Courtrai (Belgique)
Église Saint Martin
L'église actuelle fut construite entre 1390 et 1466 après la destruction de la première église Saint Martin en style gothique.
Celle-ci fut édifiée à l'emplacement d'une église romane qui, elle-même, avait succédé à un oratoire datant de l'an 650 et bâti par Saint Éloi.
La tour de 83 mètres en style gothique brabançon est d'une beauté remarquable.
Le clocher en bois doté d'un carillon contenant 49 cloches a été restauré en 1974.
Dans la partie supérieure du portail, Saint Martin partageant son manteau (pierre blanche, Constant Devreese, 1823-1900).
Entre les arcs du portail une statue néo-gothique de Saint Martin, évêque (J. Lelan, 1939).
Depuis 1937, l'église Saint Martin est un monument classé.
VISITE
L'église Saint Martin est une merveilleuse "hallekerque" comprenant trois nefs.
Le cœur central, les deux chœurs latéraux et la chapelle Sainte Anne ont été reconstruits en style néogothique après l'incendie de 1862.
Les statues des apôtres figurent à un endroit symbolique : elles sont les piliers de l'église.
Ces statues ont été sculptées vers 1770 par N. Lecreux (1733-1799) de Tournai.
Le chemin de croix (1996) coulé dans un moule à cire perdue, a été conçu par le prêtre Heinrich Bartoldus de Westphalie.
1. Le portail datant de 1595 a été restauré en 1832. Le jubé est étayé par d'imposantes poutres sculptées représentant les apôtres. A cet endroit les phases successives de la construction se trouvent illustrées. Au jubé : des orgues de facture Scheyven datant de 1888. A droite contre le portail, un aperçu de l'histoire de la construction de l'église. A gauche, un panneau d'information représentant une communauté paroissiale active et chaleureuse.
2.
Espace d'accueil décoré par un artiste moderne Filiep Serrus, retrace
la vie de Saint Martin, écrite par Sulpicius Severus. Plus haut sur la
plaque citant les noms des membres de la Confrérie du Saint Sacrement
(en style Louis XVI, 1770) une grisaille en forme de médaillon
représente "les disciples d'Emmaüs"de M. Geeraerts.
3.
Mémorial funéraire et quelques pierres tombales ainsi qu'un antependium
(1644) représentant e. a. le thème du Christ versant son sang pour
nous. Notre-Dame "ter Ruste" of "ter Ringen", statue de la Sainte
Vierge, Reine des mères, en pierre blanche. (1778, attribuée à Nicolas
Lecreux), transportée en 2006 au vestibule de la maison de repos O.L.
Vrouw-van-Bijstand. Le nom "ter Ringen" renvoie à la maison avec
chapelle privée.
"De Drie Ringen, propriété d'Alexius Delporte qui en avait donné la mission.
4.
Chapelle dite "Bosseniers". A gauche sculpture naïve, en pierre, de
Notre-Dame du coudrier (1485), ainsi nommée d'après une chapelle dans
ladite rue, d'où la sculpture nous est venue en 1805 ; en dessous le
boulet de canon qui a touché la chapelle en 1646. A droite le tableau de
Maarten Devos (1532-1604) représentant Saint Éloi prêchant dans
l'église Saint Martin.
5.
Ici et dans la chapelle baptismale, clefs de voûte et corbeaux
remarquables de 1472 : e. a. Saint Martin. Fonts baptismaux (cc. 1760)
en marbre rouge sur socle doré de Jacob Dupont (ca. 1760, Courtrai). A
gauche le tableau "Adoration des Mages" de Casper de Crayer (1630).
Devant la grille, à droite, le tableau "Reniement de Pierre"(ca. 1600.
maître anonyme). A gauche, sculpture en chêne "Notre-Dame à la grappe de
raisin" (ca. 1450).
6.
Autel des martyres, dédié à toutes les victimes de la violence dans le
monde entier. Tableau "Décapitation de Sainte Catherine" (Karel van
Mander, 1582).
7. Un des deux confessionnaux en style rococo (J.B. Lemaître, ca. 1760), représentant Marie-Madeleine dans le relief du fronton.
8.
Transept droit. A gauche le tableau "Légende de S. Martin" (Jan de
Coninck, Courtrai, 1630). A droite e. a. "Le sacre de l'évêque Saint
Martin (J.B. Van Moerkerke, avant 1671). La statue de Saint Éloi (V.
Dupont, 1900) en style néo-gothique rappelle la fondation de l'église.
9. Chapelle Saint Éloi : au-dessus de l'entrée le tableau "Saint Eloi" consacre l'église Saint Martin (Pieter Verhaghen, 1777).
L'ancienne
chapelle Saint Éloi, construite vers 1450 a été aménagée en TRÉSOR. On y
garde et expose de précieuses chasubles brodées du 16e siècle ainsi que
de l'argenterie datant du 17e, 18e et 19e siècle.
Le
trésor est ouvert au public avant et après les messes des grandes fêtes
de l'Église le dimanche après-midi pendant la saison touristique (à
partir de Pâques jusqu'à la fin août) ou sur rendez-vous (à contacter le
responsable).
10. Lutrin en cuivre, atelier de Tournai de 1480.
11.
Autel de Notre-Dame Refuge des Chrétiens, marbre blanc et noir ouvragé
en cuivre doré (Peeters. Anvers. ca. 1880). Autour de l'autel quelques
grisailles parmi les nombreuses dans le cœur, œuvre de J. Van der
Plaetsen (Gand 1885-1887).
12.
Dans le retable de style broque des orgues pour chœur sont incorporées
(Loncke, 1968), voir le tableau "Déposition de la croix" style Rubens.
(J. Ykens, 1673). Remarquez les piliers du chœur : ces monolithes ont
des jointoiements ciselés.
13.
Tour sacramentale unique, hauteur 6,5 mètres en pierre d'Avesnes
anciennement polychromée et réalisée par H. Mauris (Anvers), tour en
style gothique tardif et sculptures en style renaissance. Les reliefs au
centre présentent le thème de l'Eucharistie : la dernière cène avec
préfigurations de l'Ancien Testament (Elie, la manne, la Pâque en
Égypte), de chaque côté les prophètes.
En restauration.
14.
Dans l'abside, derrière le retable et les orgues, tableaux qui sont en
grande partie l'œuvre du peintre brugeois Jan Garemyn.
(Explications sur place).
15. Anciennement maître-autel en cuivre, style néo-gothique, d'après un projet de J. Béthune.
16. Sculpture en bois de tilleul représentant Saint Étienne (1696).
17. Statue de Saint Antoine Abbé (1593).
18.
Dans la chapelle d'hiver, dite de Sainte Anne, un vrai joyau, tableau
"Triptyque du Saint Esprit" (Bernard de Rijckere, 1587) représentant la
Pentecôte, à droite le Baptême de Jésus.
A
gauche, la création d'Adam. Les grisailles murales représentent une
procession de tous les Saints, vision d'ensemble de l'histoire de
l'église.
A
l'arrière stalles Régence (projet Béthune, réalisation J. Lelan).
Au-dessus tableau "Jugement dernier" (École flamande, début 1600).
19. Jésus chez Simon le pharisien (F. Francken 1616).
20.
Dans la chapelle de la Passion se trouvent des tableaux de valeur.
Citons "Saint François méditant devant la Sainte Croix" (J.E. Quellin,
1688). A gauche, un "Ecce Homo" (ca. 1630, maître flamand) et
"Déploration du Christ", attribué à De Bruyn (Anvers ca. 1650). Devant
le retable "Notre-Dame des Sept Douleurs" (conçu par M. Vandermeeren,
Tielt, 1958) avec e. a. une Madonne vêtue polychromée datant de 1627.
quatre figures de l'Ancien Testament et les médaillons représentant les
sept douleurs. Accès à la chapelle en rotonde néo-baroque (1958) et sa
"cave de Dieu" : la quatorzième station du chemin de la Croix, la mise
au tombeau. En 1413 déjà, on trouve des traces d'une telle
chapelle-Dieu, phénomène assez fréquent dans les villes anciennes. Le
groupe sculpté polychromé en terre cuite fut réalisé par Karel Delbaere
(1894). A droite une Ecce Homo (ca. 1700).
21. Tableau "Retour des Vases Sacrés" (J.B. Van Moerkerke, 1687), réalisé à l'occasion d'un vol.
22. Statue "La Sainte Famille" de l'artiste néo- gothique Mathias Zenz.
23. Tableau " Le bon Pasteur" (J.B. Van Moerbecke, Courtrai, ca. 1686).
24. Pierre tombale sous verre. (Explications sur place).
25.
Tableau le plus ancien dans cette église "Portement de la Croix"
(Bernard de Rijckere, 1560). A droite, dans un écrin, sculpture en terre
cuite de Saint Fiacre (Victor Acke, Courtrai, 1884).
26.
Chaire de Vérité style néo-baroque (Charles Hurtrel, Courtrai 1665). Le
large escalier tournant remplace l'ancien en pente raide.
27. L'autel, le lutrin et le podium en pierre bleue beige, sont un projet de l'artiste allemand W. Gies.
L'ensemble a été consacré le 28 novembre 2004.
L'autel
et le lutrin constituent le centre liturgique en forme elliptique.
L'endroit de la "parole" et celui de "l'Eucharistie" occupent une place
équivalente accentuée encore par l'éclairage suspendu en forme
d'ellipse.
L'autel,
taillé d'une pierre de granit monolithique, semble reposer sur trois
piliers, symbole de la Sainte Trinité. Le lutrin, construit de 4 blocs
de pierre différents, renvoie aux quatre Évangélistes.
Source : Brochure destinée aux pèlerins.
En savoir plus :
Saint Martin
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