Bienheureuse Catherine Cittadini († 1857)

Bienheureuse Catherine Cittadini († 1857)
fondatrice de l'Institut des Sœurs Ursulines de Somasque


Bienheureuse Catherine Cittadini, fondatrice de l'Institut des Sœurs Ursulines de Somasque († 1857)



Catherine Cittadini naît le 28 septembre 1801 à Bergame.

Sa mère, Margherita Lanzani meurt en 1808.

Son père Giovanni Battista Cittadini disparaît alors ; peut-être a-t-il été enrôlé dans les troupes de Napoléon.

Catherine a la chance d'être recueillie à l'orphelinat du petit couvent de Bergame bien qu'elle n'ait pas l'âge requis, mais le prieur du couvent, don Giuseppe Brena, et le vicaire général font valoir "la situation particulière de cette enfant malheureuse".

Peu après, sa sœur cadette Giuditta y est admise à son tour.

Don Brena veille à la formation spirituelle et humaine de Catherine.

En 1822, la jeune fille obtient un diplôme de maîtresse élémentaire (ce qui n'était pas courant à l'époque pour les femmes dans cette région).

En 1823, elle part avec sa sœur pour aller habiter non loin de là, à Calolzio, chez ses cousins, prêtres, don Antonio et don Giovanni Cittadini, et sa cousine Marie.

Près de Calolzio se trouve Somasque où elle obtient un poste d'institutrice.
La petite ville de Somasque est déjà célèbre à cause de Saint Jérôme Émilien qui, au 16e siècle y a fondé les "Somasques".

A l'époque de Catherine, ces religieux sont surtout des éducateurs.

Pour l'institutrice qui est en rapport avec eux, c'est une grâce.

Elle se rend tous les jours de Calolzio à Somasque où elle enseigne à l'école élémentaire de filles (école publique).

Avec sa sœur, elle songe à entrer dans un institut religieux pour s'y vouer à l'éducation.

Elle demande conseil à Don Brena qui lui répond que la volonté de Dieu est qu'elle reste à Somasque où a déjà fleuri la sainteté de Saint Jérôme Émilien.

Là, elles fonderont elles-mêmes unes nouvelle famille religieuse.

En 1826, Catherine s'installe définitivement à Somasque, achetant une maison, grâce à l'aide financière et à l'appui de Don Antonio Cittadini. C'est là qu'elle fonde avec Giuditta l'école privée "Cittadini" pour les jeunes filles orphelines et les petites filles pauvres qui ne peuvent accéder à l'école publique.

C'est une sorte de "Foyer" bientôt renommé pour la bonne éducation qu'on y reçoit. La direction en est confiée à Giuditta.

Catherine continue à enseigner aussi à l'école publique.

En 1836, elle obtient le décret d'approbation pour leur Foyer.

Une série d'épreuves s'abat sur elle: mort de sa sœur Giuditta en 1840, de Don Brena et de Don Antonio en 1841 ; elle perd ainsi de précieux soutiens.

En 1842, frappée elle-même par une grave maladie, elle en guérit miraculeusement par l'intercession de la Vierge et de Saint Jérôme Émilien.

En 1844, elle prend avec trois compagnes, un "contrat de société et de destin", prémisse d'une communauté religieuse à laquelle elles aspirent toues les quatre.

En 1845, elle quitte l'enseignement public pour se consacrer entièrement à son Collège.

L'ancienne orpheline se révèle une mère pleine d'amour pour ses orphelines.

Elle veut que les sœurs soient des mères dans les écoles et se tiennent en contact constant avec les enfants.

En Catherine, les jeunes filles de l'école voient "une vraie amie", un cœur plein de compassion qui les stimule à faire le bien et les met sur le chemin du ciel.

Tous les contemporains ont noté sa profonde capacité d'aimer, alliée à un grand équilibre affectif.

Elle puise sa force dans le contact vital avec Jésus Eucharistie.

Elle s'efforce d' "être au Christ pour conduire au Christ".

En 1851, elle s'adresse à l'évêque de Bergame, Mgr Gritti Morlacchi, afin d'obtenir l'approbation de sa "petite famille religieuse" et de la règle qui l'accompagne, mais il faut croire que les temps ne sont pas encore mûrs…

En 1854, elle revient à la charge et rencontre son successeur, Mgr Speranza qui l'encourage à écrire elle-même les constitutions.

Elle les rédige sur le modèle de la Règle des Ursulines de Milan, avec laide d'un prêtre, mais l'évêque ne les accepte pas.

Elle prépare un nouveau texte que l'évêque approuve "ad experimentum" seulement, promettant une approbation définitive.

Le 5 mai 1857, Catherine meurt dans la sérénité.

Le 14 décembre, Mgr Speranza se rend à Somasque et approuve la règle.
Ainsi naissent officiellement les "Ursulines de Somasca".

Jean Paul II : « La grande intuition de cette illustre fille de la terre bergamasque fut d'avoir saisi l'importance de l'école comme moyen fondamental de formation du citoyen et du chrétien.

Ainsi, elle a anticipé prophétiquement les orientations du Concile Vatican II qui, dans la Déclaration sur l'éducation chrétienne 'Gravissimum educationis', à propos de l'école catholique, exhorte "à coordonner l'ensemble de la culture humaine avec le message du salut". »

Béatification : 29.04.2001  à Rome  par Jean Paul II

Fête : 5 mai.

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