Saint Folquin († 855)
évêque de Thérouanne
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Saint Folquin de Thérouanne (ou Folcuin), mort en 855, est célébré le 14 décembre par l'Église catholique.
Biographie
Folquin nait en Austrasie, fils de Jérôme, apparenté à Charlemagne (selon les versions, Jérôme, est un fils naturel de Charles Martel
et donc cousin germain de l'empereur, ou oncle de celui-ci), et
d'Erkensinde qui appartient à une grande famille de la région et aurait
été d'une grande beauté.
Le nom de sa mère apparait parfois indiqué Ermentrude.
Folquin a deux frères Folrad, connu comme grand guerrier, et Odwin.
Il montre très tôt de grandes qualités intellectuelles et étudie les sciences et la théologie.
Il reçoit une solide formation, grâce au développement de l'enseignement voulu par Charlemagne.
Il garda de cette époque le goût des lettres qu'il amena dans son évêché de Thérouanne et dans l'abbaye de Saint-Bertin.
Un de ses arrière petit neveu, prénommé lui-aussi Folquin ou Folcuin ( Folcuin de Lobbes) religieux à Saint-Bertin, également auteur du cartulaire de l'abbaye, écrit sa vie au Xe siècle, à la demande de Gautier, abbé de Saint-Bertin.
Ce Folquin avait été confié par ses parents Folquin, petit neveu du saint, et Thiédala à l'abbaye pour y être moine.
Évêque de Thérouanne
Folquin est choisi comme évêque de Thérouanne
par le clergé et les seigneurs de l'évêché, à la mort de son
prédécesseur Grimbault ou Grimbaldus en 815-818, Nanthaire II étant abbé
de Saint-Bertin.
Son élection est confirmée par le roi de France Louis le Pieux ou Louis le Débonnaire, et par le Pape Léon III.
Folquin est consacré par l'archevêque Ebon de Reims.
Dès son élection , Folquin se fait remarquer par sa piété et la sagesse de ses décisions.
Il met un soin particulier à veiller à ce qu'un bon accueil soit réservé aux pélerins, voyageurs, pauvres.
Folquin effectue de nombreuses tournées pastorales dans son évêché pendant son épiscopat pour prêcher, baptiser, évangéliser.
Il est à Wormhout lorsqu'il apprend qu'Hugues l'abbé, abbé notamment du Mont Saint-Quentin a entrepris d'enlever les reliques de Saint-Omer (Audomar de Thérouanne) pour les ramener à Saint-Quentin.
Il
envoie aussitôt des gens armés poursuivre les spoliateurs. Rattrapés à
Lisbourg, ceux-ci s'enfuient en laissant sur place les saints restes.
Folquin organise alors le retour en grande pompe de la relique à
Saint-Omer où elle demeura cachée de nombreuses années pour éviter toute
nouvelle tentative.
Pour marquer l'évènement, Folquin instaure une commémoration annuelle de ce transport le 8 juin.
Elle avait encore lieu au début du XVIIe siècle sous le nom de « Saint-Omer en fleurs ».
Folquin exerce particulièrement sa charité lorsque les Normands commencent à tout dévaster en Morinie et en Flandre.
Dans
cette perspective, il ordonne en 846 de cacher le corps de Saint Bertin
(Bertin de Sithiu) dans un lieu également tenu secret et institue une
commémoration annuelle de cette translation le 16 juillet.
La relique demeura 206 ans sous l'autel et fut retrouvée en 1050.
Folquin tombe malade lors d'une nouvelle tournée pastorale au village d'Esquelbecq, et meurt le samedi 14 décembre 855.
Ses obsèques sont célébrées par Adalard, abbé de Saint-Bertin.
Ses
restes furent placés ensuite dans l'abbaye de Saint-Bertin.
conformément à sa demande. Il fut inhumé à proximité de l'autel
principal de l'abbaye, dans un tombeau de marbre, devant le grand autel
dédié à Saint Martin.
Lui succède à l'évêché de Thérouanne, Humphroy de Thérouanne, Saint Humphroy, nommé par Charles le Chauve.
Il
reste peu d'écrits de Folquin de Thérouanne. Peut être cité un décret
relatif aux torts faits à l'abbaye de Saint-Bertin par l'administration
de Fridogise II, fils naturel de Charlemagne et abbé de 820 à 834.
Légende et culte
Folquin,
évêque pendant 40 ans, devient trop âgé et malade pour célébrer la
messe, il se prépare à la mort en se montrant encore plus pieux et plus
charitable qu'à l'ordinaire.
Il
doit cependant à la fin de sa vie faire preuve une nouvelle fois de son
caractère et de son énergie en déjouant une tentative du roi de France Charles le Chauve
d'attribuer son diocèse, en dehors des règles établies, à un de ses
courtisans envoyé à Thérouanne à cette fin. Folquin réagit en célébrant
la messe en présence de l'intrus et en menaçant le prétendant de
malédiction éternelle.
Celui-ci
ne demande pas son reste et s'enfuit tellement précipitamment, dit la
légende, que le «le brigueur de crosse » en tombe de cheval et perd la
vie.
La
légende rapporte que le transfert du corps du saint à l'abbaye de
Sithiu put avoir lieu facilement, bien que celle-ci fût entourée de
cours d'eau car l'intervention divine fit geler les eaux et permettre le
passage à pied.
La
légende veut également que le cheval monté par Folquin pour ses
tournées dans le diocèse refusa tout autre cavalier, qu'il mourut peu de
temps après et que mis à la décharge comme il était de coutume de faire
avec les charognes, ne fut pas attaqué par les chiens errants qui
dévoraient habituellement les dépouilles animales.
La
tradition accorde au saint la guérison d'un religieux de l'abbaye,
prénommé également Folquin, guéri d'une longue paralysie et qui souhaita
en témoigner par l'épitaphe gravée sur le tombeau en vers latins :
«Hic
veneranda patris Folquini membra quiescunt/ Antistes dudûm qui fuerat
Morinum/ Quique quater denis vita dux existit annis/ Mente, actuque pio
jussa operando Dei/ Qui quater decimâ decedens luce Decembris/ Clarus
Apostolicum gaudet adire Chorum ».
Plusieurs miracles ont eu lieu sur le tombeau de Folquin.
Ses
ornements sacerdotaux, dont ses étoles avaient la réputation dans les
environs de Saint-Omer de soulager les mères prises dans les douleurs de
l'enfantement.
Folquin
a été canonisé en 928 par Etienne évêque de Thérouanne à la requête de
ses petits neveux Folquin et Regenwall, descendants d'Odwin, frère de
Folquin, grands seigneurs de Lorraine.
Ils
auraient eu plusieurs apparitions la nuit, leur commandant de se rendre
à Sithiu pour obtenir d'Adalolphe de Boulogne abbé laïc de Saint-Bertin
la première élévation de Folquin.
Lors de la cérémonie, les ossements du saint sont retirés de leur tombeau et déposés dans une nouvelle châsse.
En septembre 1097, sous le comte de Flandre Robert II de Flandre
dit Robert de Jérusalem, les ossements de Folquin sont une nouvelle
fois déplacés pour être mis dans une châsse de plus grand prix, en
présence de Clémence de Bourgogne, femme de Robert, régente du comté en son absence, et d'une assistance de plusieurs prélats et grands seigneurs laïcs.
En
juin 1181, nouvelle intervention, sous l'égide de Didier évêque de
Thérouanne, et de nouveau dépôt dans un nouveau réceptacle. L'action
aurait donné lieu à de nouveaux miracles.
De
façon générale, le corps de Folquin fut plusieurs fois amené par les
gens de Thérouanne, notamment à l'occasion de consécration d'églises.
En
1181 et 1210, les reliques furent amenées à Esquelbecq,à la demande du
village, amenant à chaque fois des miracles (guérisons de maladies
anciennes, lueurs dans le ciel la nuit...).
Les noms de Folquin et Folquine très répandus en Flandre à une certaine époque faisaient directement référence au saint.
En
1618, la châsse de Folquin fut une nouvelle fois ouverte à la demande
de Philippe Levasseur de Guernonval, baron d'Esquelbecq, dans le but
d'en prélever quelques os pour doter l'église d'Esquelbecq, placée sous
l'invocation du saint, reconstruite après les pillages et dévastations
liées à la furie iconoclaste.
Les ossements en question furent remis aux fils de Philippe de Guernonval, un religieux de Saint-Bertin, Guillaume de Whitte présent à la cérémonie écrivit une vie de Saint Folquin qu'il dédia au seigneur d'Esquelbecq.
Folquin naquit en Austrasie Fils de Jérôme l’un des frères de Pépin le Bref, Folquin dont le nom signifie « le fils du peuple » est le cousin Germain de Charlemagne.
Dès sa plus tendre enfance Folquin s'occupa de théologie tandis que ses frères, Fobrard et Odwin, se distinguèrent dans les combats.
St Folquin devint évêque de Thérouanne en 816 et le resta jusqu'au 14 décembre 855.
Il mourut à Esquelbecq après avoir demandé à être inhumé à St Bertin (à St Omer).
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