Sainte Apolline († 249)
Martyre à Alexandrie
Apolline d'Alexandrie ou Apollonie d'Alexandrie, morte en 249 à Alexandrie (Égypte), est une martyre chrétienne.
Sainte catholique, elle est commémorée le 9 février selon le Martyrologe romain.
Biographie
Le récit du martyre d'Apolline est tiré d'une lettre de Denys, évêque d'Alexandrie (mort en 265), à Fabien, évêque d'Antioche.
En 250, l'empereur Dèce promulgua un édit obligeant tous les citoyens à sacrifier aux dieux pour la sauvegarde de l'Empire, sous peine de mort, édit qui marque le début des persécutions contre les chrétiens.
À Alexandrie comme ailleurs, les païens purent impunément donner la chasse aux chrétiens et les tuer comme ils voulaient. Les autorités laissaient faire, et même approuvaient.
Ce jour-là, les voyous de la ville se saisirent d'un vieillard, nommé Métras, exigeant qu'il blasphémât le nom du Christ.
Comme il s'y refusait, ils le rouèrent de coups, lui enfoncèrent des roseaux pointus dans les joues et dans les yeux, puis ils l'entraînèrent hors de la ville, où ils le lapidèrent avec joie.
Leur choix se porta ensuite sur une chrétienne nommée Quinta, qu'ils menèrent au temple, lui enjoignant d'adorer les dieux. Comme elle détournait la tête avec dégoût, ils lui lièrent les pieds et la traînèrent sur le dos jusqu'au lieu où avait péri Métras ; et ils l'y lapidèrent avec le même plaisir.
Martyre de Sainte Apolline
Enluminure de Jean Fouquet in Heures d'Étienne Chevalier,
Musée Condé, Chantilly.
Apolline, leur troisième victime, leur inspira d'autres fantaisies.
Elle n'était plus jeune et faisait partie d'un groupe de vierges consacrées.
Après lui avoir fracassé la mâchoire et brisé toutes les dents, ils la mirent devant un bûcher, menaçant de l'y jeter, si elle ne répétait pas des injures au Christ après eux.
Elle s'excusa poliment de ne pouvoir leur donner satisfaction ; puis, profitant de leur distraction, « plus prompte que ses bourreaux », dit Saint Augustin dans un sermon, elle courut se jeter dans les flammes.
Attributs et iconographie
On la représente souvent avec une paire de tenailles, et parfois les dents qui lui furent arrachées, ainsi qu'avec la palme du martyre.
Elle figure sur un vitrail de la cathédrale de Sens tenant à la main une longue tenaille; le cabinet des dessins du Louvre conserve un dessin à l'encre grise sous le titre Martyre de sainte Apollonie d'Alexandrie attribué à une école italienne du XVIIe siècle.
Scrignac
(ancienne chapelle de Coat-Quéau) : statues de sainte Apolline et ses
bourreaux (bois peint, vers 1560, Musée départemental breton de Quimper)
Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=22577455
Sainte Apolline de Zurbarán (1636)
avec la palme et les tenailles
Patronage
Saint-Pol-de-Léon : cathédrale Saint-Paul-Aurélien, statue de sainte Apolline, patronne des dentistes
Par Moreau.henri — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20087017
Jean Bein d'après Raphaël (1842), gravure sur acier, Département des collections d'images, Bibliothèque de la National Gallery of Art, Washington
Elle est la patronne des dentistes et est invoquée contre les maux de dents.
Elle est fêtée le 9 février.
Elle prête son nom au collège Sainte Apolline de Courdimanche, dans le Val-d'Oise.
Relique
Une relique est conservée dans l'église du village de Lézat-sur-Lèze en Ariège.
Il s'agit d'une dent supposée de sainte Apolline. Enchâssée sur un manche d'argent, la relique aurait le pouvoir de calmer les bébés en train de sortir leurs dents. La relique est apposée et frottée sur les gencives des enfants.
De nos jours encore, ce rituel est pratiqué régulièrement.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Apolline_d'Alexandrie
En savoir plus :
http://www.bium.parisdescartes.fr/sfhad/vol13/2008_01.pdf
http://www.introibo.fr/09-02-Ste-Apolline-vierge-et
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/martyrs/martyrs0002.htm#_Toc90634896
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