Bienheureuse Ingrid Elofsdotter ou de Skänninge
(Christine de Stumbele)
Ingrid, de la noble famille Elofsdotter, naquit dans première moitié du XIIIe siècle.
Elle reçut une éducation princière, hautement chrétienne.
Âme de candides idéaux, elle vécut dès les premières années de sa vie dans une ferveur de pitié qui ne se démentit jamais plus.
Les vertus les plus héroïques semblèrent tout à fait naturelles chez elle, et lorsque très jeune encore elle fut obligée par ses parents à contracter un riche mariage, toute cette splendeur ne l’éblouit nullement, et elle continua de vivre dans le monde sans être du monde.
Restée veuve très vite, elle entreprît, avec d’autres demoiselles, ses fidèles amies, un long pèlerinage en Terre Sainte, où son cœur fut encore davantage brûlé par l’amour de Jésus, notre Sauveur.
De Palestine il s'embarqua ensuite vers Rome et de là elle prit la route de S. Jacques de Compostelle.
Revenue dans sa patrie, un unique désir la dominait : se consacrer pour toujours à une vie de prière et de pénitence.
Mais le démon, attisé d’une rage infernale, déclencha contre elle une terrible trame, cherchant à ternir la renommée de la jeune femme auprès de ses concitoyens, allant même jusqu’à attenter contre sa vie.
Mais tout cela ne servit à rien, car la sainte pèlerine, fut accueillie avec beaucoup de vénération et de bienveillance, lors de son retour.
Aidée par de généreux bienfaiteurs, elle put édifier un monastère à Skenninge sous la règle de saint Dominique et ainsi accomplir son plus ardent désir : faire ses vœux et vivre dans la contemplation des saints Mystères, avec un certain nombre d’autres femmes qui aspiraient à la même vocation.
Cela arriva le 15 août 1281 en présence du Roi Magnus Ladulas, avec l'aide et le soutien du dominicain Père Pietro de Dacia et l'autorisation de l'Évêque de Linkoping et du Provincial.
Elle mourut le 2 septembre 1282, alors qu'elle était Prieure de ce monastère.
La renommée de sa sainteté et l’accomplissant des merveilleux prodiges, on vite contribué à son culte parmi les peuples voisins.
En 1414 l'Évêque de Linkoping, Canut Bosson, demanda au Saint-Siège l'autorisation pour ouvrir le procès de canonisation, lequel s’enlisa et fut même arrêté en 1448 ; il ne reprit qu’au début du siècle suivant.
Ne parvenant pas à une canonisation formelle, l’église locale procéda néanmoins, le 29 juillet 1507, à la translation solennelle des reliques, avec l’autorisation du Pape Alexandre VI, en présence du Roi et d’une immense foule, ainsi que tous les évêques de Suède et, bien entendu tous les Dominicains de la région.
Source : http://nouvl.evangelisation.free.fr/ingrid_elofsdotter.htm
Ingrid de Skänninge en conversation avec deux femmes pieuses, le dominicain Petrus de Dacia et sa sœur Kristina
Sainte Ingrid de Skänninge (né vers 1240 et morte en 1282) est une religieuse dominicaine et une sainte de l'Église catholique romaine fêtée le 2 septembre.
Elle était la petite-fille du roi Knut Ier de Suède par sa mère et la grand-tante de sainte Brigitte.
L'abbesse et le monastère
Princesse suédoise, Ingrid Elofsdotter entreprit des pèlerinages à Rome et à Saint-Jacques-de-Compostelle au cours de sa vie, et décida à la mort de son mari de se consacrer à Dieu. Elle se lia à l'ordre des dominicains et s'instruisit auprès du moine suédois Petrus de Dacia qui semble l'évoquer dans l'une de ses lettres décrivant la vie ascétique et les expériences mystiques qu'elle aurait connues au sein d'un groupe de femmes, dont sa sœur Kristina, tout en ayant décidé de suivre la règle de saint Benoît. Dans la continuité, elle prépara la fondation d'un couvent et bénéficia de moyens financiers et fonciers que ses deux frères mirent à sa disposition, principalement Johan (Jean) Elofsson, chevalier teutonique.
À la mort de sa sœur, elle accomplit un pèlerinage en Terre sainte, repassa par Rome et obtint l'autorisation du Saint-Siège de fonder en Suède un couvent de religieuses cloîtrées. En 1272, le couvent des dominicaines de Skänninge était fondé et Ingrid en devint officiellement l'abbesse quand il fut inauguré en août 1281 par le roi Magnus III qui délivra un grand nombre de lettres de protection et de privilège pour son implantation. C'était le premier des deux seuls monastères dominicains pour femmes en Suède avant la Réforme. Il est dit qu'elle rédigea une charte pour le pape Martin IV nouvellement élu.
Décédée le 9 septembre 1282, elle a été très vite considérée comme une sainte lorsque des miracles ont été enregistrés près de sa tombe ou par son intercession. Skänninge a suscité des pèlerinages, ce qui donna au monastère une bonne assise économique. À la fin du Moyen Âge, il était souvent appelé monastère Sainte-Ingrid alors qu'à l'origine il avait pris le nom de Saint-Martin en référence au fondateur des premiers monastères occidentaux.
Canonisation
En 1405, le processus de canonisation commença et l'évêque de Linköping porta sa cause devant le concile de Constance en 1414. Le processus n'aboutit pas à l'époque, mais il fut réactivé en 1448 et confirmé en 1499.
Ses
reliques furent solennellement transférées en 1507 en présence du roi
et de tous les évêques de Suède suivant l'ordre qu'avait donné Alexandre VI.
À la suite de la Réforme, elles furent translatées à l'abbaye de Vadstena où reposent les reliques de sainte Brigitte de Suède.
En 1645, son crâne fut volé dans l'église de Vadstena par Antoine de Beaulieu qui croyait qu'il s'agissait de celui de sainte Brigitte. Puis il l'a donné à l'ambassadeur de France Gaspard Coignet de La Thuilerie, qui l'a à son tour placé dans l'église de Courson-les-Carrières en France. En 1959, il a été donné aux Brigittines du Refuge de Marie (nl) à Uden aux Pays-Bas où il a d'abord été exposé comme celui de sainte Brigitte.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ingrid_de_Sk%C3%A4nninge
En savoir plus :
http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/article-35577818.html
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