Notre-Dame de Lisseuil
(Lisseuil)
Lisseul,
un des plus anciens sanctuaires élevés à la Mère de Dieu ; il remonte
au septième siècle et eut pour fondateur, en 690, saint Ménélé,
restaurateur de l'abbaye de Menat.
Pendant
que ce saint religieux s'occupait, dans la petite vallée de Vaver, près
de la rivière de la Sioule, à relever de ses ruines cet ancien
monastère, il reçut la visite de sa mère, de sa sœur, d'une jeune
chrétienne que ses parents lui avaient destinée dans le monde pour
épouse ; et ces pieuses femmes, touchées de ses exhortations, renonçant à
reprendre le chemin de leur pays, résolurent de se consacrer a Dieu
dans la retraite.
Heureux de cette détermination, Ménélé, aidé de ses pieux solitaires,
leur bâtit dans le voisinage un monastère qu'il dédia à la Mère de Dieu,
les y établit ; et les laissant à la garde de Celle dont ils allaient
désormais chanter les louanges et retracer les vertus, il vint reprendre
son train de vie ordinaire dans la vallée de Vaver.
Telle est l'origine du monastère de Lisseul et de la paroisse qui s'est formée tout autour.
C'est
aujourd'hui une humble église de village, en forme de croix latine et
de la structure la plus simple, sans que rien laisse soupçonner qu'elle
ait remplacé un édifice plus important.
Elle
menaçait ruine, lorsque, il y a environ quinze ans, on a refait les
plafonds et la toiture, élevé un petit campanile et ajouté quelques
autres réparations.
Lisseul
était autrefois très-fréquenté comme lieu de pèlerinage ; on y venait
de plusieurs lieues à la ronde, surtout le 8 septembre, qui est la fête
patronale ; et l'affluence, aujourd'hui encore, y est considérable.
On
y voit même arriver isolément, à diverses époques de l'année, des
personnes qui viennent demander à Marie leur guérison, boivent de l'eau
de la fontaine voisine, ou en emportent avec elles pour leurs parents
malades, quelquefois même se couchent sur le bord, prétendant que, si on
réussit à s'y endormir, on sera guéri.
Plusieurs
paroisses d'alentour, surtout la ville de Menat, y vont en procession,
pendant l'octave de la Nativité de la sainte Vierge.
Source : Livre "Notre-Dame de France ou Histoire du culte de la Sainte Vierge en ..., Volume 2" par André Jean Marie Hamon
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