Tempérance
Représentation
de la tempérance, sculpture de bois peint, datée de 1683, sur l'édicule
qui couvre la cuve baptismale de l'église bretonne de Commana. La
figure renverse du pied une cruche de vin, et tient une cruche d'eau
La tempérance est (avec la prudence, le courage et la justice) l’une des quatre vertus cardinales, dans la philosophie réaliste comme chez le philosophe grec Platon.
Thomas d'Aquin reprendra cette classification en fondant toute sa morale du bonheur sur les vertus cardinales.
Il y ajoutera les vertus théologales (qui sont la foi, l’espérance et la charité) et les dons du Saint-Esprit qui forment toute la structure anthropologique de la personne « mise debout » dans sa nature et par la grâce.
Présentation
La
vertu de tempérance est liée aux trois autres vertus cardinales : on ne
peut être vraiment prudent, ni vraiment juste, ni vraiment fort, si
l’on ne possède pas aussi la vertu de tempérance.
Cette vertu conditionne indirectement toutes les autres vertus - mais toutes les autres vertus sont indispensables pour que l’Homme soit tempérant (ou sobre).
Cette vertu est appelée aussi sobriété.
Elle est nécessaire à l’harmonie intérieure de l’homme, à sa beauté intérieure - et à sa santé (psychique et physique).
Le terme de tempérance semble se rapporter en quelque sorte à ce qui est hors de l’Homme (nourriture, boisson, etc.)
Cette référence à des éléments extérieurs à l’Homme a son fondement dans l’Homme.
La vertu de tempérance permet à chaque Homme de faire triompher son « moi supérieur » sur son « moi inférieur ».
Cette maîtrise met en valeur le corps.
La vertu de tempérance fait en sorte que le corps et nos sens trouvent la juste place qui leur revient dans l’être humain.
Possède la vertu de tempérance celui qui sait se maîtriser, celui qui ne permet pas à ses passions de l’emporter sur la raison, sur la volonté et aussi sur le cœur.
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