Saint Eata d'Hexham († v. 686)

Saint Eata d'Hexham († v. 686)



Eata est un ecclésiastique anglo-saxon mort le 26 octobre 686.


Biographie

Après avoir reçu l'éducation d'Aidan de Lindisfarne, Eata devient abbé du monastère de Melrose en 651.

Vers la fin de la décennie, le roi Alhfrith de Deira l'invite à prendre la tête de l'abbaye de Ripon, mais il perd rapidement cette place au profit de Wilfrid et retourne à Melrose.

Lors du synode de Whitby en 664, Eata accepte la décision de suivre le rite romain au détriment du rite celtique qu'il suivait jusqu'alors.

Il devient peu après l'abbé de Lindisfarne.

Lorsque l'archevêque Théodore de Cantorbéry divise en deux le diocèse de Northumbrie en 678, Eata est nommé évêque de Bernicie, jusqu'à ce que ce diocèse soit à son tour divisé en deux en 681, après quoi il n'est plus qu'évêque de Lindisfarne.

En 685, il échange son diocèse avec son protégé Cuthbert et prend la place de ce dernier comme évêque de Hexham.

Il meurt de la dysenterie l'année suivante.

Eata est considéré comme saint, fêté le 26 octobre.
 


L'église Saint-Eata d'Atcham



L'église d'Atcham, dans le Shropshire, lui est dédiée.

Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Eata_de_Hexham



Mort vers 686.

Il est impossible d'écrire au sujet d'Eata, un saint Anglais du 7ème siècle, sans remonter à saint Aidan (31 août), et de saint Aidan, à saint Paulin d'York (10 octobre), et de saint Paulin à Saint Augustin (Austin) de Canterbury (28 mai), et de saint Augustin à Saint Grégoire le Grand (12 mars), qui était à l'origine de cette "réaction en chaîne".
Pas plus que nous ne pouvons passer à côté du Vénérable Bède (25 mai) sans "l'Histoire Ecclésiastique" duquel nous n'aurions jamais entendu parler de saint Eata, ni de saint Cuthbert (20 mars), qui était le proche ami d'Eata.
Au 7ème siècle, l'Angleterre était divisée en Heptarchie, 7 royaumes indépendants, dans lesquels nulle part le Christianisme n'était fermement établit.
A la demande de saint Oswald (9 août), roi de Northumbrie, saint Aidan vint d'Iona à Lindisfarne - l'île sainte - et de là il commença à annoncer l'Évangile dans les parties du nord de l'Angleterre.
Aidan lui-même et nombre de ses moines venaient à l'origine d'Irlande, et dès lors suivaient les usages Celtiques qui différaient en certains points de ceux de Rome.
Le pape de Rome saint Grégoire avait pour plan d'envoyer un groupe organisé en Angleterre, plutôt que de se reposer sur les efforts des missionnaires du nord.
L'homme qu'il avait choisit était le prieur d'un monastère qu'il avait lui fondé à Rome, saint Augustin de Canterbury.
En 596, ce dernier arriva dans le Kent avec 40 moines.
Ils partaient de rien, mais heureusement ils gagnèrent vite le soutien de Berthe, l'épouse du roi saint Ethelbert (24 février) - de la même manière que saint Paulin gagnera celui de sainte Ethelburge (5 avril), sœur d'Eadbald, et saint Rémi (1er octobre) avait gagné celui de sainte Clotilde (3 juin), épouse de Clovis 1er.
Augustin reçut le "pallium" et devint le premier archevêque d'Angleterre, établissant son siège à Canterbury.
A l'époque de la mort d'Augustin, qui eut lieu peu après celle de Grégoire le Grand, les relations entre les Églises Romaine et Celtiques étaient toujours fort tendues.
En dehors de leurs différences de coutumes et d'organisation, la situation était rendue plus complexe par le ressentiment que certains des Celtes avaient à l'égard des Angles, Saxons et Jutes, qui pas si longtemps auparavant les avaient chassés hors de leur propre pays, et persécuté leur Foi.
Il fallut donc quelques vrais saints, parmi eux Eata, pour arriver à réunir les Chrétiens Celtiques et Romains, leur sainteté personnelle persuadant les premiers de diminuer leur fierté nationale, et aux autres de faire des concessions.
Le premier saint qui était venu en Northumbrie fut un Romain, saint Paulin, qui avait été envoyé par le pape de Rome Grégoire le Grand pour assister saint Augustin de Canterbury.
Le suivant fut un Celte, saint Aidan, qui avait établit son monastère à Lindisfarne et aussi fondé un monastère à Ripon.
C'est à Ripon qu'Eata fut éduqué dans les observances Celtiques, lui qui était Anglo-Saxon de naissance et un des 12 garçons Anglais amenés en Northumbrie par saint Aidan.
Quand saint Wilfrid (12 octobre) arriva à Ripon, Eata partit pour devenir abbé à Melrose, qui était rattaché à Lindisfarne.
Suite au Synode de Whitby tenu en 664, l'usage Romain fut répandu à travers l'Angleterre, et les pratiques Celtiques furent, hélas, graduellement supprimées.
Eata accepta les pratiques liturgiques Romaines.
Saint Colman (18 février), qui avait succédé à saint Aidan comme abbé de Lindisfarne, refusa d'accepter la décision et abdiqua de sa position.
De ce qu'on en sait, il demanda à ce que saint Eata prenne sa place. A la même époque, saint Cuthbert devint prieur, et tous 2 finirent par accepter l'usage et la liturgie des Romains.
En 678, Théodore, qui avait été consacré à Rome comme nouvel archevêque de Canterbury par le pape romain saint Vitalien (27 janvier), rencontra Eata à York, et le consacra évêque de Bernicie.
C'était un choix sage, car Eata se montra vite digne de cette charge.
Lui et saint Cuthbert se rencontrèrent souvent, voyageant de Melrose à Ripon et à Lindisfarne.
Plus tard, Eata et Cuthbert échangèrent leurs sièges, et Eata devint évêque d'Hexham, où il demeura jusqu'à sa mort.
Eata semble avoir été quelqu'un de doux et gentil, même plus encore que Cuthbert, et bien plus encore que Colman, ou encore que cet autre saint, Wilfrid, qui se querella si violemment avec Théodore.
Il mourut en 686 et fut enterré à l'abbaye d'Hexham.
On dit qu'en 1113, lorsqu'on planifia de transférer ses reliques à York, il apparut en songe à l'archevêque d'York et lui dit de laisser son corps reposer en paix.
(Bénédictins, Delaney, Encyclopaedia)
Fête le 26 octobre.
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