Saint Césaire de Nazianze († 369)
Confesseur
Césaire de Nazianze (en grec Καισάριος, en latin Cæsarius) est le fils de Grégoire l'Ancien, évêque de Nazianze, et le frère de saint Grégoire de Nazianze.
Il est né vers 330 (cadet de Grégoire, né en 329) et mort à la fin de l'année 368.
Son frère a écrit son oraison funèbre.
Biographie
Ayant
fait de brillantes études, sans doute à Césarée de Cappadoce, puis à
Alexandrie, il se spécialisa en médecine. Venu à Constantinople vers
355, il y devint médecin de l'empereur Constance II, et ensuite de
Julien, malgré la désapprobation de sa famille.
Cependant, attaché à la religion chrétienne, il quitta la cour avant la mort de Julien.
Revenu à Constantinople au début du règne de Valens, il devint questeur de Bithynie.
Ayant
survécu à un violent tremblement de terre à Nicée (11 octobre 368), il
reçut une lettre de son frère l'adjurant d'abandonner la vie mondaine et
de se tourner vers la religion.
Mais
il succomba à une épidémie consécutive au séisme, après avoir reçu le
baptême, qu'il avait différé jusqu'à la veille de sa mort comme il était
courant à l'époque.
Il
fut inhumé à Nazianze, et l'oraison funèbre composée par son frère
Grégoire, le présentant comme un chrétien modèle, a conduit à sa
canonisation.
Il est fêté le 25 février.
Le « Pseudo-Césaire »
Ont
été transmis sous le nom de « Césaire » quatre traités de théologie
chrétienne intitulés Dialogues, qui sont en fait des séries de
questions-réponses (ἐρωταποκρίσεις), en tout cent quatre-vingt-dix-sept.
Photius leur consacre le codex 210 de sa Bibliothèque, où il appelle
l'auteur Césaire, mais présente comme une simple tradition le fait que
ce soit le frère de Grégoire de Nazianze. En fait l'attribution est
sûrement fausse, car il y a de gros anachronismes (mention des Lombards
et des Slaves : Quæst. 110), et l'auteur apparaît une fois comme un
prêtre (Quæst. 114) ; de plus l'oraison funèbre ne dit rien de tels
écrits. La doctrine qui s'y exprime est caractérisée entre autres par
une forte hostilité à Origène (« conteur de fables » et « auteur des
plus impies » : Quæst. 140, 147, 149).
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