Saint Mary (6ème s.)

Saint Mary (6ème s.)
 ermite



 
Statue de saint Mary
Église de Ferrières-Saint-Mary



Mary (en latin Marius) est un saint catholique de la Haute-Auvergne.
L'époque à laquelle il a vécu est mal connue et sujette à controverses.


Étymologie

En latin, il est appelé Marius.


Parcours

Austremoine

D’après Grégoire de Tours c’est vers l’an 251 qu’Austremoine fuyant Rome et la persécution de l’empereur Dèce arriva dans la cité des Arvernes.

L'on a raconté par la suite - mais la présence de certains, à commencer par Mary, relève de la légende, comme on le verra ci-après - qu'Austremoine était accompagné de Mametus (Mamet), Nectarius (Nectaire), Marius (Mary), Anthemius, et Seronatus quand il arriva dans une caravane d’ouvriers potiers qui avaient coutume de se rendre périodiquement du grand centre de céramique d’Arezzo à ses succursales de Lezoux et de la Graufesenque (près de Millau).

Ils empruntèrent sans doute la voie Aurélienne ou la voie Domitienne.

Des signatures d’Austremoine et Mamet ont été retrouvées sur les poteries qu’ils réalisaient à Lezoux.


Mary

Une datation imprécise

La vie de Mary est connue par le manuscrit de la Vita sancti Marii.

Il a été publié en latin au XVIIe siècle par la Société des Bollandistes dans les Acta Sanctorum et il précise que Mary n'était ni prêtre ni diacre.

Les savants jésuites réfutaient les indications chronologiques données par le manuscrit.

D'après eux, Mary ne pouvait pas avoir été envoyé par saint Pierre (Ier siècle) et n'avait pas même aidé Austremoine à évangéliser l'Auvergne (IIIe siècle).

Ils pensaient qu'en réalité Mary avait vécu entre le VIe et VIIe siècle pour deux raisons.

La première est que Mary donne des noms germaniques aux convertis lorsqu'il les baptise, ce qui ne se faisait qu'après les invasions franques.

La deuxième est que l’Auvergnat Grégoire de Tours n'évoque pas Mary alors qu'il cite tous les grands saints d'Auvergne.

Mary serait donc peut-être contemporain, ou plus probablement postérieur, à Grégoire de Tours.


Faits probables de sa vie

À cette époque la partie sud de l'Auvergne n'était que partiellement christianisée et certaines campagnes échappaient à l’évangélisation.

Saint Martin de Tours témoigne que même en 360 elle était encore largement païenne et le Concile de Tours en 567 confirme encore sa faible évangélisation.

La légende permet de croire que Mary vécut en ermite à proximité du Mont-Journal, peut-être dans une sorte de grotte.

Son exemple et son action entraînèrent de nombreuses conversions.

L’Église a toujours célébré la fête de Saint Mary un 8 juin, on peut donc supposer qu'il est mort à cette date.

La légende dit aussi qu'on construisit deux églises en son honneur, l'une à Saint-Mary-le-Cros à proximité de la grotte, l'autre à Saint-Mary-le-Plain, d'où l'évêque (Austremoine, selon la légende) aurait eu la vision de l'âme de Mary emportée aux cieux.

La chapelle de Saint-Mary-le-Cros fut ensuite transformée en église et devint l’un des plus anciens sanctuaires d’Auvergne.

Sous les Mérovingiens les reliques du saint furent mises dans une chasse creusée dans le tronc d’un chêne et suspendue par quatre chaînes à la voûte au-dessus de l'autel.

Elle portait l’inscription « Hic jacet corpus Marii Confessoris ».


La translation des reliques

Église de Saint-Mary-le-Cros


La deuxième partie de la Vita sancti Marii évoque les miracles survenues après la translation des reliques à Mauriac.

Celle-ci fut effectuée par une certaine Ermengarde, au temps de l'évêque Etienne.

Mais la datation est délicate car aux XIe et XIIe siècles il y a eu cinq évêques clermontois qui portaient ce nom .

Le plus souvent, on cite Ermengarde d’Apchon (vers 1050), comtesse d’Apchon et femme du seigneur de Massiac Amblard d’Apchon, qui avait son château à Mauriac.

Toutefois cette hypothèse a été contestée : le savant Marcellin Boudet pense à Ermengarde de Nonette, au milieu du XIe siècle.

Quoi qu'il en soit, cette Ermengarde décida, dit le texte du manuscrit, que les reliques seraient mieux honorées ailleurs et décida de les transférer à Mauriac, où les moines du monastère Saint-Pierre sauraient en prendre soin.

Lors du transport, les reliques empruntèrent apparemment l’ancienne voie romaine reliant Clermont à Cahors par Dienne.

Le plus fameux sommet des monts du Cantal porte le nom de « Puy Mary » en souvenir de ce passage.

La légende raconte que de nombreux miracles se produisirent tout au long du trajet.

Les reliques sont maintenant dans la basilique Notre-Dame-des-Miracles de Mauriac, à l’intérieure du « Cercueil de saint Mary » réalisé au XVIe siècle et formant autel.

Les autres reliques du saint sont une statue et un bras reliquaire en cuivre argenté du XVe, classé monument historique depuis 1898.


Le culte

Plusieurs souvenirs du saint ermite sont encore présents dans le pays de Massiac. Sur la commune de Ferrières-Saint-Mary, près du « Pré de l’ermitage » se dresse le rocher de basalte qui abrita le saint. En contrebas, dans la vallée de l’Alagnon, on trouve la « fontaine du saint » à laquelle on attribuait des vertus miraculeuses.

Sur les flancs du mont Journal un bloc de basalte taillé en forme de siège est appelé la « Chaire de saint Mary ».

Dans chaque accoudoir il y a l’empreinte des cinq doigts de la main du saint.

On s’y assoit pour demander la guérison des maux de reins.

La légende prétend aussi que saint Austremoine voulut venir une dernière fois rendre visite à Mary au seuil de sa mort.

Passant par ce qui deviendra plus tard Saint-Mary-le-Plain, il aperçut l’âme du saint s’élevant au ciel dans une auréole de lumière.

Pour arriver jusqu’à la dépouille de « Mary le confesseur », il dut franchir les gorges de l’Arcueil.

À Fons, le village surplombant cet endroit, se trouve la Fons Stremonii, la « Fontaine de Stremonius », c'est-à-dire d’Austremoine.

Sans doute construite sous les Mérovingiens, elle est faite de gros blocs de basalte et comporte une niche dans laquelle se trouvait une statue du saint.


Utilisation du patronyme

Toponymie

Plusieurs villages français portent le nom de saint Mary :
  • Saint-Mary-le-Cros est un village inhabité où fut construit le premier sanctuaire abritant les reliques du saint. Cité dans la légende en latin, il se trouve sur le territoire de la commune de Ferrières-Saint-Mary (voir ci-dessous).
  • La Besseyre-Saint-Mary est une commune française située dans le département de la Haute-Loire.
  • Ferrières-Saint-Mary est une commune française située dans le département du Cantal
  • Roannes-Saint-Mary est une commune française située dans le département du Cantal
  • Saint-Mary est une commune française située dans le département de la Charente
  • Saint-Mary-le-Plain est une commune française située dans le département du Cantal
  • Le Puy Mary est un des principaux sommets des monts du Cantal.

De plus, la commune d'Albaret-Sainte-Marie (Lozère), tire son nom de Mary, et non de la Vierge Marie.

Au fil des ans, le nom s'est cependant transformé au profit de cette dernière.


Institutions

  • La paroisse catholique de Saint-Mary de Haute Auvergne couvre un territoire correspondant approximativement à l'ancienne communauté de communes du Pays de Massiac.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mary_le_confesseur



Vénéré comme un solitaire des monts cantaliens, Mary a sans doute vécu au VIe ou Vlle siècle.

Fête le 9 juin.









 

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