Saint Brice († v. 444)
Évêque de Tours
Brice de Tours, devenu saint Brice (du latin Sanctus Brictius), est un saint chrétien qui a grandi au monastère de Saint-Martin.
Évêque de Tours, il succède à saint Martin de Tours.
Mort en 444, fêté le 13 novembre, il est le patron des juges.
Histoire et tradition
Saint Brice et Saint Martin
Moine puis prêtre, il est finalement choisi par Saint Martin, dont il se moque ouvertement, pour le remplacer à sa mort.
Brice, à l'inverse de Saint Martin, dont il méprisait la pauvreté voulue, préférait s'entourer de jolies servantes et esclaves, ainsi que de beaux chevaux.
L'entourage de Saint Martin voit d'un mauvais œil ce futur évêque fastueux et beau parleur et lui déconseille vivement ce choix. En vain. Saint Martin répondra : « Si le Christ a supporté Judas, je puis bien supporter Brice. »
Saint Martin meurt en 397, Brice lui succède.
Dans son ouvrage Libellus, l'ecclésiaste et biographe de Saint Martin, Grégoire de Tours, met ainsi en évidence la primo-succession de Brice à la mort du Saint martinien, en 397 :
« [...] post excessum beati Martini [...] Brictius ad episcopatum succedit [...] quartus Brictius ordinatur episcopus. »
— Grégoire de Tours, Libellus, 580, II, 1 p. 37 et X, 31, 4 p. 528.
Basilique Saint Martin de Tours, façade
Par ZohaStel — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21409803
Au début du Ve siècle, le successeur du Saint patron martinien, en dépit d'une volonté clairement affichée d'éclipser ce dernier, n'en fait pas moins édifier une basilique (La Basilique Saint-Martin de Tours) en lieu et place du tombeau du Saint Patron martinien. Postérieurement, l'ordre de bâtir la construction religieuse permet à Brice de Tours « d'être associé au culte de Saint Martin ».
Vers 430, après 33 ans d'épiscopat, Brice , devenu un vieillard, scandalise ses ouailles lorsqu'il est accusé d'avoir mis enceinte une de ses servantes.
Expulsé manu militari hors de Tours, il va plaider son innocence à Rome, qu’il obtient par ordalie.
Un successeur est désigné. Dans les années qui suivent, Justinianus, puis Armentius lui succèdent à la tête de l'évêché tourangeau.
Au bout de sept années, Brice revient à Tours et pendant sa halte, la nuit, à quelques lieues de la ville, son successeur meurt.
Brice redevient évêque de Tours, assagi cette fois, jusqu’à sa mort en 444.
Il est canonisé et enterré auprès de son bienfaiteur.
Mais en 580, Grégoire de Tours fait transférer ses reliques à Clermont-Ferrand, en Auvergne.
Son culte se répand jusqu'en Lorraine et Barrois où l'église de Saulny lui est consacrée en 649.
Il est le patron des juges, fêté le 13 novembre.
En 1002 en cette date eut lieu en Angleterre un massacre de la communauté danoise qui désormais fut nommé Massacre de la Saint-Brice.
Représentation et postérité de Saint Brice en Europe
Représentations et iconographie de Saint Brice en Europe
Visage de Saint Brice (XIVe siècle) Église de Peyriat
Par Rémi.d-g — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=55023143
Satue de Saint Brice à Schöppingen, Allemagne
Par © Günter Seggebäing, CC BY-SA 3.0, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=51381459
Huile dans l'Église Saint-Médard, à Boersch, Haut-Rhin
Ici, à Saint-Brice-en-Coglès
Par GO69 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48333221
À Calimera, en Italie
Dans une église en Slovénie
Dans l'église de Chaumont-en-Vexin
Par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=25142331
Église saint Brice de Saulny (Moselle)
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Brice_de_Tours
En savoir plus :
Brice (Brictio) naît à Nevers (ou à Tours ?). Ses parents le confient à Saint Martin, évêque de Tours pour former son cœur et préserver son innocence.
Les disciples de St Martin, issus des plus grandes familles de Gaule, fondent le monastère de Marmoutier, situé dans un étroit vallon, encaissé entre des rochers escarpés et les méandres de la Loire. Ils reproduisent des livres et ne sortent de leurs cellules que pour prier et se restaurer.
C’est près de ce monastère qu’est élevé Brice.
Le jeune homme est rapidement nommé chanoine diacre de l’église épiscopale, mais il se rend vite compte qu’il ne se sent pas appelé à partager la vie que mènent les moines.
La brouille avec St Martin
Il établi sa résidence particulière en ville et mène une vie de luxe.
Il manque de respect à St Martin, dépense de plus en plus mène un train de vie peu en rapport avec l’éducation qu’il a reçu, est accusé d’avoir acheté des esclaves et va jusqu’à injurier son maître ; il affirme que Martin s'était « souillé des ignominies de la vie militaire et que, maintenant tombé dans de vaines superstitions, dupe des ridicules fantasmagories de ses prétendues visions, il vieillissait au milieu d'extravagances séniles ».
La Mort de Martin
Mais Martin reste confiant, et c’est à force ce prière qu’il réussi à ramener Brice dans le droit chemin. Il lui accorde son pardon.
Quatre jours après les funérailles de St Martin, Brice est appelé à lui succéder en tant qu’évêque de Tours. S’en suivent 33 ans de ministère pendant lesquels Brice fait bâtir de nombreuses églises, et visite beaucoup de villages.
Les miracles et l’exil à Rome
Pendant la trouble période des invasions barbares, Brice est calomnié dans le but de l’écarter du pouvoir. On l’accuse alors d’être le père de l’enfant illégitime qu’une lavandière mit au monde. Il se produit alors une explosion de fureur contre l’évêque, et toute la ville se rue vers la demeure épiscopale pour lapider Brice.
Ce dernier, prenant le nouveau né dans ses bras demanda : « Au nom de Jésus Christ, fils du tout puissant, je t’adjure de déclarer ici, devant tout cette multitude si je suis pour rien dans le fait de ta naissance ». L’enfant ouvre la bouche et déclare : « Non, vous êtes innocent ». On crie à la sorcellerie. Brice prend alors des charbons ardents dans les plis de son manteau, les serre contre sa poitrine et les mène jusqu’au tombeau de St Martin. Il jette les charbons et montre au peuple qu’il ne porte aucune trace de brûlure… Il est tout de même chassé de la ville.
Le retour à Tours
Il reste en exil pendant sept ans auprès du Pape, puis reçoit l’ordre de retourner à Tours. Il est accueilli avec de grandes démonstrations de repentir et d’allégresse. Il reprend alors son ministère pendant sept ans, en toute tranquillité.
St Brice meurt le 13 novembre 443 (ou 444 ?) après 47 années d’épiscopat. Il repose avec St Martin dans une basilique érigée par l’un de ses successeurs. La basilique, mal entretenue au cours des siècles fût détruite à la Révolution.
Saint Brice est invoqué pour résister aux incitations à la luxure, ainsi que par les hommes à qui on attribue faussement une paternité. D’autre part, il aurait le pouvoir d’empêcher les chiens de mordre ; aussi, quand on se trouve en présence d’un chien méchant, il faut le regarder dans les yeux et dire : « l’arc se bande, le cœur se fend, la queue se pend, au nom de St Brice, méchant chien, ferme ta gueule jusqu’à demain ».
Source : http://peyriat.chez-alice.fr/Saint_Brice.htm
En savoir plus : http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2007/11/12/13-novembre-saint-brice-archeveque-de-tours-444.html
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