Marie d'Oignies

Bienheureuse Marie d'Oignies
 Recluse († 1213)

Bienheureuse Marie d'Oignies. Recluse († 1213)

La bienheureuse Marie d'Oignies (1177NivellesBelgique - 23 juin 1213, Oignies, Belgique) est une mystique et thaumaturge du Brabant
Liturgiquement elle est commémorée (régionalement) le 23 juin.

Jeunesse à Nivelles

Née dans une famille bourgeoise de Nivelles, Marie montre dès son jeune âge un désir de se consacrer à Dieu et vivait déjà une vie de piété et d’austérité inhabituelle.
Malgré son souhait de rester vierge consacrée elle accepta à 14 ans le mariage arrangé par ses parents.
Son mari était un homme de bien qui s'appelait Jean.
Pendant quelque temps ils vivent la vie conjugale, mais Marie rallie son jeune mari à son idéal de vie religieuse.
Ensemble, dans la chasteté, ils décident de se consacrer à Dieu dans la pauvreté et les œuvres depiété.
Au grand dam de leurs parents et proches ils s’installent à la léproserie de Willambroux où ils passent plusieurs années au service des lépreux.
La personnalité rayonnante de Marie alliée à une vie de mortifications sévères lui attirent des visiteurs qui la consultent sur des questions de vie spirituelle.
On lui attribuent des miracles : des lépreux sont guéris.

Retraite à Oignies

Cependant elle devient trop célèbre à Willambroux.
Assoiffée de solitude et de renoncement elle désire 'disparaître'.
Avec l’accord de son mari, Marie quitte Willambroux vers 1207 et se joint à une petite communauté de religieuses béguines installées près d’un monastère de chanoines augustiniens récemment fondé à Oignies (village de la commune d'Aiseau-Presles, près de Charleroi).
Sa réputation de sainteté et de sagesse spirituelle grandit : on vient de loin pour la consulter.

Rencontre avec Jacques de Vitry

Parmi ces visiteurs, arrive en 1208 un brillant théologien de Paris, (plus tard cardinal) Jacques de Vitry (+ 1240).
Il est séduit par la personnalité de Marie.
Cela semble réciproque. Jacques de Vitry renonce à une brillante carrière à Paris et s’installe à Oignies où il devient le disciple, confesseur et ‘prédicateur’ de Marie de Oignies.
Il y restera jusqu’au décès de la sainte en 1213.
C’est lui qui communique au public ce que Marie lui révèle dans ses entretiens spirituels.
Excellent écrivain il composa à la demande de Foulques, évêque deToulouse (un autre visiteur de la sainte) une Vie de Marie d’Oignies qui est pratiquement la seule source d'information valable sur la sainte.
Pour Jacques de Vitry, Marie d'Oignies n’est qu’un exemple de vie spirituelle dans le diocèse de Liège qui lui apparaît comme une terre de saints.
Il écrit à Foulques : «Lorsque tu es arrivé dans nos régions, tu as l’impression de te trouver dans une sorte de Terre promise; traversant le désert, tu as trouvé la Terre promise dans le pays de Liège».

Vénération

Marie d'Oignies mourut le 23 juin 1213, à l'âge de 36 ans, après une longue et pénible maladie qui l’associa de plus près (à ses dires) à la Passion du Christ pour laquelle elle avait une tendre dévotion.
En 1226 ou 1228, son corps fut levé de terre et placé dans un sarcophage de pierre au sein de l'église du prieuré.
En 1609, se déroula une nouvelle cérémonie de translation, à l'initiative de l'évêque de Namur, François Buisseret.
Ses ossements furent répartis dans trois reliquaires distincts, exécutés entre 1609 et 1622 par l'orfèvre Henri Libert, et toujours conservés (respectivement à Nivelles - église Saint-Nicolas -, Falisolle et Aiseau).
L'église du village porte maintenant le patronyme de 'Saint Marie d’Oignies'.



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