mêmes jusqu'à ce qu'on les tirât au rivage.
Elles étaient ensuite portées à l'Aliscamp ; on avait eu soin d‘y placer le prix de la sépulture.
Selon
le même écrivain, des matelots de Beaucaire, ayant dépouillé un de ces
funèbres esquifs, ne purent lui faire continuer sa route ; le cercueil
accusateur tournait au lieu de descendre. Le bruit s'en étant répandu,
les coupables furent arrêtés ; on rendit à la mort son obole et le
cercueil suivit majestueusement le cours du Rhône. Il arriva ainsi
devant Arles où l'attendait un grand concours de peuple.
Source : Livre "Légendes provençales" par Jules CANONGE
La cathédrale Saint Trophime
La cathédrale contient de nombreuses reliques de saints : Saint Trophime, saint Laurent, saint Étienne, etc...
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Le prieuré Notre-Dame des Champs
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