Saint Cyrille d'Alexandrie († 444)
Patriarche d'Alexandrie, père et Docteur de l'Église

Cyrille d'Alexandrie (°376 - † 27 juin 444), l'un des saint Cyrille, devient évêque d'Alexandrie en 412.
Il est père et docteur de l'Église.
C'est un saint chrétien, fêté le 9 juin par l'Église orthodoxe et le 27 juin par l'Église catholique romaine.
Histoire et tradition

Cyrille d'Alexandrie
Patriarche
d'Alexandrie le 17 octobre 412, neveu et successeur de Théophile, il
déploya un grand zèle contre les hérésies, ferma les églises des
Novatiens et chassa les Juifs de la Cité.
Ces mesures brutales l'opposent à Oreste, préfet d'Égypte (chrétien lui aussi), et sont l'occasion de pogroms et autres scènes sanglantes, au cours desquelles périt en 415 la philosophe Hypatie, victime d'un lynchage par des moines chrétiens sous les ordres de Cyrille, les parabalani.
Vers 440, l'historiographe chrétien Socrate le Scolastique relate comment Cyrille a cautionné le meurtre d'Hypatie :
« Comme
en effet elle commençait à rencontrer assez souvent Oreste, cela
déclencha contre elle une calomnie chez le peuple des chrétiens, selon
laquelle elle était bien celle qui empêchait des relations amicales
entre Oreste et l’évêque. Et donc des hommes excités, à la tête desquels
se trouvait un certain Pierre le lecteur, montent un complot contre
elle et guettent Hypatie qui rentrait chez elle : la jetant hors de son
siège, ils la traînent à l’église qu’on appelait le Césareum, et l’ayant
dépouillée de son vêtement, ils la frappèrent à coups de tessons ;
l’ayant systématiquement mise en pièces, ils chargèrent ses membres
jusqu’en haut du Cinarôn et les anéantirent par le feu. Ce qui ne fut
pas sans porter atteinte à l’image de Cyrille d'Alexandrie et de
l’Église d’Alexandrie ; car c’était tout à fait gênant, de la part de
ceux qui se réclamaient du Christ que des meurtres, des bagarres et
autres actes semblables soient cautionnés par le patriarche. »
Théologie
Cyrille promut la formule « Une est la nature incarnée de Dieu le Verbe » :
« μία φύσις τοῦ θεοῦ λόγου σεσαρκωμένη » (mía phýsis toû theoû lógou sesarkōménē), par laquelle il s'opposait à la dualité des natures défendue par les Antiochiens.
Cette formule sera largement utilisée lors de la crise et du schisme monophysite.
Ses positions christologiques sont résumées dans le Symbole d'union qu'il signe, en 433, deux ans après les affrontements du concile d'Éphèse, avec Jean, le patriarche d'Antioche.
Vénération
Reconnu comme saint par les catholiques et les orthodoxes, il est fêté les 9 juin et 27 juin, respectivement.
Il a été proclamé docteur de l'Église en 1882 par le pape Léon XIII.
Dans une audience du 3 octobre 2007 Benoît XVI lui rend hommage pour son importante contribution au culte marial.
Œuvre
Il a écrit contre Manès (Mani), Plotin, Apollinaire, et contre l'empereur Julien.
On connaît surtout son traité intitulé Le Trésor, contre les ariens. Il a laissé en outre 60 Lettres et des Commentaires sur saint Jean, publiés en syriaque par P. Smith à Oxford, 1860.
Ses Œuvres ont notamment été éditées par J. Aubert, Paris, 1638, 7 volumes in-folio, grec-latin, réimprimés en 1859 dans la Patrologie de l'abbé Jacques Paul Migne. Ses Homélies ont été traduites en français par Morelle, 1604.
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