Notre-Dame du Bouchet ou de la mer rouge
(Rosnay, hameau du Bouchet)
Notre-Dame du Bouchet ou de la Mer-Rouge, sur la paroisse de Rosnay, est plus remarquable encore.
Baillet, dans sa Vie des saints, l'appelle un des plus célèbres pèlerinages de France.
Ce
pèlerinage doit son origine à un seigneur du Bouchet, lequel chassant
dans les bois dont le pays était alors couvert, de là dans un îlot situé
au milieu d'un vaste étang qu'il avait appelé la Mer Rouge, en souvenir
de son voyage en terre sainte pour la croisade, découvrit au creux d'un
chêne une statue de la Vierge.
A
cette vue, sa surprise est extrême : qui peut l'avoir placée là, sinon
le Ciel lui-même, qui veut ainsi donner à ce pays sauvage et malheureux
une patronne et une consolatrice?
Plein
de cette pensée, le seigneur du Bouchet tombe à genoux, prie la Vierge
merveilleuse ; puis, se retirant, il va répandre la nouvelle dans la
contrée.
On accourt, on apporte les malades et les infirmes, on prie et on obtient des guérisons miraculeuses.
Bientôt
la foule des visiteurs s'accroît ; on construit une levée pour rendre
l'îlot plus accessible, on entoure le chêne d'une chapelle, pour honorer
la sainte image et faciliter le recueillement de la prière.
Le nombre des pèlerins s'augmente chaque jour, et l'on vient en procession de six lieues à la ronde.
Telle
était la célébrité de ce pèlerinage, lorsque les protestants
survinrent, portant partout la désolation et le ravage : ils
détruisirent la sainte image ; mais les fidèles ne vinrent pas moins
prier dans la chapelle dépouillée, et les miracles s'y continuèrent.
Alors,
c'était en 1567, on songea à remplacer la statue, et, pour cela, on
coupa dans le chêne même où elle avait été trouvée de quoi en faire une
autre.
Le
sculpteur en tira une statue nouvelle qui fut installée solennellement
dans la chapelle ; et avec le bois qui restait il en fit une semblable
qu'on donna aux feuillants de Paris, du faubourg Saint-Michel.
Les
choses demeurèrent dans cet état jusqu'à la révolution de 93 ; alors le
sanctuaire fut presque entièrement détruit ; et le pèlerinage semblait
aboli pour toujours, lorsqu'en 1854 le curé de Rosnay releva de ses
ruines cette chapelle si vénérée ; la statue, qu'une femme pieuse avait
soustraite et cachée pendant les jours néfastes, reprit sa place, et le
pèlerinage recommença.
Le
jour de l'Assomption suivant, on y compta de six à sept cents pèlerins ;
et depuis cette époque, le nombre augmente chaque année.
On y vient prier Marie pour la fièvre, la goutte et les maladies d'entrailles.
Source : Livre "Notre-Dame de France ou Histoire du culte de la Sainte Vierge en ..., Volume 2" par André Jean Marie Hamon
L'étang de la mer rouge
Sur
une presqu'île se dessinant au sud, cachée par un mur d'arbres, la
petite chapelle Notre-Dame-de-la-Mer-Rouge fait chaque année l'objet
d'un pélerinage.
Source :
Un
seul accès à l'étang de la Mer Rouge est possible, par la rive
Nord-Ouest, près du hameau du Bouchet, qui dépend de la commune de
Rosnay.
Le site est protégé ; on laisse sa voiture sur le parking et on continue à pied, sur un excellent chemin bordant l'étang.
Source :
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