Saint Maxime le Confesseur († 662)

Saint Maxime le Confesseur († 662)

 Moine, confesseur de la foi

 

Saint Maxime le Confesseur, Moine, confesseur de la foi († 662)

 

 

Maxime le Confesseur dit parfois Maxime de Chrysopolis (580-662) est un moine et théologien byzantin.

Il est reconnu saint et Père de l'Église chrétienne « indivise », célébré le 21 janvier par les orthodoxes, et inscrit au Martyrologe catholique à la date du 13 août (au jour de sa mort).

Il est, parmi les Pères de l'Église, celui qui a le plus approfondi les questions de la présence de Dieu dans la nature, des relations intimes de tous les êtres créés à Dieu, de la façon dont l'homme peut entrer en relation avec les créatures et à travers elles avec Dieu, et du rôle de médiation que l'homme est appelé à exercer au sein de la création. À partir de la doctrine du salut, il a notamment développé l'idée d’une synergie entre la grâce divine et la liberté humaine qui peuvent se rejoindre à travers les deux volontés, humaines et divines (dyothélisme).

Il est appelé « le Confesseur » en tant que confesseur de la foi, par les souffrances qu’il a subies de la part des partisans du monothélisme, qui sans l'amener à la mort (en martyr), lui ont coupé la langue et la main droite, avec lesquelles il défendait l'orthodoxie de la foi chrétienne en paroles et en écrits.


Éléments biographiques

 Icône de Saint Maxime le confesseur

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Maxime le Confesseur avec Jean de Damas et Shota Rustaveli au centre, fresque géorgienne du monastère de la Croix, Jérusalem


Né en 580, Maxime aurait été, à trente ans, Premier Secrétaire à la cour de l'empereur Héraclius. Il serait devenu moine en 613, au monastère de Chrysopolis. À la suite de l'invasion du Proche-Orient et de l'Égypte par les Perses sassanides, il se réfugia à Carthage en 626.

En 633, à la demande de l'empereur Héraclius qui cherchait, face à la menace des Perses, à se concilier les populations de Syrie et d'Égypte, majoritairement ralliées au monophysisme, le patriarche de Constantinople Serge rédigea un Pacte d'union, compromis possible avec le duophysisme (double nature du Christ) proclamé au concile de Chalcédoine, en précisant qu’il n’y avait en Jésus qu’une seule volonté (θέλημα) et une seule énergie (ἐνέργεια), d’où les termes monothélisme et monoénergisme.

Maxime s'impliqua dès lors totalement dans le combat contre ce qu'il considérait, de son point de vue orthodoxe, comme une nouvelle hérésie, à Constantinople, en Afrique et à Rome, en défendant l'orthodoxie du concile de Chalcédoine. En 645, il parvient au cours d'un débat, à Carthage, à faire revenir le successeur de Serge, Pyrrhus, vers l'orthodoxie.

Maxime séjourna à Rome jusqu'en 653. Par la suite, les variations doctrinales des empereurs byzantins tournèrent en sa défaveur. En 653, il fut arrêté par Constant II en même temps que le pape Martin. Cet incident fut une étape importante de la séparation des Églises d'Orient et d'Occident.

Lors de son procès à Constantinople, il fut exilé sur les rives de la mer Noire, en 655. Il refusa les offres de pardon et de réconciliation de l'empereur. Il fut convoqué de nouveau à Constantinople en 662, et jugé à nouveau par les évêques et les sénateurs byzantins qui le condamnèrent à la torture avec ses deux disciples, Anastase le Moine (fête le 22 juillet) et Anastase l’Apocrisiaire (fête le 11 octobre). Comme ce dernier, « on lui arracha la langue, on lui coupa la main droite, pour s'assurer de son silence. Puis on l'exila en Lazique. Il y mourut, le 13 août 662, à plus de quatre-vingts ans, dans la sauvagerie des contreforts du Caucase… ».

Le monothélisme, auquel Maxime s'opposait fortement, fut finalement condamné par le troisième concile de Constantinople (6e concile œcuménique) en 680.

Œuvre

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 Mosaïque de Saint Maxime le Confesseur (Monastère Nea Moni de Chios)

 

L'œuvre de Maxime est considérable. On y trouve, entre autres, les Questions à Thalassios, les Centuries sur la Charité, la Mystagogie, des Lettres, les Ambigua à Jean (éclaircissements sur des passages ambigus des écrits de saint Grégoire de Nazianze et Denys l'Aréopagite), des Opuscules théologiques et polémiques, un Discours ascétique, un Commentaire du « Notre Père », peut-être la première biographie de Marie…

Ses principaux écrits ont été traduits en français (Centuries sur la Charité, Discours ascétique, Questions à Thalassios, Ambigua à Jean et à Thomas, Questions et difficultés, Commentaire du Notre Père, Opuscules théologiques et polémiques, Lettres, Mystagogie). Du fait de la précision et de la difficulté des textes, certaines traductions ne vont d'ailleurs pas sans soulever des problèmes ardus.

Ses écrits théologiques et spirituels sont influencés par les œuvres d'Évagre le Pontique, des Pères cappadociens, du Pseudo-Denys l'Aréopagite, de Cyrille d'Alexandrie et de Léonce de Jérusalem.

Son œuvre est aussi un apport original et essentiel sur la christologie dont Jean Damascène et Jean Scot Érigène se sont inspirés. Ce dernier, ayant traduit les Ambigua et les Quæstiones ad Thalassium a contribué à le faire connaître en Occident. Au sein de la Philocalie des Pères neptiques, compilée au XVIIIe siècle, il y tient tout un chapitre.

Éditions : CPG 7688-7721. La liste complète des éditions et des traductions françaises et étrangères a été établie par Jean-Claude Larchet, dans Maxime le Confesseur (580-662), Cerf, 2003.


 Icône de Maxime le Confesseur

 

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Maxime_le_Confesseur

En savoir plus :

http://stmaterne.blogspot.com/2008/01/vie-de-saint-maxime-le-confesseur.html

http://www.livres-mystiques.com/partieTEXTES/Philocalie/maxime.html

 

 







 

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