Surhuméral
Saint Mansuy, évêque de Toul, portant le surhuméral (musée d'art et d'histoire de Toul)
Le surhuméral est un ornement religieux de l'Église catholique romaine, porté sur la chasuble.
Cet ornement, toujours utilisé, est porté lors des grandes célébrations.
Au Moyen Âge, cet ornement était porté par les évêques de Wurtzbourg, Ratisbonne, Eichstätt, Naumburg, Halberstadt, Paderborn, Minden, Spire, Metz, Augsbourg, Prague, Olomouc, Liège, et Toul.
De nos jours, seuls quatre ecclésiastiques le portent :
- l'évêque d'Eichstätt, en Allemagne : Mgr Gregor Maria Franz Hanke (depuis 2006),
- l'archevêque métropolitain de Paderborn, en Allemagne : Mgr Hans-Josef Becker (depuis 2003),
- l'évêque de Nancy et de Toul, primat de Lorraine, en France : Mgr Jean-Louis Papin (depuis 1999),
- l'archevêque métropolitain de Cracovie, en Pologne : le cardinal Stanisław Dziwisz (depuis 2005).
Le terme de surhuméral est propre aux prélats nancéiens (qui héritèrent du privilège accordé aux évêques de Toul).
Dans les pays germaniques et polonais, on parle de rational.
Le surhuméral consiste en une large bande circulaire aux dessins réguliers, enrichie et bordée de pierres précieuses, avec de part et d'autre de la poitrine, deux fanons riches et frangés.
Du dessus et aux épaules partent encore deux demi-disques, frangés aussi, remplis chacun par un motif.
L'usage du surhuméral à Toul est attesté depuis 1165.
Ce privilège fut rendu à l'évêque du diocèse de Nancy-Toul par un bref du 16 mars 1865.
L'histoire de ce rare ornement épiscopal est curieuse.
Son emploi viendrait d'une concession papale au Xe siècle.
Il aurait certaines analogies avec le pallium, et rappellerait par son symbolisme, sa richesse, sa forme, le rational (pectoral) et l'éphod (huméral) du grand prêtre juif.
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