Sainte Eusébie, fille de sainte Rictrude († v. 680)

Sainte Eusébie
 Fille de sainte Rictrude († v. 680)
 



Eusébie (637 - † 660), est abbesse d'Hamage.

Sa fête est le 16 mars.

Son nom est aussi par corruption vulgaire dit Eusoye ou Ysoie d'où le nom d'un village du diocèse de Beauvais.

Biographie

Arrière-petite-fille de sainte Gertrude (abbesse à l'abbaye de Wandignies-Hamage, à qui elle fut confiée), et fille de saint Adalbald et de sainte Rictrude, de noblesse vasconne et seigneurs aux Pays-Bas.

Les trois autres enfants des mêmes parents sont vénérés comme saints : les saintes Adalsinde, Maurant et Clodoswinthe.

Eusébie naquit en l'an 637, sur la fin de règne de Dagobert Ier, deux ans avant que saint Amand, qui fut évêque de Maastricht, eût jeté les fondements de l'abbaye de Marchiennes. Elle fut présentée au baptême par la reine Nanthilde, sa marraine, qui lui fit présent d'une belle terre de Verny dans le diocèse de Soissons.

À l'âge de huit ans, elle perdit son père assassiné en Vasconie et partit avec sa mère et deux sœurs dans le Haynaut à Hamage. Là, elle est confiée à sainte Gertrude, la grand-mère d'Adalbaut, abbesse de l'abbaye d'Hamage.

En 649, à la mort de sa bisaïeule, Eusébie la remplace comme abbesse en titre à l'âge de douze ans.

Survint alors un conflit entre Eusébie et sa mère qui souhaitait la former. Sa mère dut obtenir une lettre de cachet du roi Clovis II pour obliger Eusébie à aller à Marchiennes sous l'autorité stricte de sa mère pendant un an.

À treize ans, Eusébie retourna diriger son abbaye. Elle instruisit sa communauté par son exemple et moins par les discours, s'imposant abstinence et pureté jusqu'à sa mort à trente-trois ans.

Certains annoncent la date de son décès à vingt-trois ans ou trente-sept ans, et d'autres à quarante neuf ans, mais l'Église s'en tient à trente-trois.

Vénération

Le corps de la sainte fut enterré dans son église. Celle-ci de par la ferveur populaire devint très vite trop petite.

L'abbesse Gertude qui lui avait succédé, bâtit donc une nouvelle église, plus grande, qui fut dédiée en l'honneur de la sainte Vierge par saint Vindicien, évêque d'Arras et de Cambrai.

Le jour même de la consécration de l'église, y furent transportés les reliques de sainte Eusébie.

Les deux monastères furent brûlés par les Normands.

On tâcha de les rebâtir sous le règne de Charles le Simple au début du Xe siècle.

La pauvreté était alors si grande à Marchiennes que l'or et l'argent de la châsse furent vendus pour nourrir les religieuses.

Les reliques de la sainte sont demeurées deux cents ans dans un simple cercueil de bois, jusqu'en 1133 où l'on fit une châsse neuve d'or et d'argent. Les restes y furent transférés le 17 mai 1133.

En 1537, une côte de la sainte, ainsi qu'un des os de la main de sainte Rictude ont été prélevés et transportés à Douai pour être conservés dans l'église collégiale de saint Pierre.

L'abbaye d'Hamage n'est plus ensuite qu'un prieuré dépendant de Marchiennes, sous l'autorité de moines bénédictins.

Les martyrologes de France et des Pays-Bas mettent la fête de la sainte au 16 mars, parfois au lendemain.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Eus%C3%A9bie_d%27Hamage


Fille de saint Adalbald et de sainte Rictrude, Eusébie ou Ysoie eut pour marraine la reine Nanthilde qui lui donna la terre de Verny, près Soissons. 

A 8 ans, elle perdit son père et l'année suivante accompagna sa mère Rictrude dans sa fondation de Marchiennes.

Gertrude, son aïeule, qui gouvernait l'abbaye de Hamay ou Hamage, voulut avoir Eusébie auprès d'elle : celle-ci n'avait que 12 ans quand elle fut élue pour succéder à son aïeule.

Rictrude, qui était devenue abbesse de Marchiennes, trouvait que sa fille était bien jeune pour gouverner une abbaye ; elle lui donna l'ordre de venir se former sous sa direction. 

Et comme Eusébie refusait, il fallut une lettre de cachet du roi Clovis  pour l'obliger à venir.

Elle vint donc à Marchiennes avec toute sa communauté : elle y apporta même le corps de sainte Gertrude et les autres reliques de son église.

Malgré tout, Eusébie conservait un grand attrait pour sa maison de Hamage : elle s'y rendait furtivement pendant la nuit et y récitait son Office avec son assistante.

Rictrude qui s'en aperçut, adressa à sa fille de sévères réprimandes. Eusébie en conserva du ressentiment dans son cœur, si bien que Rictrude, après avoir pris l'avis d'évêques et d'abbés, permit à Eusébie de retourner à Hamage avec sa communauté. 

La jeune abbesse, après avoir reçu la bénédiction de sa mère, rentra donc dans son ancienne demeure, y rétablit l'ordre et l'observance religieuse comme on les pratiquait sous le gouvernement de son aïeule.

Elle gagna le respect et l'affection de ses compagnes par la douceur de son commandement, l'affabilité de ses manières, la régularité parfaite de sa conduite on la voyait s'attribuer les offices les plus humbles et les plus pénibles; ses exemples donnaient du courage aux plus tièdes. 

Quoique jeune, elle eut le pressentiment de sa fin prochaine.

Elle en avertit ses sœurs qui en eurent une peine profonde quant à elle, pleinement soumise à la volonté de Dieu, elle attendit avec calme et confiance l'heure suprême, adressa de pieuses exhortations à ses religieuses et mourut le 16 mars 680 (des auteurs la font mourir en 660 à 23 ans, d'autres en 670).

Source

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