Saint Castor d'Apt († 420)
Évêque d'Apt
Saint Castor libérant les prisonniers, anonyme, XVIIe siècle, musée d'Apt
Par Octave 444 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=109094471
Castor d’Apt, évêque d'Apt (après 350 - avant 426), ou San Castré en provençal, ou Castorius en latin.
Sa fête, en tant que patron de son évêché, est célébrée le 21 septembre.
Biographie
On connait peu d'éléments fiables sur sa vie.
Paul-Albert
Février, de l'Université de Provence, lors de la table-Ronde organisée
par l'Institut de recherches et d'études sur le bas Moyen Âge
avignonnais du 5 au 7 octobre 1984, a rappelé que, hormis une Vie
douteuse intégrée par le chanoine Albanès dans la Gallia christiana,
sans dire d'où il tient son texte, il n'a rien trouvé de probant, sinon
un texte du faussaire Polycarpe de la Rivière à l'Inguimbertine de
Carpentras (ms. 514, f° 191).
Castorius est dit originaire de Nîmes (Nemus) où il serait né vers le milieu du IVe siècle.
Arles était alors la capitale de l'Empire d'Occident et le jeune rhéteur y exerça son métier d'avocat.
Sa vie érémétique
Il épousa, en 395, une belle arlésienne dont la famille originaire du Luberon y possédait de nombreux domaines.
La légende veut que le couple, avec leur fille Perculiarita, ait choisi la vie monacale.
Certains
hagiographes expliquent qu'ils auraient vécu reclus près de Sabran
(Gard), au mas Saint-Castor près de Mégier, d'autres affirment qu'il se
serait retiré près de Ménerbes où il aurait fondé à Manancha un monasteriolum (monastère) placé sous le vocable de Beati Faustinus (saint Faustin, l'évêque de Lyon).
Les traces toponymiques de Castorius en Luberon
À Ménerbes, dans une grotte, une source ferrugineuse nommée San Castré rappelle encore le souvenir du futur évêque d'Apt.
De plus, un lieu-dit, au quartier du Levant, dénommé Pied de Moustier (podium
monasterium), marque le lieu d'implantation du monastère dédié à
Saint-Faustin de Manancha détruit en 576 par des hordes de Saxons et de
Lombards.
Son épiscopat à Apt
Ami de Jean Cassien, le fondateur de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, en 416, il lui demanda de rédiger ses Institions Cénobitiques et ses Conférences sur la formation des cénobites dont la 9e Conférence sur la prière.
Trois ans plus tard, il fut choisi par la communauté des fidèles pour monter sur le siège épiscopal d'Apt.
On peut penser que Jean Cassien, qui le nommait homme de toutes les vertus et de toutes les sciences ne fut pas étranger à ce choix.
La tradition veut que dès le début de son épiscopat, il ait fondé à Apt un couvent dédié à saint Baché.
Deux ans plus tard, les Barbares déferlèrent sur la Provincia dispersant la communauté chrétienne du pagus Aptensis.
Inhumé dans la cathédrale paléochrétienne
Il
mourut après avoir assisté au concile de Valence. Son corps fut déposé
dans un petit oratoire dédié au saint Sauveur situé dans la partie
méridionale de sa cathédrale qui fut dès lors connue sous le nom de Sainte-Marie et Saint-Castor.
Ses
reliques furent transférées en 1179 dans la nouvelle cathédrale et
déposées dans la crypte par l'évêque Pierre de Saint-Paul (1162-1182).
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