Sainte Eudoxie ou Eudocie († 114)

Sainte Eudoxie ou Eudocie († 114)

Martyre à la "vie" romancée

 

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Eudoxie (Ευδοkία en grec, Eudocia en latin, Евдокия / Євдокія (Yevdokiya) en russe / slave oriental) est une samarienne et martyre chrétienne qui vécut à Héliopolis de Phénicie (aujourd'hui Baalbek, Liban).

Biographie

Eudoxie est très belle et s'enrichit en se prostituant auprès de riches amants. Elle découvre le christianisme grâce à un moine du nom de Germanus. Selon la légende, Eudoxie lui demande si elle aussi peut être sauvée au jugement dernier. Germanus lui ordonne de rester seule à jeûner et à prier dans sa chambre pendant une semaine. Eudokia suit ses instructions et à la fin de la semaine, Germanus lui dit de donner sa fortune et de mettre sa vie antérieure derrière elle. Elle est ensuite baptisée par l'évêque Théodote d'Héliopolis.

À 30 ans, Eudoxie entre dans un monastère près d'Héliopolis et donne une grande partie de sa richesse à divers projets caritatifs. Elle rejette tous ses prétendants, et lorsqu'un prétendant persistant nommé Philostratos devient fou d'elle à cause de sa persévérance, Eudokia prie pour lui jusqu'à ce qu'il se rétablisse. Philostratos s'est ensuite converti au christianisme.

Les fonctionnaires romains sont irrités par ses actions et la décapite le 1er mars 107 apr. J.-C..

Autres noms

Elle est vénérée par les orthodoxes orientaux en tant que Sainte Martyre Eudocie la Samaritaine, Vénérable Martyre Eudoxie, martyre Eudokia d'Héliopolis, Mudocia la Samaritaine, Notre Sainte Mère la Martyre Eudocia, ou des combinaisons de ces noms. Les catholiques romains l'appellent couramment sainte Eudoxie d'Héliopolis.

Folklore roumain

Dans le folklore roumain, la figure de Baba Dochia aurait pris son nom d'Eudoxie

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Eudoxie_d%27H%C3%A9liopolis


Sainte Eudoxie ou Eudocie, Martyre à la "vie" romancée († 114)

 

D'origine samaritaine, la Sainte Martyre du Christ Eudocie vivait à Héliopolis, en Phénicie du Liban, sous le règne de Trajan (96-116).

Comme elle était dépourvue de toute connaissance de Dieu, elle s'était laissée entraîner à la débauche et avait livré à la prostitution son corps que le Créateur avait orné d'une rare beauté.

Nombreux étaient ceux qui venaient de loin et offraient de fortes sommes d'argent pour jouir de ses charmes, si bien qu'elle avait acquis par ce honteux commerce une immense fortune et elle vécut dans l'insouciance jusqu'au jour où un moine, nommé Germain, qui était arrivé en ville pour affaire, vint loger dans la maison voisine.

Le soir, après avoir chanté l'Office dans sa chambre à l'heure prescrite, comme s'il se trouvait dans son monastère, Germain se mit à lire à haute voix un livre qui décrivait le Jugement dernier, les châtiments des pécheurs et les récompenses des justes.

En entendant ces terribles paroles, Eudocie fut tout ébranlée, sa conscience s'éveilla de la torpeur dans laquelle l'avaient plongée de si longues années passées dans le péché et elle versa pendant toute la nuit des torrents de larmes.

Au matin, elle se précipita vers Germain et, tombant à ses pieds. elle l'implora avec larmes de lui indiquer la voie du salut.

Après l'avoir dûment catéchisée, en père spirituel prudent, celui-ci la renvoya chez elle, pour qu'elle éprouve sa résolution pendant une semaine de retraite et de prière.

Comme elle priait de nuit en versant quantité de larmes sur sa vie passée, Eudocie vit soudain une grande lumière et l'Archange Michel descendit pour la conduire au ciel où l'assemblée des élus l'accueillit avec joie, alors qu'à l'extérieur le diable, sous la forme d'un être gigantesque, noir et répugnant, accusait Dieu d'injustice pour avoir accepté si rapidement le repentir de cette femme débauchée.

Une voix très douce se fit alors entendre du haut du ciel, qui disait : « Tel est le bon plaisir (eudokia) de Dieu : recevoir avec compassion les hommes qui se repentent. »

Et, sur l'ordre de Dieu, l'Archange ramena Eudocie dans sa demeure, en lui promettant l'assistance de la Grâce pour les combats qu'elle aurait dès lors à mener contre le péché.

Pleine de joie et de confiance en la miséricorde du Seigneur, Eudocie fut baptisée par l'Evêque de la cité, Théodote, et, suivant scrupuleusement les instructions de son père spirituel, elle remit avec empressement sa fortune acquise dans l'iniquité à un Prêtre, afin qu'il la distribue aux nécessiteux, puis, ainsi délivrée de l'attachement au monde et de tout souci, elle alla rejoindre Germain qui la fit admettre dans un monastère féminin situé non loin du sien.

Dès son entrée dans le stade de la vertu, la Bienheureuse montra un zèle ardent pour effacer par l'ascèse et par les larmes du repentir toutes traces de ses anciennes passions.

Elle portait constamment, sans jamais la changer, la tunique dont elle avait été revêtue à son baptême; elle apprit le Psautier par cœur et faisait de la prière et de la méditation de la Parole de Dieu sa nourriture, de préférence à tout autre aliment terrestre.

Par cette conduite admirable et cette belle transformation, elle reçut du Seigneur le pouvoir d'accomplir des miracles et, à la mort de la supérieure, elle fut élue par la fraternité pour lui succéder.

En ce temps-là, ayant appris que la belle Eudocie avait rejeté les plaisirs de cette vie et le culte des idoles pour tourmenter son corps par amour du Christ, certains de ses anciens amants la dénoncèrent auprès de l'empereur, l'accusant d'utiliser sa fortune pour construire, dans le désert, des refuges pour les Chrétiens rebelles à son autorité et à la religion de l'Empire.

Lorsque le dignitaire envoyé par l'empereur et les trois cents soldats de son escorte voulurent pénétrer dans le monastère de la Sainte, ils en furent empêchés par une force divine et, après avoir tourné autour de l'enceinte pendant trois jours, en cherchant vainement l'entrée, ils furent frappés de mort, à l'exception du magistrat et de trois soldats.

Quand l'empereur apprit ce lamentable échec, il envoya son propre fils pour arrêter la Sainte. Mais celui-ci fut frappé par Dieu et mourut après avoir été jeté à bas de son cheval. Sur le conseil d'un ancien amant d'Eudocie, le souverain éploré écrivit alors à la Sainte pour lui demander d'intercéder afin que son fils revienne à la vie.

Eudocie lui répondit avec humilité, protestant de son impuissance à accomplir de tels miracles, et elle fit trois signes de croix sur la lettre en la refermant.

Dès que le messager apporta la missive au palais devant le cadavre du prince, celui-ci reprit vie, et l'empereur et toute la cour s'écrièrent : « Grand est le Dieu des Chrétiens, qui accomplit de telles merveilles ! » On raconte même que le souverain se fit baptiser avec un grand nombre des siens, et que le prince ressuscité devint par la suite Archevêque de la cité, alors que sa sœur, Gélasia, prenait le voile dans le monastère de Sainte Eudocie.

L'empereur Adrien (l17-138), qui prit la succession, était un farouche adepte de l'idolâtrie.

Il envoya à Héliopolis un gouverneur, célèbre pour sa cruauté, nommé Diogène, lequel avait été fiancé à Gélasia et que la fuite de sa promise avait mis dans la plus grande haine à l'égard d'Eudocie.

Sitôt installé, il envoya cinquante hommes d'armes pour se saisir de la Sainte.

Alors que ceux-ci étaient encore en route, le Christ apparut à Eudocie et lui annonça que l'heure était venue pour elle de remporter la couronne du Martyre.

Elle se rendit alors dans l'église, prit sur elle une parcelle de la Sainte Eucharistie et, accueillant les soldats avec calme et dignité, elle les suivit sans offrir de résistance.

Sur le chemin, un Ange la précédait, tenant un flambeau allumé, sans que les païens s'en rendent compte.

Après l'avoir laissée pendant quatre jours en prison, sans recevoir ni nourriture ni boisson, on l'amena au tribunal, le visage couvert, et dès qu'on lui retira ce voile une lueur éclatante en resplendit, provoquant un cri de stupeur dans l'assistance.

La Sainte répondit avec audace aux questions du gouverneur et l'invita à mettre son dessein à exécution, sans perdre de temps en de vains interrogatoires.

On la somma de choisir entre trois solutions pour avoir la vie sauve : adorer les idoles, revenir à son ancien mode de vie ou remettre sa fortune au trésor public.

Eudocie déclara qu'il était absolument exclu pour elle de retourner à sa vie passée, maintenant qu'elle avait connu la vérité, et qu'elle n'était plus maîtresse de l'argent qu'elle avait distribué.

Sur l'ordre de Diogène, quatre hommes se saisirent d'elle et l'accablèrent de coups pendant deux heures entières ; puis, comme ils tentaient de la dénuder afin de l'attacher au poteau de torture, ils trouvèrent sur elle le coffret contenant la Sainte Communion.

Lorsque le gouverneur tenta de l'ouvrir, une flamme s'en dégagea, qui consuma tous ceux qui se trouvaient aux alentours et qui laissa Diogène à demi paralysé.

Comme il tombait à genoux en priant le dieu Soleil de le délivrer de ce sortilège, un éclair fendit le ciel et le laissa raide mort sur le sol : Pendant ce temps, un Ange rayonnant descendait du ciel et s'entretenait avec la Sainte, après l'avoir chastement recouverte d'un voile.

Un soldat qui avait été témoin de cette scène, saisi de repentir, alla la détacher et la pria d'intercéder pour ceux qui venaient d'être frappés par la colère de Dieu, afin qu'ils recouvrent la vie et puissent se repentir.

Prise de compassion, Eudocie se mît en prière et aussitôt les morts ressuscitèrent, provoquant la conversion d'une grande partie de la population.

La Sainte resta en ville quelque temps pour enseigner le peuple, et elle accomplit encore d'autres miracles, jusqu'au jour où, Diogène étant décédé, un nouveau gouverneur, nommé Vincent, s'installa à Héliopolis, avec la ferme décision d'en finir avec la célébrité importune d'Eudocie.

Il envoya des soldats dans sa résidence et ceux-ci lui tranchèrent la tête, sans autre forme de procès, lui offrant ainsi la satisfaction de son désir le plus cher : l'union définitive avec son Epoux céleste.

Par la suite, les Reliques de Sainte Eudocie accomplirent de nombreux miracles qui témoignèrent pour des générations de Chrétiens de la puissance du repentir.

Source

 

 











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