Bienheureux Kamen Vitchev, Pavel Djidjov
et Josaphat Chichkov († 1952)
prêtres assomptionnistes bulgares martyrs du régime communiste
"Les trois prêtres assomptionnistes que j'ai eu la joie d'inscrire aujourd'hui parmi les Bienheureux étaient bien pénétrés de cette vérité: la cause pour laquelle les Pères Kamen Vitchev, Pavel Djidjov et Josaphat Chichkov n'ont pas hésité à donner leur vie, c'est la foi en Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, c'est l'amour pour le Christ, Fils de Dieu fait homme, auquel ils se sont donnés sans réserve pour le service de son Église.
Le
Père Josaphat Chichkov affirmait : «Nous cherchons à faire le mieux
possible tout ce qu'on attend de nous pour pouvoir nous sanctifier» ; et
il ajoutait : «L'essentiel est d'aller jusqu'à Dieu, en vivant pour
lui, tout le reste n'est qu'accessoire».
Quelques mois avant l'infâme procès qui les condamna à mort, en même
temps que l'Évêque Bossilkov, comme s'il entrevoyait ce qui les
attendait, le Père Kamen Vitchev écrivait à son Supérieur provincial :
«Obtenez-nous par la prière la grâce d'être fidèles au Christ et à
l'Église dans notre vie quotidienne, afin d'être dignes de lui rendre
témoignage quand viendra le moment».
Et le Père Pavel Djidjov disait : «Nous attendons notre tour: que la volonté de Dieu soit faite !»"
"La
courageuse cohérence de vie des Pères Josaphat, Kamen et Pavel face à
la souffrance et à la prison a été reconnue par leurs anciens élèves -
catholiques, orthodoxes, juifs, musulmans -, par leurs paroissiens, par
leurs confrères religieux et leurs compagnons de peine.
En
raison de leur dynamisme, de leur fidélité à l'Évangile, de leur
service désintéressé de la nation, ils se présentent comme des modèles
pour les chrétiens d'aujourd'hui, spécialement pour les jeunes de
Bulgarie qui cherchent à donner un sens à leur vie et qui veulent suivre
le Christ dans la vie laïque, dans la vie religieuse ou dans le
sacerdoce."
Messe avec Béatifications sur la Place centrale à Plovdiv : Homélie (26 mai 2002)
Messe avec Béatifications sur la Place centrale à Plovdiv : Homélie (26 mai 2002)
Visite
apostolique de Jean-Paul II en Azerbaijan et en Bulgarie - 26 mai 2002 -
Béatification de Kamen Vitchev, Pavel Djidjov et Josaphat Chichkov. (biographies en anglais - site du Vatican)
Le procès de 40 catholiques bulgares accusés de trahison dont Eugène Bossilkov, béatifié en 1998, a commencé le 29 septembre 1952.
Ils ont été exécutés le 11 novembre 1952.
Les Assomptionnistes bulgares exécutés en 1952 (site des Augustins de l'Assomption)
Fête le 11 novembre.
A
Plovdiv, le dimanche 26 mai, en la solennité de la Sainte Trinité, le
Saint-Père a béatifié trois prêtres assomptionnistes (Augustins de
l'Assomption), Kamen Vitchev, Pavel et Josaphat Djidjov Chichov en
martyrs pour la foi. Comme les archives communiste révèle maintenant,
leur martyre a eu lieu dans les mains d'un peloton d'exécution le 11
Novembre 1952 à 11: 30 heures dans la prison centrale de Sofia,
Bulgarie. Avec eux, l'évêque de passioniste Nicopoli, le bienheureux
Eugène Bossilkov a également été abattu. Fr Kamen Vitchev a été ordonné
pour le rite oriental, Frs Pavel et Josaphat Djidjov Chichov ont été
ordonnés pour le rite latin. Tous les trois étaient connus pour leurs
talents dans le domaine de l'éducation des jeunes, la capacité à générer
des vocations, et on a montré une grande habileté dans la formation de
l'futurs prêtres et religieux. Ils savaient aussi comment écrire et
placés articles dans des revues catholiques et autres. Ils étaient aussi
des amis de la Visiteur apostolique de l'époque, Mgr Roncalli, le
bienheureux Jean XXIII maintenant. En raison de leur influence, ils ont
été retenus par les communistes mérite une attention particulière. Leur
exemple de la foi et de la constance dans le visage de la souffrance et
de l'emprisonnement sont bien rappeler à leurs élèves (catholiques,
orthodoxes, juifs et musulmans), paroissiens, les religieux qui les
connaissaient, et par leurs compagnons de prison.
1. Bl. Kamen Vitchev
Kamen Vitchev est
né en Strem, diocèse de Thrace (département de Bourgas) en Bulgarie le
23 mai 1893. Ses parents appartenaient à l'Église rite oriental. Il a
été baptisé Pierre. Il a fréquenté l'école à Strem et en 1903 a été
accepté dans le lycée de Kara-Agatch dans Adrianopoli où il a poursuivi
ses études jusqu'en 1907, quand il a déménagé à Phanaraki (dans la
banlieue d'Istanbul) et y est resté jusqu'en 1909. Le 8 Septembre 1910,
il a commencé son noviciat chez les Augustins de l'Assomption
(Assomptionnistes) en GEMP et a reçu le nom de "Kamen". Il a fait sa
profession perpétuelle en 1912 dans Limperzberg. Il a commencé ses
études ecclésiastiques de la même année et en 1918 il fut nommé
professeur au Collège de Saint-Augustin de Plovdiv, puis au Petit
Séminaire de Koum Kapou à Istanbul. En 1920, il est retourné à Louvaine
pour terminer ses études et l'année suivante, il fut nommé professeur de
théologie à Kadiköy où il a enseigné jusqu'en 1925.Le 22 Décembre 1921 à
Kadiköy (une banlieue d'Istanbul), il fut ordonné prêtre dans le rite
oriental.
En
1927, il se rendit à Rome et à Strasbourg pour poursuivre ses études
et, en 1929, il a obtenu un doctorat en théologie. En 1930, il retourna
au Collège de Saint-Augustin en Plovidiv, la Bulgarie, où il a
finalement été collège recteur, doyen des études et professeur de
philosophie jusqu'à ce que les communistes fermé l'école le 2 Août
1948. Fr Kamen avait une apparence «grave» la nature, et il gouvernait
avec autorité; ses élèves, cependant, a eu un profond respect pour
lui. Il a fait beaucoup pour l'œcuménisme et le dialogue interreligieux,
et souhaite la bienvenue à l'école tous les croyants sans distinction;
orthodoxes, catholiques, arméniens, juifs et musulmans vivaient ensemble
en parfaite harmonie.
Il
était souvent invité à donner des conférences sur les questions
concernant les jeunes et la vie sociale. Il a écrit des articles pour le
magazine Istina et pour la «Revue des études byzantines». Il a
également publié de nombreux articles pour des journaux et revues
scientifiques, en utilisant différents "porte-plume, les noms". En 1948,
lorsque le collège a été fermé par les autorités gouvernementales, le
P. Kamen est nommé supérieur du séminaire de Plovdiv. En 1948, quand
tous les religieux étrangers ont été expulsés de Bulgarie, il a été
nommé vicaire provincial des Assomptionnistes bulgares. Il y avait vingt
d'entre eux, ils dotés cinq paroisses de rite oriental et quatre
paroisses latines. Dans une lettre adressée au Supérieur général, le P.
Kamen prévoyait un avenir terrible: «Le rideau de fer devient de plus en
plus épaisse, sans aucun doute, ils sont la préparation des dossiers
sur les prêtres catholiques ...». Le 4 Juillet 1952, il a été arrêté,
accusé de diriger une conspiration catholique contre l'Etat. Il n'y
avait pas de nouvelles de son sort jusqu'à ce que le 20 Septembre quand
les journaux ont publié une accusation contre une liste de 40 personnes
condamnées comme «espions pour le Vatican et les conspirateurs français
et en cherchant à fomenter une guerre impérialiste contre l'URSS, la
Bulgarie et la Populaires démocraties ». Fr Kamen était sur cette liste
en tant qu'organisateur de la conspiration.
2. Bl. Pavel Djidjov
Pavel Djidjov est
né le 19 Juillet 1919 à Plovdiv, en Bulgarie, des parents de rite
latin. Son nom de baptême est Joseph. De 1926-1930, il a fréquenté
l'école de l'Assomption de Saint-André. De 1931-1938, il a poursuivi ses
études au Collège de Saint-Augustin de Plovdiv. Le 2 Octobre 1938, il
entra au noviciat assomptionniste de Nozeroy, Jura, en France, où il
prit le nom de Pavel.
Le
8 Septembre 1942, il a fait ses vœux perpétuels. C'était un homme
sortant jeune, athlétique et pratique avec un bon sens de l'humour. Il a
consacré la plupart de son temps à l'éducation des jeunes. Après ses
voeux, il a dû retourner en Bulgarie pour cause de maladie, et est resté
là pour faire ses études de théologie à l'extérieur de la classe. Il a
été ordonné prêtre pour le rite latin, le 26 Janvier 1945 dans la
cathédrale de Plovdiv. Il a déménagé à Varna, sur la mer Noire, où il
enseigne et poursuit ses études en gestion d'entreprise et des sciences
sociales. Il a été nommé trésorier de l'Ordre de saint Augustin quand le
P. Kamen était recteur et y est resté jusqu'à ce que le collège a été
fermé en 1948. A Varna, il était actif chez les élèves et ne cache pas
ses sentiments anti-communistes, pour cette raison, il a été observé de
près par les agents des services secrets. En 1949, il a été trésorier et
procureur des Assomptionnistes bulgares et a montré un grand courage
dans la défense des droits de sa Congrégation et de l'Église. Au moment
où les Assomptionnistes étaient sans fonds, leurs collègues les
Assomptionnistes français a tenté d'envoyer de l'argent par le biais de
l'ambassadeur français. Un mois avant son arrestation, le père Pavel
commenté l'arrestation et la condamnation de plusieurs prêtres et a
écrit: «Que Dieu soit faite, nous attendons notre tour.".Dans la nuit du
4 Juillet 1952, il a été arrêté avec le P. Kamen et en Septembre son
nom figurait sur la liste des 40 personnes accusées d'espionnage contre
la République populaire de Chine.
3. Bl. Josaphat Chichov
Josaphat Chichov est
né le 9 Février 1884 à Plovdiv, en Bulgarie. Il a été baptisé Robert
Matthew et appartenait à une grande famille de fervents catholiques de
rite latin. Il a fait ses études à l'école de Kara-Agatch 1893 à
1899. Quand il avait neuf ans, il entra au petit séminaire de
l'Assomption de Kara-Agatch. Le 29 Avril 1900, il commença son noviciat
et a reçu le nom de "Josaphat". En 1901, il a été professeur à
Kara-Agatch et en 1902 à Varna, où il a dirigé la bande musicale du
collège et a écrit des articles pour des revues bulgares. En 1904, ses
supérieurs l'envoyèrent à Louvain, en Belgique, où, en 1909, il a
complété ses études en philosophie et en théologie. Le 11 Juillet 1909, à
Malines, en Belgique, il a été ordonné prêtre pour le rite latin.Retour
en Bulgarie, il a enseigné à St Augustine College, Plovdiv, puis au
Collège Saint-Michel, Varna. Il était également supérieure des saints
Cyrille et Méthode Séminaire de Yambol. Il a été curé de la paroisse
latine de Yambol et fut aumônier des Sœurs Oblates de l'Assomption. Puis
il retourna à Varna et ya siégé jusqu'à son arrestation en Décembre
1951 par la milice communiste.
C'était
un homme qui était plein d'énergie, un homme de grande érudition qui a
cité les exégètes catholiques et protestants célèbres de l'époque, un
bon musicien, un grand prédicateur et un bon éducateur avec un sens de
l'humour. Il avait l'une des premières machines à écrire avec les
caractères cyrilliques, un tourne-disque et un projecteur de film pour
montrer Pathé-Baby actualités.Il a élargi le séminaire pour prendre
trente séminaristes pour les deux rites, latin et de rite
byzantin-slave. Il a célébré la liturgie une semaine en latin et l'autre
en langue slave. Afin de faire face aux besoins financiers, il a
organisé des campagnes de collecte de l'argent et a gagné l'enseignement
français pour les enseignants, les fonctionnaires et les officiers de
l'armée bulgare. A Varna, il a commencé le «Saint-Michel-français
bulgare Circle" qui a eu plus de 150 membres, dont la plupart sont des
étudiants de Hautes Etudes Commerciales, car la ville était un port sur
la mer Noire. Il était souvent l'hôte de Mgr Roncalli qui aimait à
tomber dans le Séminaire pour se reposer. En 1949, il devint curé de la
paroisse latine de Varna. Il a travaillé dur dans la paroisse pendant
l'écriture des articles qui ont été publiés dans Poklonnik ( le Pèlerin), un
magazine pour les Bulgares catholiques. Les prêtres aussi introduit la
dévotion au Sacré-Cœur dans les familles. Il a été arrêté en Décembre
1951 et il n'y avait pas de nouvelles de son sort pendant un an. Le 16
Septembre 1952 Son nom était sur la liste lors de l'acte d'accusation
contre les 40 accusés a été publié. Sa vie pourrait se résumer en une
courte phrase dans une lettre qu'il écrivit en 1930 : «Nous cherchons à
faire aussi bien que nous le pouvons pour nous sanctifier sans avoir
l'air de le faire».
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