Saints Fragan et Gwen (Blanche) (5ème s.)

Saints Fragan et Gwen (Blanche) (5ème s.)


image illustrative de l’article Sainte Gwenn
Chapelle Saint-Guénolé de Plougastel-Daoulas : statue de sainte Gwenn allaitant ses trois enfants



Sainte Gwenn (sainte Blanche en français) ou Gwen ou Guen ou Gwendoline est surnommée en breton Teir Bronn (« aux trois seins ») parce qu'elle a enfanté au moins trois saints, les jumeaux Guethenoc et Jacut, puis saint Guénolé.

Elle est l'épouse de saint Fragan, ils vivaient au Ve siècle.

L'Église la commémore le 18 octobre en Occident, le 21 février en Orient.


Histoire et tradition

Les époux et leurs deux premiers fils sont nés au Pays de Galles, leur pays d'origine.

Le troisième fils serait né peu de temps après le débarquement de la famille en Bretagne armoricaine, à l'embouchure de la rivière Brahec, au fond de la baie de Saint-Brieuc.

Selon la légende, Dieu lui accorde un troisième sein pour pouvoir allaiter ses triplés, d'où son surnom breton « santez Gwenn Teir Bronn », littéralement « la sainte aux trois seins ».

Il s'agit, pour Joseph Chardronnet, d'une mauvaise interprétation de l'expression latine trimammis signifiant « trois fois mère » (épithète formée de deux mots bretons, tri « trois » et mam « mère ») car la tradition rapporte que seuls Guethenoc et Jacut étaient jumeaux.

Gwenn (Blanche), femme de saint Fragan est la mère d'une sainte famille nombreuse.

En plus de ses trois saints fils déjà mentionnés, elle a également une fille, sainte Clervie.

 

Dévotion

Plougastel-Daoulas : chapelle Saint-Guénolé, le retable de saint Louis, avec à sa droite sainte Gwenn


La dévotion populaire a plaisamment interprété l'exceptionnelle fécondité naturelle et spirituelle de sainte Gwenn en affirmant que Dieu lui avait fait don d'une troisième mamelle.

Il s'ensuit une iconographie un peu naïve et on appelle depuis la sainte « Santez Gwenn he teir vammen » (littéralement « sainte Gwenn aux trois mamelles »).

La chapelle et le calvaire de Saint-Vennec, près de Briec dans le Finistère, sont logiquement placés sous l'arbitre du chiffre 3.

Sainte Gwenn est la protectrice des enfants, est invoquée par les mères manquant de lait et est la patronne des nourrices.


Galerie

Briec : chapelle Saint-Vennec, statue de sainte Gwenn et ses jumeaux (vers 1578)


Gwenn dans la Vallée des Saints


Chapelle Sainte-Blanche de Saint-Cast, placée sous son patronnage

Toponymie

  • La commune de Saint-Frégant (Finistère) doit son nom à l'époux de sainte Gwen, saint Fragan.

 

Notoriété

Gwenn (Blanche en français), Gwenna, avec en diminutif Gwennaig, est un prénom répandu pour les femmes.

Gwennan est aussi un prénom actuellement porté.

Source :


Fragran

Fête liturgique

Il est fêté le 3 octobre. (Calendrier des saints bretons)

Hagiographie

Saint Fragan, serait venu de Grande-Bretagne, il serait Prince d'Albanie en Écosse, au Ve siècle pour évangéliser l'Armorique.

Époux de sainte Gwenn.

Il est le père des saints jumeaux Jagu et Guethenoc, de saint Guénolé, et de sainte Clervie.

Il est également cousin de Riwall.

 

Son arrivée en Bretagne

Il quitte l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle) et s’installe à Ploufragan (Côtes-d'Armor) vers la fin du IVe siècle ou peut-être en 418 :

« De ces derniers fut un homme illustre du nom de Fracan, promesse d'une bienheureuse progéniture, cousin du roi breton Catovius, homme très célèbre selon le siècle. Pour encore, la semence demeurait cachée en ses reins, à la façon d'Abraham. Cet homme donc, avec ses deux jumeaux nommés Wethenoc et Jacut et leur mère du nom de Gwen, qui est dite "aux trois mamelles" conformément au nombre de ses garçons ; leur sœur n'entra pas dans le compte des mamelles, l'Écriture n'ayant pas coutume de retracer la généalogie des femmes. Cet homme, dis-je, traversa avec un petit nombre d'autres la mer britannique et gagna en bateau l'Armorique, où l'on entendait dire qu'il restait une région encore inculte, exempte de calamités et en paix. Le souffle léger du Circius le conduisit en un port nommé Brahec. Parcourant aussitôt les alentours, il y découvrit un domaine qui n'était pas petit, tout entouré de bois et de taillis, et arrosé par les eaux d'une rivière appelée littéralement "Sang" (il s'agit du Gouët) et il entreprit de s'y installer avec les siens. »

 

La fondation du château de Lesguen et la bataille de Lochrist (au IVe siècle)

Il fut le fondateur du château de Lesguen (cours de Guen, Guen ou Gwen signifiant "Blanche" en breton), dit encore Lesven, dans l'actuelle commune de Plouguin :

« Fragan et Guen, se retirèrent en leur gouvernement et bâtirent, en la paroisse de Ploukin (Plouguin), diocèse de Léon, un beau château qui, du nom de la dame, fut nommé Les - Guen où ils firent leur nécessaire résidence. (...) Un jour saint Gwennolé étant par permission de saint Corentin, allé voir son père qui était pour lors en Léon, certains pirates païens, que Fragan avait chassés de Léon, du temps du feu roi Conan, revinrent en plus grand nombre, résolus de prendre terre et s'y habituer. Leur flotte ayant paru en mer, l'alarme se donna à la côte et Fragan, ayant amassé une petite armée à la hâte, encouragé par saint Guennolé, marche vers le rivage de la mer pour empêcher l'ennemi de descendre et, étant en la paroisse de Guic-Sesni (Guissény), près Lavengat, ils aperçurent la flotte ennemie en rade, si épaisse que les mâts de navire semblaient représenter une forêt, ce qu'étant vu par le conducteur de l'avant-garde, il s'écria Me a vel mil guern, c'est-à-dire "je vois mille mâts de navires". En mémoire de quoi, après la bataille fut dressée en ce lieu une croix qui encore à présent s'appelle Kroaz ar mil guern... Après la victoire, Guennolé exhorta son père et les chefs de l'armée d'employer le butin pris sur les ennemis pour bâtir un monastère en l'honneur de la Sainte Croix au même lieu où fut donnée la bataille qui s'appelait an Izel-Vez, en la paroisse de Plounévez, ce qui fut fait et fut nommé Loc-Christ... »Variantes

On peut le retrouver sous les noms :
  • En breton : Sant Fragan, Fracan, Fracant, Freganig, Fregant, Fregan, Fracanus, Fraganig ainsi que Fragana et Falgan en variante bretonne ;
  • En irlandais : Fraochan.
Source :




Mari et femme originaires du pays de Galles, réfugiés en Bretagne.

Ils auraient évangélisé l'Armorique. 

Parents de saint Guénolé, saint Jacut et sainte Klervi. 

Patron de Ploufragan et de Saint-Frégan.

Fête le 5 juillet.









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