Æbbe la Jeune est une martyre anglo-saxonne dont l'historicité est incertaine.
Elle est fêtée le 2 avril.
La
mutilation d'Æbbe et de ses sœurs, devant leur monastère en flammes.
Gravure de Giovanni Battista de' Cavalieri d'après une fresque de
Niccolò Circignani au Collège anglais de Rome, parue en 1584 dans le
recueil Ecclesiae Anglicanae Trophae
Moniale
à l'abbaye de Coldingham, Æbbe se serait tranché le nez et la lèvre
supérieure pour éviter d'être violée par des maraudeurs vikings, un
exemple suivi par les autres membres de sa communauté.
Elles
auraient ainsi échappé au viol, mais péri dans l'incendie du monastère
par les Vikings, événement qui aurait eu lieu le 2 avril 870.
Les premiers à mentionner Æbbe sont deux chroniqueurs du XIIIe siècle : Matthieu Paris dans sa Chronica maiora et Roger de Wendover dans ses Flores Historiarum. Faute d'attestation antérieure, son histoire est considérée comme douteuse par les historiens contemporains.
Sainte
Ebba, fille du roi Ethelfrith de Northumbrie, s'enfuit en Ecosse avec
ses frères saint Oswald (9 août) et Oswy, quand leur père fut tué à la
bataille en 616 contre le roi saint Edwin (12 octobre).
Elle reçut le voile des mains de saint Finan (17 février) à Lindisfarne.
Avec
l'aide généreuse de ses frères, Ebba fonda le monastère sur la Derwent,
appelé Ebchester d'après son nom ("chateau d'Ebba").
Elle fonda aussi le double monastère de Coldingham sur les marches du Berwickshire en Ecosse.
La sainte abbesse gouverna les moniales de Coldingham jusqu'à sa mort, calquant son organisation sur celle de Withby.
Lorsque
Sainte Etheldreda (23 juin) se sépara du roi Egfrith en 672, elle vint
d'abord auprès de sa tante Ebba, où elle vécut jusqu'à ce qu'elle parte
fonder l'abbaye d'Ely.
En 681, Egfrith visita Coldingham avec sa seconde femme, Ermenburge, qui tomba soudainement malade.
Ebba
interprêta la maladie comme étant une punition de Dieu parce qu'Egfrith
avait fait emprisonner saint Wilfrid (12 octobre) et pour le vol par
Ermenburge des reliques et reliquaires appartenant à Wilfrid.
Ermenburge fut guérie lorsque son mari relacha Wilfrid et qu'elle eut restitué les reliques.
Peut après, un prêtre nommé Adomnan admonesta Ebba pour le relâchement dans sa communauté.
Les soeurs passaient leur temps à tisser des fins habits pour s'en revêtir afin d'attirer l'attention.
Tant les hommes que les femmes négligeaient la prière et les veilles.
Après
l'avertissement, la communauté se réforma durant une courte période,
mais ensuite revint à ses erreurs - Ebba n'était pas une administratrice
compétente.
Bien
que son monastère brûla en 686, son nom persista à Ebchester Abbey,
Saint Abb's Head (où les ruines d'un fort pourraient marquer l'endroit
de son monastère), et dans une rue et une église à Oxford. Ses reliques
furent trouvées à la fin du 11ième siècle et partagées entre Durham et
Coldingham, qui se trouve à un mile du Coldhingham d'Ebba. Son culte se
répandit à cette époque et sa fête était largement célébrée à travers le
nord de la Grande-Bretagne (Bénédictins, Farmer, Husenbeth).
Les
Danois ayant envahi l'Ecosse, sainte Ebbe craignit moins pour sa vie
que pour sa chasteté et celle de ses religieuses : elle se coupa le nez
et la lèvre supérieure. Toutes ses filles eurent le courage de l'imiter.
Les barbares reculèrent d'horreur, mais ils mirent le feu au monastère
dont toutes les habitantes furent brûlées vives.
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