Saint Calupan († 576)
Reclus en Auvergne
Saint Calupan (526-576) est un saint, un diacre et un ermite de Haute-Auvergne, fêté le 3 mars.
Histoire
Né
probablement en 526 en Haute-Auvergne, Calupan trouve vite sa vocation
religieuse et intègre le monastère de Méallet près de Mauriac.
Il y fit vœux de pauvreté et d'abstinence.
Ces
vœux l'empêchèrent de se donner aux travaux des champs, ce qui lui
valut les vives reproches de ses camarades inquiets pour la richesse du
monastère.
Écœuré de cette mentalité, il décida de prendre le chemin de l'ermitage et de se retirer dans une grotte.
Le
lieu n'est pas véritablement défini, mais il est fort probable qu'il
s'agisse de la Roche Percée située sur les hauteurs de Fraisse-Haut à
Laveissière.
Cette grotte, isolée de tout, surplombe une vallée couverte de sapins dans laquelle serpente une petite rivière.
Calupan
se nourrissait de racines, ne sortait jamais de sa grotte et passait
ses journées à prier. Parfois, les serpents s'enroulaient autour de son
cou et accompagnaient le Saint.
Calupan raconta même avoir rencontré deux dragons, incarnés par le Diable, qu'il terrassa grâce à sa foi.
À
la nouvelle de la présence d'un ermite, les quelques habitants de la
vallée vinrent présenter des offrandes à Calupan qui les remercia en
leur donnant sa bénédiction.
Un
jour, un pauvre homme sourd vint rencontrer le Saint, et celui-ci,
touché par l'effort du vieil homme, lui toucha les oreilles et par
miracle l'homme retrouva l'ouïe.
À cette nouvelle, des centaines de personnes acheminèrent des infirmes jusqu'à l'ermite et nombreux miracles eurent lieu.
Les
journées de Calupan était désormais rythmé par de nombreuses visites
que ce soit pour une guérison, une bénédiction ou pour un simple
conseil.
Calupan communiquait et les bénissait en passant sa main dans une petite ouverture depuis le haut de la grotte.
Informés de cette histoire, l'évêque de Clermont Saint Avit et l'historien Grégoire de Tours vinrent rendre visite à l'ermite.
Le
premier, impressionné par sa foi, ordonna Calupan diacre malgré
l'humble réticence du saint et par la suite le canonisa tandis que le
deuxième raconta sa vie dans son livre la Vie des Pères (chapitre 9).
Quelques
années après, en 576 à l'âge de cinquante ans, Calupan fortement
affaibli, mourut dans sa grotte et ses fidèles enterrèrent son corps à
l'entrée de la grotte.
Source :
Ce saint homme,
que S. Grégoire de Tours connut personnellement, renonça, fort jeune
encore, au monde, et, brûlant du désir d'avancer dans les voies de Dieu,
il alla habiter le monastère de Mélet.
Mais, peu content de cette retraite, il la quitta pour se retirer sur
un affreux rocher dans lequel il creusa une grotte, et où il passa un
grand nombre d'années, ne vivant que de racines amères et de l'eau qui
jaillissait de son rocher.
Son temps était consacré à méditer la loi du Seigneur, à chanter ses louanges et à lui adresser de ferventes prières.
Déjà il avait passé plusieurs années dans cette affreuse solitude,
lorsqu'il fut découvert par les fidèles qui lui donnèrent des marques
extraordinaires de vénération.
La
réputation de sainteté dont il jouissait lui attira sans cesse de
nouveaux témoins de ses vertus ; de ce nombre étaient S. Grégoire de
Tours et S. Avit, évêque de Clermont. Ce dernier ordonna prêtre le
bienheureux Calupan.
Depuis ce moment, le saint ne fut presque plus seul; caries paroles de vie qu'il adressait de temps en temps au peuple lui amenèrent une foule de monde.
Il
raconta à Grégoire de Tours qu'il avait beaucoup à souffrir dans ce
lieu, et que les serpents lui tombaient souvent sur la tête et
s'entortillaient autour de son corps pendant qu'il priait, ce qui ne fut
pourtant point capable de le faire sortir de ce tombeau.
Les malades se faisaient porter à sa grotte pour être guéris.
Le saint ne se montrait pas à eux, et se contentait de faire sur eux le signe de la croix.
Il fut renommé pour ses miracles, et mourut à l'âge de cinquante ans.
Plusieurs Martyrologes en font mention le 3 mars.
En savoir plus :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire