Saint Céneré de Saulges († v. 669)
moine ermite dans le pays manceau
Statue de saint Cénéré
située dans l'église Saint-Pierre de Saulges
Cénéré de Saulges ou Sénéré ou Céneré ou Sérène ou Sérenède (né vers 600 à Spolète en Italie et mort vers 669 ou en 680) est un religieux catholique italien du VIIe siècle.
C'est un saint chrétien fêté le 7 mai avec son frère Saint Céneri, ou localement le 16 août.
Histoire et tradition
Né dans une famille noble d'Ombrie, en Italie centrale, contemporain du pape Martin Ier, sa réputation l'aurait fait nommé à Rome Cardinal-diacre; c'est dans ce costume qu'il est représenté traditionnellement depuis le XIIe siècle.
Fuyant les honneurs il arrive dans le Maine en 649 à l'époque des rois mérovingiens Clovis II et Clotaire III en compagnie de son frère Saint Céneri pour y vivre dans la pénitence comme ermite et prêcher auprès des populations locales.
Il appartient à la vague d'ermites évangélisateurs du Maine : saint Longis, Saint Ernier, Saint Fraimbaut, saint Trèche, saint Contantien.
Il
aurait fait jaillir une source sur le lieu de son ermitage, source
vénérée et site de pèlerinage à la chapelle reconstruite en 1849 appelée
Oratoire de Saint-Céneré au lieu qui porte son nom, près de Saulges (Mayenne) dans le diocèse du Mans.
C'est là qu'il aurait fondé l’église où sont vénérées ses reliques.
Il serait mort en 680 des suites d'une maladie.
Initialement enterré dans l'église saint Pierre, au VIIIe siècle ses reliques sont translatées à la cathédrale Saint-Maurice d'Angers ; ultérieurement elles seront rendus et placées dans l'église de Saint-Céneré, un reliquaire contenant une petite partie de son corps est exposé dans le transept nord de l'Église Saint-Pierre de Saulges.
Pèlerinage, légendes, miracles et hagiographie

La source de l'ermitage
Depuis plus d'un millénaire il fait l'objet d'une vénération, Un pèlerinage annuel a lieu en août à l'oratoire de Saint-Céneré.
De nombreux pèlerins viennent vénérer les reliques du saint à Saulges et voir la source miraculeuse qu'il aurait fait jaillir.
Le
miracle à l'origine de la source de l'ermitage est rapporté par Gosse
Dupéron : Une jeune fille allant faire des libations pris pitié de
l'ermite ; dans ses prières pour elle les larmes du saint firent jaillir
la source.
Une
autre légende se rapporte à la source : un mécréant boucha avec un
bâton l'écoulement de la source, rentré chez lui il fut pris de
violentes douleurs et empêché de toute miction; son mal cessa quand
revenant à l'ermitage il libéra la source.
Ces
légendes et la présentation de la source le font surnommer "le petit
saint qui pisse", celui qui n'a pas vu la fontaine ne peut pas
comprendre.
Les ermitages sont souvent liés à une source.
Il a une grande réputation de thaumaturge, guéri un lépreux par la prière, un aveugle par un signe de croix.
Son
hagiographie rapporte également que sur la demande de l'évêque du Mans
saint Béraire il délivre le pays d'une terrible sécheresse, d'une
épouvantable famine et d'une meurtrière épidémie.
Cette
démarche de l'évêque doit se comprendre à la lumière de la distance
entre la communauté chrétienne urbaine dépendant de l'évêque et ces
foyers d'évangélisation autour des ermites plus à l'ouest.
Représentations
De nombreuses représentations du saints sont visibles, surtout en Mayenne, Sarthe et Maine-et-Loire en statue ou en peinture ; leurs exécutions s'étalent du XIIe au XXe siècle.
Le
saint est reconnaissable à son habit de cardinal avec lequel il est
habituellement représenté ; Elles marquent la dévotion encore présente
dont il est l'objet dans cette région contrairement à son absence de
notoriété au-delà.
Un bas-relief à la Cathédrale Saint-Maurice d'Angers où ses reliques ont été vénérée est cité par l'abbé Angot.
Des fresque du XVe siècle à la chapelle saint Pierre de Varennes-Bourreau, (Saint-Denis-d'Anjou) le montrent aux côtés de son frère.
Également
à Saint-Denis-d'Anjou il est reconnaissable sur une fresque du mur sud
de la nef romane de la Chapelle Saint-Martin de Villenglose.
Une
curiosité plus récente : le mémorial aux morts de 14-18 dans l'église
Notre Dame de Saulges : lé thème est classique, entre le poilu et le
gaulois le prêtre aide un mourant sur le front ; ce qui est moins
habituel c'est saint Céneré qui en haut l’accueille au paradis.

Fresque, chapelle saint Pierre XVIe siècle

Terre cuite, chapelle saint Pierre transept nord XVIIe siècle

Fresque, chapelle saint Martin de Villenglose XIIIe siècle

Monument aux mort de 14-18 église Notre Dame Saulges,
plâtre peint 1920
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