Bienheureux Basile Hopko († 1976)
évêque auxiliaire de Presov et martyr en Slovaquie
Basile
Hopko (Hrabské, 21 avril 1904 - 23 juillet 1976, Prešov) était un
prêtre tchécoslovaque de l'Église grecque-catholique ruthène, évêque
auxiliaire de l'archéparchie de Prešov.
Arrêté
pendant les persécutions menées par le régime communiste contre le
clergé catholique, il sera emprisonné pendant quatorze ans.
Il est vénéré comme bienheureux et martyr par l'Église catholique.
Biographie
Basile Hopko naît à Hrabské, situé alors dans le Royaume de Hongrie.
Il est baptisé dans l'Église grecque-catholique ruthène.
Tombé malade dans sa jeunesse, il fait le vœu d'embrasser la prêtrise s'il est guérit.
Ayant
obtenu sa guérison, il entre au séminaire de Prešov et reçoit
l'ordination sacerdotale en 1929, des mains de Pavol Peter Gojdič.
Nommé curé des fidèles de rite byzantin à Prague, il est ensuite nommé directeur spirituel du séminaire de Prešov en 1936.
Dans le même temps, il poursuit ses études et obtient une maîtrise en théologie en 1940 auprès de l'université de Bratislava.
Pendant
la Seconde Guerre mondiale, il devient le secrétaire personnel de Mgr
Gojdič et professeur de théologie morale au séminaire diocésain.
Maître de vie spirituelle reconnu, il est l'auteur de nombreux ouvrages de spiritualité et sera le rédacteur d'un mensuel catholique.
En 1947, il est nommé évêque auxiliaire de Prešov.
Au
début des années 1950, la République socialiste tchécoslovaque
intensifie sa répression du clergé catholique, notamment à l'encontre de
l'Église ruthène.
Le 27 mars 1950, Mgr Gojdič et Mgr Hopko sont arrêtés et placés en isolement.
L'emprisonnement de Basil Hopko va durer quatorze ans et devra subir de nombreuses pressions.
On
lui propose de le remettre en liberté s'il rompait avec le pape et
l'Église catholique et se ralliait au Patriarcat de Moscou et de toute
la Russie, qui était alors sous le contrôle du régime soviétique.
Tenace dans sa foi catholique, c'est devant son refus qu'il est condamné à quinze ans de prison pour haute-trahison.
Il sera transféré dans de nombreuses prisons, dans des résidences surveillées puis interné dans un monastère.
Il subit de nombreuses humiliations et tortures. Mgr
Hopko écrira : "Je considère mes jours de prison comme une éducation
importante pour l’humilité et j'ai appris à être utile aux autres dans
leurs besoins."
En 1964, il est libéré en raison de ses graves problèmes de santé.
Le gouvernement communiste ne veut pas le laisser mourir en prison au risque d'en faire un martyr pour les fidèles catholiques.
Sa condamnation sera annulée mais il ne sera pas réhabilité.
Malade et épuisé aussi bien physiquement que psychologiquement, Basile
Hopko loge chez un ami prêtre avant d'intégrer une maison de repos pour
les religieux âgés.
Il
meurt le 23 juillet 1976 à Prešov. Son autopsie révèlera une forte dose
d'arsenic dans ses os, un poison lui aurait donc été administrés par
petites injections sur une longue durée.
Béatification
- Le 17 décembre 1994, la Congrégation pour les causes des saints autorise l'archéparchie de Prešov à introduire la cause en béatification et canonisation de Mgr Hopko. L'enquête diocésaine s'est clôturée le 24 mars 2001 et transférée à Rome pour y étudiée par le Saint-Siège.
- Le 7 juillet 2003, le pape Jean-Paul II reconnaît la mort in odium fidei et lui accorde le titre de martyr de la foi.
- Le 14 septembre 2003, il est béatifié à Bratislava pendant le voyage apostolique de Jean-Paul II en Slovaquie.
Mémoire liturgique fixée au 23 juillet.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Basile_Hopko« Monseigneur Vasil’ n’a jamais renié son attachement à l’Église catholique et au Pape. » (Jean-Paul II)
Vasil' (Basile) Hopko naît le 21 avril 1904 en Slovaquie, et il est baptisé dans l'église grecque-catholique.
Après
une guérison providentielle, il fait vœu d’embrasser le sacerdoce et Il
est ordonné prêtre à Presov en 1929 par Mgr Pavol Gojdic, (futur martyr
lui aussi, béatifié par Jean Paul II en 2001).
Le Père Vasil est d’abord curé à Prague.
De retour à Presov en 1936, il est nommé directeur spirituel du séminaire.
Entre temps, il reprend ses études et obtient une maîtrise en théologie, en avril 1940, à l'Université de Bratislava.
Au
cours de la guerre il est le secrétaire personnel de l'Evêque et
professeur de théologie morale et pastorale à la faculté de théologie de
Presov.
Rédacteur d’un mensuel, il écrit de nombreux articles et livres de spiritualité.
En 1947, il est nommé évêque auxiliaire de Presov.
Au
cours des années 1949 et 1950, le parti communiste intensifie sa
persécution envers les évêques du diocèse dans le cadre d'un projet
visant à la disparition de l'Eglise grecque-catholique.
Le 27 mars 1950, Mgr P. Gojdic et Mgr Hopko sont placés en isolement.
A partir de ce moment, commence une période de persécution pour le clergé et les fidèles de l'Eglise grecque-catholique.
Pendant
26 ans, Mgr Hopko va subir un terrible emprisonnement et de dures
persécutions: résidence surveillée ; internement dans un monastère ;
condamnation à une peine de détention de 15 ans pour haute trahison.
Sur
cette période, voici ce qu’il dit de positif : « J’ai dû supporter
beaucoup de moments difficiles que je ne souhaiterais pas même à mes
pires ennemis. Néanmoins je considère mes jours de prison comme une
éducation importante pour l’humilité. En prison, j’ai appris beaucoup de
choses importantes, comme d’être utile aux autres dans leurs besoins.
La prison en soi n’est un endroit si terrible après tout. Ce qui est
effrayant, c’est qu’on est forcé de rester, vu qu’on est enfermé avec
toutes sortes de gens : criminels, espions, et autres personnes au
caractère bizarre. »
Quant
au négatif, le Pape le décrit en détail ainsi : « Il a affronté un
procès injuste et une condamnation inique, la torture, l'humiliation, la
solitude, la mort. Ainsi, la Croix est devenue pour lui le chemin qui
l’a conduit à la vie, source de force et d'espérance, preuve d'amour
pour Dieu et pour l'homme. »
Après
sa libération pour motif de santé, malade et épuisé, physiquement et
psychologiquement, il habite chez un prêtre grec-catholique (1964), puis
dans une maison de repos pour prêtres âgés. Finalement sa condamnation
est annulée, mais sans réhabilitation.
Il meurt le 23 juillet 1976 à Presov.
Son
autopsie révèlera une forte présence d'arsenic dans ses os, le poison
ayant été administré, selon les analyses, à faibles doses pendant une
longue durée. Aussi est-il considéré comme un des nombreux martyrs du
communisme.
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