Sainte Euphémie de Chalcédoine († 305)
Martyre en Bithynie
Sainte Euphémie est née à Chalcédoine vers 284, de parents fortunés et chrétiens.
Elle est morte martyre en 305.
Elle est qualifiée de « mégalomartyre ».
Fête le 16 septembre.
On commémore le 11 juillet un miracle qui fut accompli sur son tombeau durant le concile œcuménique de Chalcédoine en 451.
Hagiographie
Euphémie était fille de sénateur au temps de Dioclétien.
Elle pleurait les tortures subies par les chrétiens, d'autant plus cruelles que le juge Priscus obligeait les autres à y assister afin de les obliger à revenir au culte des idoles.
Elle se précipita donc chez le juge pour lui dire qu'elle aussi était chrétienne et qu'il lui faisait un affront.
« Puisque
je suis de noble race, pourquoi donnes-tu la préférence à des inconnus,
et les fais-tu aller les premiers rejoindre Jésus Christ ? ».
Priscus la fit alors jeter en prison, et lui fit subir de nombreuses tortures auxquelles elle résista jusqu'à ce qu'elle soit décapitée.
Lors
du IVe saint Concile OEcuménique, réuni par les pieux empereurs Marcien
et Pulchérie(2) à Chalcédoine, dans la vaste basilique de Sainte
Euphémie (3), les 630 Pères entreprirent de réfuter les opinions
hérétiques de l'Archimandrite Eutychès, soutenu par l'Archevêque
d'Alexandrie Dioscore.
Afin
de trancher leur différent par une décision venant de Dieu, le
Patriarche Saint Anatole (4) suggéra que les deux partis rédigent un
tome contenant leur profession de foi respective, et que les deux
documents soient déposés dans la châsse de Sainte Euphémie.
Les
deux livres, dans lesquels étaient écrites les définitions de la foi
concernant la Personne du Christ, furent donc placés sur la poitrine de
la Sainte et, après avoir scellé la châsse, les Pères se mirent en
prière.
Au
bout de huit jours, tous se rendirent au martyrium et, ouvrant la
châsse, ils découvrirent avec émerveillement que la Sainte étreignait
dans ses bras le tome orthodoxe, comme si elle voulait le faire entrer
dans son cœur, tandis que le tome des hérétiques gisait à ses pieds (5
).
Devant
cette démonstration éclatante de la vérité, les Orthodoxes rendirent
grâces à Dieu et les hérétiques, hués par la foule des fidèles, furent
couverts de honte.
On rapporte par ailleurs bien d'autres miracles accomplis par les Reliques de Sainte Euphémie.
Lors d'une invasion perse, les barbares, ayant envahi Chalcédoine, essayèrent de détruire par le feu les précieuses Reliques.
Mais elles restèrent intactes et du sang frais coula par un des trous qu'ils avaient faits dans la châsse.
Par
la suite ce miracle se renouvelait de temps en temps, procurant de
nombreuses guérisons aux fidèles qui venaient recueillir le sang de
Sainte Euphémie.
Mais, plus fréquemment, son tombeau exhalait un suave parfum, en témoignage de la faveur acquise par la Sainte auprès de Dieu.
Pour
protéger ces précieuses Reliques de toute nouvelle profanation, on les
transféra à Constantinople, où elles furent déposées dans l'église de
Sainte-Euphémie, près de l'Hippodrome.
Jetées
à la mer au temps de la persécution de Constantin Copronyme, tandis que
l'église était transformée en magasin d'armement, elles échouèrent sur
le littoral de Lemnos et furent recueillies par deux pêcheurs.
Retrouvées
sous le règne de l'impératrice Irène, on les transféra solennellement
dans la capitale (796), où elles continuèrent d'accomplir des miracles.
Après avoir subi bien d'autres vicissitudes, elles sont aujourd'hui vénérées dans l'église du Patriarcat OEcuménique, au Phanar.
1). Cf. le résumé de sa Passion, le jour de sa mémoire principale, 16 sept.
2). Cf. notice du IVe Concile, au 13 juil., et celles des Sts Marcien et Pulchérie (17 fév.), et de St Anatole (3 juil.).
3). Cette basilique avait été édifiée au-dessus du tombeau de la Sainte, à environ un mille de la ville. Son corps était déposé dans une châsse en argent, à l'intérieur d'un bâtiment situé sur le côté nord-est de la basilique, où l'on ne célébrait des offices que certains jours.
4). Seules quelques versions attribuent l'initiative à St Anatole.
5). Dans une version plus ancienne du miracle, on rapporte que lorsque les Pères déposèrent les deux documents dans la châsse, la Sainte étendit la main, comme si elle était vivante, prit le tome orthodoxe, le baisa, puis le rendit aux Pères. Dans une lettre adressée au Pape Saint Léon Ier, les Pères du Conciles écrivaient: "(La Sainte Martyr Euphémie) recevant de nous la définition dogmatique, la présenta à son Epoux par l'intermédiaire de l'empereur et de l'impératrice, comme sa propre confession de foi, et elle confirma de la main et de la langue le décret signé par tous".
2). Cf. notice du IVe Concile, au 13 juil., et celles des Sts Marcien et Pulchérie (17 fév.), et de St Anatole (3 juil.).
3). Cette basilique avait été édifiée au-dessus du tombeau de la Sainte, à environ un mille de la ville. Son corps était déposé dans une châsse en argent, à l'intérieur d'un bâtiment situé sur le côté nord-est de la basilique, où l'on ne célébrait des offices que certains jours.
4). Seules quelques versions attribuent l'initiative à St Anatole.
5). Dans une version plus ancienne du miracle, on rapporte que lorsque les Pères déposèrent les deux documents dans la châsse, la Sainte étendit la main, comme si elle était vivante, prit le tome orthodoxe, le baisa, puis le rendit aux Pères. Dans une lettre adressée au Pape Saint Léon Ier, les Pères du Conciles écrivaient: "(La Sainte Martyr Euphémie) recevant de nous la définition dogmatique, la présenta à son Epoux par l'intermédiaire de l'empereur et de l'impératrice, comme sa propre confession de foi, et elle confirma de la main et de la langue le décret signé par tous".
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