Roanne Église Notre-Dame des Victoires

Roanne
Église Notre-Dame des Victoires


Roanne, église Notre-Dame des Victoires


L'église Notre-Dame des Victoires fut bénite le 15 juin 1865 parle Curé Empére et consacrée le 18 avril 1894 par le Cardinal Couillié, archevêque de Lyon.

Cette belle église, construite sur l'emplacement approximatif de la grande chapelle des Pères Minimes fut édifiée de 1860 à 1863.

M. Desjardins, architecte en chef de la ville et du diocèse de Lyon dressa le plan de cette vaste, claire et harmonieuse église.

Il fut décidé que l'édifice situé dans le lieu le moins élevé de la ville serait placé au dessus du sol d'au moins un mètre cinquante à cause des inondations de la Loire qui débordait fréquemment de son lit, notamment lors de la terrible inondation d'avril 1846. On peut encore trouver dans le quartier des plaques commémorant la hauteur des crues de ce fleuve.


Son histoire
Un couvent de Pères Minimes fondé en 1634 occupait l'emplacement actuel de l'église.

Ces religieux primitivement appelés "Hermites de St François" (1436) avaient pour devise "Caritas" ; ils reçurent du Pape Sixte IV le nom de Minimes (1493) qui était en conformité avec l'esprit de leur règle, leur saint fondateur François de Paul (1416-1507) ayant voulu qu'ils se considèrent comme les plus petits des religieux.

Ce saint calabrais avait la réputation de son vivant d'avoir opéré des guérisons miraculeuses.

Le roi Louis XI (1483) ayant entendu parler de sa réputation de sainteté et craignant la mort après une attaque d'apoplexie, le fit venir auprès de lui, tandis que son fils Charles XIII le prit comme directeur spirituel.
Il se fixa à Plessis-Les-Tours.

François de Paul passa à Roanne le 27 avril 1483.

Par ordre du roi, les charpentiers du port de Roanne avaient construit un bateau en forme de cabane dont l'intérieur avait été revêtu de feutre afin que l'homme de Dieu put effectuer plus à l'aise la dernière partie de son voyage jusqu'à Plessis-Les-Tours sur la Loire.

En 1634, le chanoine Guy de la Mure, premier histoirien du Forez, chanoine de Notre-Dame de Montbrison et son neveu Antoine de la Mure donnèrent aux Pères Minimes une maison et des jardins qu'ils possédaient près du port de Roanne.

Le Père Gilles Cavart, minime, grand oncle de Colbert, aida à fonder le couvent de Roanne.

Ce religieux qui jouissait d'une belle notoriété est l'auteur de sermons estimés.

L'église des Minimes était bien bâtie.

Jusqu'à la veille de la Révolution, les Minimes vécurent dans la paix.

Cueillons dans leur chronique quelques faits sortant de l'ordinaire.

Le 15 mai 1731, il est décidé lors d'une assemblée "que le marguillier en fonction devait prélever chaque année, sur les revenus de la fabrique une somme de cent livres pour la rétribution des sermons de l'Avent, de l'octave du Saint Sacrement, d'autres fêtes dans l'année, lesquels seront payés aux R.R.P.P. Jésuites, Capucins et Minimes qui prêcheront alternativement d'année en année".

Un incendie survenu en 1718 détruisit l'église malgré l'aide apportée par les Capucins dont le couvent se situait à l'emplacement de l'actuel hôtel de ville.

Des huit chapelles que l'église renfermait, une seule dédiée à Notre-Dame du Mont Carmel fut préservée.

En 1720, la maison et l'église furent reconstruites, celle-là même qui devait disparaître en 1860 pour laisser place à l'église actuelle.

En 1788, les représentants des trois ordres du roannais : le clergé, la noblesse et le tiers état se réunirent dans la grande salle capitulaire.

Le couvent fut fermé en 1790 par l'Assemblée Législative qui supprima les ordres religieux.

Le couvent servit alors de prison "à tout ce qu'on appelait la bonne société de Roanne".

De temps à autre, des convois de prêtres réfractaires prisonniers faisaient une halte dans ce couvent avant de se rendre sur les pontons de Rochefort pour y mourir dans la misère.

Sous le Consulat (1799), on transforma la chapelle en grenier à foin.

Le 18 février 1803, la Paroisse de Notre-Dame des Minimes fut érigée et reçut son premier curé.

Le titre des Minimes fut éphémère et se mua en Notre-Dame des Victoires en 1804 afin de "nourrir et d'accroître la piété qu'a toujours manifestée la ville de Roanne envers la Sainte Vierge" et de rappeler le titre de Notre-Dame des Victoires de Rome dont le Cardinal Fesch, archevêque de Lyon était titulaire.


Son architecture
Sans offrir des dimensions écrasantes, l'église Notre-Dame des Victoires donne l'impression de la grandeur et n'a rien à envier avec certaines cathédrales !

Peu d'ornement, son gothique de l'école normande, dépouillé se réduit aux lignes essentielles.

Cette église est aimée du soleil qui tourne autour d'elle de son lever à son coucher.

Durant les beaux jours, il la visite le matin et embrase la grande rose du levant de teintes rouges pour faire chanter les images des Litanies de la Sainte Vierge.

Les soirs d'été surtout, l'église est comme habitée par une merveilleuse couleur jaune-vert qui surprend lorsqu'on entre dans l'édifice.

Ses dimensions en font la plus vaste église de l'arrondissement de Roanne.

Elle mesure 51,50 m de longueur et 27,70 m de largueur dans le transept et 18,55 m de hauteur sous voûte de la nef majeure.

Le clocher construit en hors d'œuvre et très élégant mesure 54 m de hauteur et abrite trois cloches (atelier Paccard d'Annecy - 1888).
Le style adopté est celui de la première moitié du XIIIème siècle dans l'école normande (St Georges de Boscherville, Trinité et St Etienne de Caen).

Elle fut édifiée dans un calcaire dur de nuance blanchâtre, à grain fin.
La lave de Volvic n'apparaît qu'aux socles des culées des arcs-boutants, dans l'allée centrale de la nef.

La toiture est en ardoise d'Angers.

Roanne, église Notre-Dame des Victoires

Roanne, église Notre-Dame des Victoires


Les vitraux rehaussent avec éclat la beauté de cet édifice. Ils sont au nombre de 54.

On peut penser qu'ils ont été créés par la maison Thibault de Clermont-Ferrand puisque la verrière de la façade, la première posée, porte cette indication avec la date de 1865 et que les autres vitraux révèlent dans leur détail une facture identique.

Ces vitraux expriment à leur façon un aspect des Litanies de la Sainte Vierge.

La verrière de la façade, éclatante de couleur où le bleu prédomine, illustre Marie comme reine des anges, des prophètes, des Juges d'Israël, des Vierges.

La grande nef illustre les douze apôtres.

La rosace du Sacré Cœur au soleil levant peint Marie comme la porte du Ciel, la tour de David, le miroir de la sainteté, la maison d'or, le vase de pureté, la demeure de la piété, la demeure de l'Esprit Saint (la colombe), l'arche d'alliance, la rose mystique, la tour d'ivoire.

La rosace de Notre-Dame des Victoires, à prédominance de bleu, rappelle que Marie est la Reine du Ciel, l'étoile de la mer, la reine des vierges, le Cœur Immaculé, la Reine de la Paix (colombe et rameau d'olivier), notre guide et notre appui (crosse), la Reine des Saints.

Les vitraux du déambulatoire très réussi, nous montrent les Mystères du Rosaire (le titre de Notre-Dame des Victoires étant associé à celui de Notre-Dame du Très Saint Rosaire depuis la victoire de Lépante sur les Ottomans en 1571).


Notons que les quatorze stations du chemin de Croix sont peintes dans le haut des vitraux des basses nefs.


Aujourd'hui
L'église des Victoires est l'église des grands rassemblements des chrétiens de Roanne et de l'archidiaconé de Notre-Dame de Roanne qui est dans le diocèse de Lyon et non dans celui de Saint Étienne.

Cette église chère au cœur de nombreux roannais mérite plus de considération qu'elle n'en a.

Cette église dont beaucoup n'ont pas encore apprécié la beauté parce que du si décrié XIXème siècle, sera certainement appréciée à sa juste valeur dans les décennies du XXIème siècle.
Source : Document destiné aux pèlerins

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