Notre-Dame de Vergheas
(Vergheas)
Le
canton de Pionsat n'a, comme Randan, qu'un sanctuaire de Marie ; mais
sa célébrité l'en dédommage : c'est Notre-Dame de Vergbeat.
Bâtie
en style roman, sauf les voûtes, qui sont ogivales, elle est surmontée
d'une coupole avec un clocher octogone d'un gracieux aspect, et a la
forme d'une croix latine, une étendue de 96 pieds de long sur iOde large
dans le transept, de 15 dans la nef. Autrefois on s'y rendait en
pèlerinage aux fêtes de l'Assomption et de la Nativité, non-seulement
des paroisses du diocèse assez éloignées, mais des diocèses de Bourges
et de Limoges. Huit ou dix paroisses du voisinage y venaient même
régulièrement en procession une fois chaque année; et, depuis 1845,
plusieurs paroisses ont repris cet antique usage. La statue qu'on y
vénère, assez semblable à celles du Puy et d'Orcival, paraît fort
ancienne; elle représente la sainte Vierge assise sur une chaise antique
et tenant appuyé sur son bras gauche l'Enfant Jésus presque debout.
Autrefois la foudre, tombée sur l'église ayant consumé le clocher et
tout ce qu'il y avait de combustible dans ce sanctuaire, respecta la
statue, sans l'endommager aucunement; et l'incendie s'étant communiqué
aux habitations voisines, on tira la statue du milieu des flammes; on la
porta processionnellement autour de la maison qui seule encore intacte
allait partager le sort de toutes les autres; et cette maison ne reçut
aucun préjudice. De nos jours encore, Notre-Dame de Vergheat fait des
miracles, comme le prouvent les ex-voto qui
entourent sa statue; et tout le pays a vu, en 1845, un enfant perclus
des deux jambes en recouvrer l'usage parfait aux pieds de Marie. De
temps
immémorial,
la veille de l'Assomption, après le chant des premières vêpres,
auxquelles on voyait autrefois de douze à quinze prêtres, on transporte
solennellement la statue de la chapelle au milieu de l'église. Deux
prêtres, debout à ses côtés, tiennent son voile relevé, de manière à
laisser les pieds découverts exposés à la vénération des fidèles qui
veulent les baiser, et qui assistent en grand nombre à cette pieuse
cérémonie. Il est un fait remarquable, qui prouve combien la dévotion a
ce sanctuaire était chère au cœur des habitants de Riom : c'est que la
paroisse Saint-Amable de cette ville a encore aujourd'hui un autel sous
le titre de Notre-Dame de Vergheat.
Source : Livre "Notre-Dame de France ou Histoire du culte de la Sainte Vierge en ..., Volume 2" par André Jean Marie Hamon
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