Saint Erhard de Ratisbonne († 707)
ou Evrard
évêque
Saint Erhard lisant la messe ; enluminure du Codex Uta, l'un des plus beaux codex ottoniens (Bibliothèque de l'État de Bavière)
Erhard de Ratisbonne était un confesseur de Ratisbonne du VIIe siècle.
On l’identifie fréquemment avec l’abbé Erhard d’Ebersheimmunster qui apparaît sur un diplôme mérovingien de 684.
Les sources anciennes portent parfois la graphie Erard ou Herhard.
Biographie
Selon la Catholic Encyclopedia, « son hagiographie n'offre que peu d'éléments historiques fiables sur sa vie. »
Il
est né en Irlande. et comme plusieurs de ses compatriotes partit vers
le Continent comme évêque missionnaire ou « chorépiscope ».
Il
s'établit d'abord dans les Vosges où il se lia d'amitié avec l’ermite
Hydulphe (666-671), qui aurait été archevêque de Trèves.
Les sources qualifient ce dernier de « frère » d'Erhard, mais il s'agit là vraisemblablement d'une intention spirituelle.
On dit qu'il fondèrent chacun sept monastères.
Puis sous la protection de Théodon de Bavière, Erhard partit pour Ratisbonne et y fonda le couvent de Niedermünster.
Une inspiration divine l'appela en Rhénanie pour y baptiser Odile, aveugle de naissance qui à cette occasion recouvra la vue.
Il
dépêcha un messager vers le père de la jeune dévote, le duc Attich, et
le réconcilia avec sa fille qu'il avait déshéritée ; selon une autre
source, cependant, Odile aurait plutôt été baptisée par Hydulphe, Erhard
n'étant que son assistant.
Funérailles
Fresque représentant Erhard (deuxième personnage à gauche) et d'autres saints
On ignore jusqu'à l'année de sa mort.
Il fut inhumé dans la crypte Saint-Erhard (toujours intacte) de l'abbaye de Niedermünster, et sa sépulture, confiée au Moyen Âge à la garde des ’Erhardinonnes (moniales vouées au sanctuaire), vit s'accomplir plusieurs miracles.
Otton II, en 974, fit don au couvent « où repose le saint confesseur Erhard » de plusieurs terres de la vallée du Danube.
Le
7 octobre 1052, les cendres des évêques Erhard et Wolfgang de
Ratisbonne furent consacrées par Léon IX en présence de l’empereur Henri
III et de nombreux évêques, cérémonie alors équivalente à une
canonisation.
Les archives du diocèse de Ratisbonne ne font cependant mention que de la canonisation de Wolfgang.
Vers la fin du XIe siècle,
Paul von Bernried, moine de l’Abbaye de Fulda, sur une suggestion de
l'abbesse Heilika de Niedermünster, composa une hagiographie d’Erhard et
lui annexa un index des miracles.
Un chanoine érudit de Ratisbonne, Conrad de Megenberg († 1374), donna une réédition de ce texte.
La chapelle de Niedermünster, aujourd'hui église paroissiale, conserve
la crosse épiscopale de ce saint, fait d'une corne de buffle. Un morceau
de son crâne a été enchâssé en 1866 et est imposé contre la tête des
fidèles chaque 8 janvier.
Les Acta Sanctorum contienne à la date du 8 janvier trois hagiographies latines d'Erhard. On peut voir un dessin de son magnifique reliquaire dans le livre de Jakob, "Die Kunst im Dienste der Kirche" (pl. XVI).
De nos jours, la St. ERHARD est une bière brassée à Bamberg (Allemagne) et massivement exportée vers l'Inde.
Source :
Évêque, peut-être d'origine irlandaise, peut-être d'origine narbonnaise, il fut, en tous cas, évêque régionnaire ou itinérant en Bavière.
Nous savons qu'il a existé et que l'évangélisation dont il fut l'artisan a laissé de lui une tradition plus importante que les événements historiques que nous en connaissons.
Fête le 8 janvier.
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