Saint Eustache de Rome († 118)
Martyr

Eustache (mort vers 118) est le nom d'un saint martyr de l'église catholique.
Selon le récit de sa passion, il aurait été martyr à Rome.
Il aurait eu d'abord le nom de Placide et il aurait reçu, après sa conversion, ce nom d'Eustache ou Eustathe (c.-à-d. « constant »).
Il aurait vécu sous Hadrien, vers l'an 130 ap. J.-C., avec sa femme et ses deux fils.
On le fête le 20 septembre.
Le récit de ce martyr apparaît uniquement à partir du VIIIe siècle et serait, selon le médiéviste Alain Boureau une création de l'époque carolingienne.
Les actes de ce saint ont été publiés en grec par François Combefis, Paris, 1660 et traduits en français par le père Le Sueur.
La légende du cerf

Un
jour que Placide allait chasser en forêt, avant sa conversion, il
rencontra une harde de cerfs, dont un lui parut plus grand et plus beau
que les autres.
Il s'approcha pour le tuer, et s'aperçut qu'il portait entre ses bois
un crucifix qui se mit à lui parler, en lui disant qu'il venait pour le
sauver.
Devant ce miracle, ayant reconnu qu'il s'agissait du vrai Dieu, Placide se convertit avec sa femme et ses deux fils.
La nuit même, ils se firent baptiser par l'évêque de Rome.
Placide s'appela dès lors Eustache.
Le même miracle a été attribué ultérieurement à saint Hubert, devenu patron des chasseurs.
Attributs
Saint Eustache est, comme saint Hubert, représenté avec un cerf portant un crucifix ou une croix entre les bois.
On peut cependant l'en distinguer : Eustache a un uniforme, parfois incomplet de soldat.
Il est également représenté accompagné d'un taureau d'airain rougi au feu en rappel de son martyre.

Saint
Eustathe, alors qu'il portait encore le nom de Placide et sa femme
celui de Tatienne, était un général qui vivait à Rome sous le règne de
Trajan (vers 100) bien qu'il fût païen, il brillait grandement par ses
vertus, en particulier par son amour des pauvres. Voyant donc les bonnes
dispositions de sa nature, Dieu se révéla à lui de manière semblable à
celle qu'il utilisa pour Saint Paul. Un jour que Placide chassait dans
la forêt un grand cerf et qu'il était prêt de l'atteindre, il vit
soudain apparaître entre les cornes de l'animal une croix plus lumineuse
que le soleil, sur laquelle on distinguait le Christ. Puis il entendit
une voix lui dire : « Placide, pourquoi Me poursuis-tu? Je suis le
Christ, que tu honores sans le savoir par tes bonnes œuvres. C'est parce
que Je suis venu sur terre et ai pris forme humaine pour sauver le
genre humain, que Je t'apparais aujourd'hui, afin de te capturer dans
les filets de Mon amour pour les hommes. » Stupéfait et frappé de
terreur, Placide tomba de son cheval et resta sans connaissance pendant
plusieurs heures. Le Christ lui apparut alors une seconde fois pour
confirmer l'authenticité de sa vision et lui annoncer que par nature Il
est Dieu, Créateur du ciel et de la terre, et que par amour Il a assumé
la nature humaine. Placide crut alors de tout son coeur et se fit
baptiser avec toute sa maison. Il changea son nom pour celui d'Eustathe,
sa femme pour celui de Théopiste, et leur deux fils pour ceux d'Agapios
et Théopistos. Voyant sa foi et sa vertu, le Seigneur lui apparut à
nouveau et lui annonça qu'il serait amené, comme Job, à endurer de
grandes épreuves de la part du démon, mais que la Grâce ne
l'abandonnerait pas. Il fut peu après privé de tous ses biens et
s'enfuit de sa patrie avec sa femme et ses enfants.
aaaAu moment de débarquer, le capitaine du navire, homme rude et barbare, s'empara de sa femme. Un peu plus tard, alors qu'Eustathe traversait un fleuve, un lion vint prendre ses enfants et les emmena dans sa lointaine retraite, laissant ce nouveau Job, seul, ruiné, sans autre secours que sa foi et son espérance en la miséricorde du Seigneur. Celui qui brillait parmi l'aristocratie romaine quelque temps auparavant, allait désormais de lieu en lieu, vivant de petits travaux, mais gardant une patience aussi solide que le diamant.
aaaOr, il advint en ce temps là que les barbares se préparèrent à envahir en grand nombre la terre des Romains, sans que ceux-ci ne puissent trouver de chef d'armée assez habile pour leur résister. L'empereur se souvint alors d'Eustathe, de son courage et de ses nombreuses victoires. Il le fit quérir, et lorsque le bienheureux parut à la cour, c'est tout juste si on le reconnut, tant la pauvreté et les afflictions avaient marqué ses traits. L'empereur lui rendit ses titres et ses biens, et le mit à la tête de ses armées qui, avec l'assistance de Dieu, repoussèrent les barbares. Lorsqu'il revint à Rome, Eustathe retrouva sa femme et ses enfants, que la Providence avait gardés sains et saufs, afin de ne pas laisser la patience du Saint sans récompense dès cette vie. Il reçut de grands biens de la part du nouvel empereur Hadrien (117), lequel lui demanda d'offrir un sacrifice aux idoles en action de grâces pour sa victoire. Eustathe répondit que cette victoire était due au seul Christ et non à la puissance illusoire des faux dieux. Cette réponse déclencha la colère du tyran, qui le priva à nouveau de tous ses biens et le livra, avec sa femme et ses fils, en pâture aux bêtes sauvages. Comme les bêtes n'avaient pas osé les toucher, on les jeta dans un chaudron bouillant, où ils rendirent leurs âmes à Dieu, sans pourtant que leurs corps ne souffrissent aucune altération, à la stupeur des païens et à la joie des fidèles reconnaissant en ce signe que la grâce de Dieu habitait le corps des Saints Martyrs et leur était laissée pour consolation.
aaaAu moment de débarquer, le capitaine du navire, homme rude et barbare, s'empara de sa femme. Un peu plus tard, alors qu'Eustathe traversait un fleuve, un lion vint prendre ses enfants et les emmena dans sa lointaine retraite, laissant ce nouveau Job, seul, ruiné, sans autre secours que sa foi et son espérance en la miséricorde du Seigneur. Celui qui brillait parmi l'aristocratie romaine quelque temps auparavant, allait désormais de lieu en lieu, vivant de petits travaux, mais gardant une patience aussi solide que le diamant.
aaaOr, il advint en ce temps là que les barbares se préparèrent à envahir en grand nombre la terre des Romains, sans que ceux-ci ne puissent trouver de chef d'armée assez habile pour leur résister. L'empereur se souvint alors d'Eustathe, de son courage et de ses nombreuses victoires. Il le fit quérir, et lorsque le bienheureux parut à la cour, c'est tout juste si on le reconnut, tant la pauvreté et les afflictions avaient marqué ses traits. L'empereur lui rendit ses titres et ses biens, et le mit à la tête de ses armées qui, avec l'assistance de Dieu, repoussèrent les barbares. Lorsqu'il revint à Rome, Eustathe retrouva sa femme et ses enfants, que la Providence avait gardés sains et saufs, afin de ne pas laisser la patience du Saint sans récompense dès cette vie. Il reçut de grands biens de la part du nouvel empereur Hadrien (117), lequel lui demanda d'offrir un sacrifice aux idoles en action de grâces pour sa victoire. Eustathe répondit que cette victoire était due au seul Christ et non à la puissance illusoire des faux dieux. Cette réponse déclencha la colère du tyran, qui le priva à nouveau de tous ses biens et le livra, avec sa femme et ses fils, en pâture aux bêtes sauvages. Comme les bêtes n'avaient pas osé les toucher, on les jeta dans un chaudron bouillant, où ils rendirent leurs âmes à Dieu, sans pourtant que leurs corps ne souffrissent aucune altération, à la stupeur des païens et à la joie des fidèles reconnaissant en ce signe que la grâce de Dieu habitait le corps des Saints Martyrs et leur était laissée pour consolation.
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