Par Szymon Maksymilian Wilk — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21855135
Ladislas Findysz (1907 - 1964) est un prêtre polonais, reconnu martyr de la foi et vénéré comme bienheureux par l'Église catholique.
Biographie
Ordonné prêtre en 1932, il exerce d'abord son ministère dans plusieurs paroisses successives.
Son dynamisme et ses qualités, à la fois humaines et spirituelles, lui accordent la sympathie de ses paroissiens.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il est curé de Nowy Żmigród,
où il lance une opération de solidarité et se dévoue totalement au soin
de la population, frappée par la misère matérielle et morale.
Sous le régime communiste, son action pastorale est surveillée.
Ne
cessant en rien son dynamique ministère, il est arrêté et emprisonné en
1963, y subissant de mauvais traitements physiques et psychologiques.
Remis en liberté, il est atteint d'une tumeur et meurt peu après, au presbytère de Nowy Żmigród, le 21 août 1964.
Béatification et canonisation
2000 : ouverture de la cause en béatification et canonisation
20 décembre 2004 : le pape Jean-Paul II lui attribue le titre de martyr de la foi et signe le décret de béatification.
19 juin 2005 : béatification célébrée à Varsovie par le cardinal Józef Glemp, au nom du pape Benoît XVI.
Ladislas Findysz naît le 13 décembre 1907 à Kroscienko Nizne (Galicie) près de Krosno en Pologne.
Il appartient à une famille nombreuse dont les parents sont des paysans profondément catholiques.
Après avoir suivi l’école des sœurs de son village, puis le lycée
d’État, où il fait partie de la Congrégation mariale, il entre en
automne 1927 au Grand Séminaire de Przemysl.
Il a la chance d’être sous la conduite de deux saints : son
évêque, Joseph Sébastien Pelczar (canonisé par Jean Paul II en 2003), et
le Recteur du séminaire, Jan Balicky (béatifié par Jean Paul II en
2002).
Ordonné
prêtre à Przemysl le 19 juin 1932, l’abbé Findysz est d’abord vicaire
dans deux paroisses (qui font actuellement partie de
l’Ukraine) : Boryslaw et Drogobycz.
La
deuxième Guerre mondiale le voit dans deux autres paroisses comme
vicaire ou ‘administrateur’ et finalement à Nowy-Zmygrod dont il est
nommé administrateur en juillet 1941, puis curé à partir du 13 août
1942.
C’est
dire qu’il connaîtra toutes les affres de la guerre (d’autant plus que
la Galicie fut le théâtre de violents combats au cours des deux guerres
mondiales) ; mais cela ne l’empêche pas de se livrer à un apostolat très
actif.
Il
est en contact étroit avec tous sans faire acception de personne (les
Juifs notamment). Il les aide et tous l’aident en retour.
Le
3 octobre 44, il partage le sort de tous les habitants expulsés par les
Allemands après la bataille, ou plutôt le massacre, de Dukla, où
périssent 90.000 soldats russes, slovaques et polonais.
Lorsque
le Père Ladislas revient le 23 janvier suivant dans sa région dévastée,
tout est à reconstruire…mais le plus difficile se révèle être la
reconstruction morale, d’autant plus qu’à l’horreur nazie succède le
carcan communiste avec son athéisme militant.
Le rôle du pasteur dans ces temps difficiles est de défendre ses brebis, spécialement les plus faibles, les enfants.
Il vient en aide à de nombreux nécessiteux, quelle que soit leur
appartenance ; il secourt des familles d’origine ‘Lemki’
(gréco-catholique) persécutées par les communistes et menacées
d’expulsion, action charitable qui déplaît fort aux autorités.
De plus, à l’occasion du Concile Vatican II, l’abbéFindysz s’emploie à
promouvoir un renouveau conciliaire surtout spirituel, dans la ligne de
ce que demande l’épiscopat polonais.
Il écrit à ceux qui ne pratiquent plus ou vivent dans une situation
irrégulière, les invitant à reprendre le chemin de l’Église.
Le gouvernement communiste prend cela comme une provocation, y voyant une opposition à sa morale athée.
Il
est surveillé par la police secrète. On lui interdit d’enseigner le
catéchisme ; on l’empêche d’aller dans certains secteurs de sa paroisse
et finalement, en 1963, il est incarcéré au Château de Rzeszów, malgré
les nombreuses interventions de l’autorité ecclésiastique qui tient ce
bon prêtre en haute estime.
L’abbé Findysz est soumis à toutes sortes de mauvais traitements physiques et psychologiques.
Or sa santé est déjà affaiblie ; il vient d’être opéré de la thyroïde
et aurait dû bénéficier d’un suivi des médecins lors de la convalescence
pour éviter des complications, mais en fait, on le néglige
complètement.
En plus de cela, on organise contre lui une campagne de dénigrement dans la presse.
On le relâche enfin quand il est complètement brisé, mais c’est trop tard.
Les médecins l’examinent et décèlent une tumeur désormais inopérable.
Le Père Ladislas est ainsi condamné à mourir à petit feu.
Il peut encore faire une dernière retraite sacerdotale au séminaire de Przemysl et meurt au presbytère de Nowy Zmygrod.
Lors
de la messe de béatification à Varsovie présidée au nom de Benoît XVI
par le cardinal Glemp, archevêque de Varsovie, Mgr Joseph Michalic,
archevêque de Przemysl des latins et Président de la Conférence
épiscopale polonaise, prononce l’homélie dans laquelle il déclare
notamment : « Avec le bienheureux dom Wladyslaw Findysz, nous portons
sur l’autel les souffrances du martyre des prêtres et des laïcs
persécutés, et même emprisonnés, pour avoir défendu le droit à la vie de
l’enfant conçu, des prêtres calomniés et férocement assassinés pour
avoir défendu l’honneur, la dignité et l’ordre moral en Pologne après la
guerre. Il furent nombreux, très nombreux. Est-il possible de les
oublier ? Ils sont à la base de la liberté d’aujourd’hui. »
Béatification : 19.06.2005 par Benoît XVI Cérémonie à Varsovie présidée par le Card. Jozef Glemp, Primat de Pologne Homélie de Mgr Jozef Michalik, archevêque de Przemysl des Latins, président de la Conférence épiscopale polonaise
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