Saint Engelbert († 1225)
Archevêque de Cologne

Engelbert de Cologne ou saint Engelbert né Engelbert II de Berg (1185 ou 1186 au Schloss Burg – 7 novembre 1225 à Gevelsberg), plus jeune fils d'Engelbert Ier de Berg et de Marguerite de Gueldre.
Jeunesse
Engelbert étudie à l'école de la cathédrale de Cologne.
En
1198 (à l'âge de douze ou treize ans), il occupe le poste de Prévôt de
l'église Saint-Georges et de 1199 à 1216, il dirige les offices à la
cathédrale.
À diverses périodes, il est également prévôt à Aix-la-Chapelle, Deventer, Zutphen et de l'église Saint-Séverin à Cologne.
En 1203, il est même élu évêque de Münster mais il décline l'offre en raison de son jeune âge.
En
1206, l'archevêque de Cologne Adolphe d'Altena a procédé au
couronnement de Philippe de Souabe, élu roi des Romains contre l'avis
d'Innocent III qui soutenait la candidature d'Othon de Brunswick. Cela
lui vaut d'être excommunié ainsi que son cousin Engelbert qui l'a
soutenu.
Alors que Philippe de Souabe est assassiné (le 21 juin 1208), Adolphe et Engelbert sont graciés.
Comme acte de pénitence, Engelbert doit prendre part à la croisade des Albigeois.
Othon
devient roi, avant d'être couronné empereur par Innocent III, le 4
octobre 1209, mais il tombe bien vite en disgrâce et est à son tour
excommunié en 1210, par le pape, qui soutient maintenant la candidature
de Frédéric II de Hohenstaufen pour le titre impérial
Le
27 juillet 1214, Otton IV est défait à la bataille de Bouvines par
Philippe Auguste, y perd les insignes impériaux, s'enfuit et est déposé
par les princes.
Engelbert fait alors allégeance à Frédéric II, le nouveau roi des Romains.
Archevêque de Cologne

Saint Engelbert II de Berg, Archevêque de Cologne
Le 29 février 1216, Engelbert est élu archevêque de Cologne sous le nom d'Engelbert Ier.
Il est consacrée le 24 septembre 1217.
Lorsqu'il
accède à sa nouvelle fonction, les droits et les territoires de
l'archidiocèse, après une longue période de troubles civils en
Allemagne, sont en mauvais état.
Le
nouvel archevêque s'engage alors dans une série de campagnes et de
stratégies pour les reconquérir et les protéger, principalement contre
les ducs de Limbourg et leurs alliés, les ducs de Clèves.
À son tour, il crée des alliances avec le Brabant et Namur.
Engelbert
jouit rapidement de la confiance de l'empereur Frédéric II, et devient
administrateur impérial (Reichsprovisor) en 1220, et précepteur du fils
de l'empereur, Henri II de Souabe, qu'il couronne roi des Romains, à
Aix-la-Chapelle, en 1222.
Comte de Berg
En 1218 son frère, le comte Adolphe III de Berg, trouve la mort à Damiette au cours de la cinquième croisade.
De
son mariage avec Berthe de Sayn, il n'a eu qu'une fille : Ermengarde de
Berg qui a épousé Henri IV, héritier du duché de Limbourg.
Celui-ci fait valoir les droits de son épouse.
Cependant, conformément à la loi salique, Engelbert doit hériter du comté après son père et son frère aîné.
Et c'est ce qui arrive, grâce au soutien de l'empereur et au paiement d'une pension annuelle au duc de Limbourg.
Engelbert
accorde des privilèges municipaux à de nombreuses villes, comme
Wipperfürth, Attendorn, Brilon, Siegen, Werl, Herford, Vianden, Hamm,
Neuerburg et Manderscheid.
Fin de vie

Mémorial à la mémoire de l'archevêque assassiné, à Gevelsberg
Pendant
toute la durée de sa carrière d'archevêque, Engelbert lutte pour le
rétablissement et la sécurité de l'Archidiocèse de Cologne. (On dit de
lui que, malgré sa grande piété, il agissait plus comme un monarque que
comme un ecclésiastique, n'hésitant pas à livrer bataille pour le
développement de l'archevêché, qu'il administre comme un chef d'État.)
Engelbert gagne le respect et l'affection de ses sujets par sa dévotion, sa justice et son énergie à maintenir la loi.
Il prend grand soin d'assurer le bien-être des religieux placés sous son autorité.
N'hésitant
pas à utiliser des moyens militaires pour faire respecter la loi et les
droits des personnes et des organismes religieux, il s'attire
rapidement le ressentiment de la noblesse et de sa propre famille.
Comme
son cousin, le comte Frédéric d'Isenberg, qui profitant de sa position
d'intendant de l'Abbaye d'Essen pour abuser des nonnes.
Engelbert tente de le livrer à la justice.
Le
7 novembre 1225 alors qu'ils reviennent ensemble de Soest, où ils
avaient assisté à une audience judiciaire, l'archevêque est assassiné
dans un défilé près de Gevelsberg.
L'embuscade n'avait vraisemblablement pour but que de capturer Engelbert et non de le tuer.
Mais tout aussi vraisemblablement c'est tout un groupe de nobles
mécontents, estimant que l'archevêque menaçait leurs intérêts qui en ont
profité pour régler leur compte.
Lorsque le corps de l'archevêque est ramené à Cologne et est examiné, on compte jusque 47 blessures.
Vénération
Engelbert est inhumé dans la cathédrale de Cologne, le 24 février 1226 sur l'ordre du cardinal Conrad d'Urach, légat du pape.
Ayant été assassiné alors qu'il défendait l'honneur des religieuses de l'abbaye d'Essen, Conrad d'Urach le déclare martyr.
Son
successeur l'archevêque, Heinrich von Müllenark, commanda au moine
Césaire de Heisterbach d'écrire une biographie en vue d'une canonisation
qui ne fut jamais prononcée.
Ses restes sont aujourd'hui conservés dans un sanctuaire baroque
commandé par l'archevêque Ferdinand de Bavière, qui en 1618 fait du 7 novembre la date de sa commémoration.
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