Saint Charalampos (3ème s.)

Saint Charalampos (3ème s.)

martyr sous Septime Sévère

 

Saint Charalampos, martyr sous Septime Sévère (3ème s.)

 

Saint Charalampe de Magnésie (en grec: Άγιος Χαράλαμπος), était un prêtre chrétien en Asie Mineure, martyr au début du IIIe siècle, et commémoré le 10 février.

Il est considéré comme le plus âgé des martyrs chrétiens.

Éléments biographiques


Image illustrative de l’article Charalampe de Magnésie

 Icône, musée régional de Tarnovo, Bulgarie

 

Concernant son nom, on trouve aussi les graphies Charalambos, Haralampus, Haralampos, Haralabos ou Haralambos. Comme pour la plupart des nombreuses victimes de la politique anti-chrétienne dans l'Empire romain, on ne sait presque rien de sa vie avant son arrestation, sinon qu'il était prêtre puis évêque au IIe siècle à Magnésie du Méandre, ville d'Asie Mineure située près d'Éphèse. Ancien siège épiscopal de la province romaine d'Asie, son diocèse éponyme faisait partie du patriarcat de Constantinople.

Fervent propagateur de la foi, Charalampe devint embarrassant pour certains païens, et il fut dénoncé au gouverneur du district qui le livra au commandant militaire. Refusant de sacrifier aux idoles, il fut torturé durement (en particulier la peau arrachée par des crochets) et périt le 10 février 202 par décision de l'empereur Septime Sévère de séjour à Antioche. Il fut martyr à l'âge de 107 ans.

Au moment de sa décapitation finale, la main du bourreau fut empêchée d’agir et Charalampe demanda à Dieu que ses reliques protègent les lieux et les personnes qui viendraient auprès d'elles, que les grâces accordées par les prières qui lui seraient adressées protègent principalement de la famine et de la maladie, ainsi que les animaux qui servent les hommes à se nourrir. À ces mots, ses deux bourreaux, Porphyre et Daucte (ou Baptos), se rallièrent à lui et au Christ, ainsi que trois femmes de l'assistance. Tous moururent martyrisés. Après l’exécution, de nombreux témoins se convertirent, en particulier la fille de l'empereur, Galène, qui s'occupa du corps du vieux saint martyr avec sollicitude.

L'étymologie grecque de son nom signifie « grâce lumineuse » ou « rayonnement de joie », de chara : joie et lampo : briller

Mémoire et vénération

En Grèce

Il est très vénéré en Grèce où de nombreux hommes portent son nom. Il est classé parmi les 36 prénoms masculins les plus utilisés. Son nom s'est largement répandu au milieu du XVIIe siècle quand il a été prié comme protecteur de la peste qui sévissait à cette époque dans toute la Grèce, en particulier dans les ports à fort trafic.

L'Église orthodoxe l'honore aussi le 10 février, mais le fait plutôt mourir à l'âge de 113 ans.

Kondakion (ton 8) :

« Ayant mérité la grâce du sacerdoce, tu as orné l'Église lumineusement de la sainte passion que tu as soufferte, plein d'allégresse et de courage, pour le Christ, illustre Charalampe, invincible lutteur et précieux luminaire éclairant le monde entier. »


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Icône avec des particules de reliques, peinte sur le mont Athos au XIXe siècle, église Au-nom-de-Tous-les-Saints, Oulianovsk, Russie


Son crâne est conservé dans l'église (kaholikon) Saint-Charalambos du monastère Saint Étienne (Agios Stefanos) des Météores. Il est situé dans le chœur sous un ciborium de marbre et conservé dans une châsse à laquelle sont attribués maints miracles. Ainsi avait-on coutume en période d'épidémie de peste de la conduire en procession à travers la région pour arrêter le fléau. Sa main gauche est conservée au monastère de Méga Spílaion. Le reste de ses ossements a été dispersé dans de nombreuses églises à travers les différents pays et lieux de culte grec-orthodoxes, avec de nombreux miracles qui leur sont attribués.

Il est, dans l'iconographie byzantine, représenté en vêtements sacerdotaux, tenant l'Évangile ou la Bible à la main.


Le monastère Agios Stefanos.

Le monastère Agios Stefanos

Par Taxiarchos228, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=12202208

Relique du crâne de saint Charalampe, église du monastère Agios Stefanos.

Relique du crâne de saint Charalampe, église du monastère Agios Stefanos

Chapelle Saint Charalampe au monastère d'Osios Loukas.

Chapelle Saint Charalampe au monastère d'Osios Loukas

Par NEAULT — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8785180

Façade arrière de la chapelle.

Façade arrière de la chapelle

Par NEAULT — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=87851808

En France et en Belgique

Son culte semble avoir été rapporté de Grèce au XVIe ou au XVIIe siècle, avec une implantation spécifique dans le Nord de la France (région picarde) et en Belgique. Toutefois, saint Charalampe n'est pas un des saints les plus célèbres de la région.

Il est honoré dans la province de Hainaut en Belgique à Neufmaison, dans l'église Saint-Martin, et à Wadelincourt où se trouve une statue en bois polychrome du XVIIIe siècle. Des reliques du saint sont conservées dans un petit reliquaire. Une confrérie Saint Charalampe a existé à partir de 1687 bénéficiant d'indulgences accordées par le pape Innocent XI.

Saint Charalampe est invoqué contre les maladies infectieuses, traditionnellement de la peste et du choléra. Aujourd'hui, les orthodoxes s'adressent volontiers à lui durant toutes formes d'épidémies. Il protège également le bétail de la maladie. C'est sans doute pour cela que dans l'iconographie occidentale, il est parfois montré en compagnie d'un bœuf et marchant sur du verre pilé.

En Bulgarie

En Bulgarie, une tradition l'associe au miel, à la fois pour protéger les abeilles et les hommes de la maladie, initialement de la peste. Aussi, il est coutume d’emporter à l’église un pot de miel de la nouvelle récolte pour le faire bénir à la Saint Charalampe. Le jour est mieux connu dans le calendrier folklorique sous le nom de Chuminden. Le miel béni peut être consommé en cas de nécessité et déposé sur le front des enfants pour les protéger.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charalampe_de_Magn%C3%A9sie


Le Saint et glorieux Martyr Charalampos vivait sous le règne de l'empereur Septime Sévère (194-211) et sous le gouvernement de Lucien, dans la ville de Magnésie du Méandre, près d'Ephèse.

Il était âgé de 107 ans et exerçait depuis longtemps le ministère de Prêtre des Chrétiens de la ville, en leur enseignant avec zèle comment suivre la voie de la vérité et en prêchant à tous la foi au Christ, sans craindre la menace des païens.

Dénoncé comme agitateur dangereux et amené au tribunal de Lucien, il répondit aux menaces du gouverneur en disant : « Tu connais bien mal ce qui est pour moi avantageux et salutaire. Rien ne m'est plus agréable que les tortures pour le Christ. Applique donc au plus vite à mon vieux corps les tortures que tu jugeras les plus intolérables, afin que tu apprennes quelle est la puissance invincible de mon Christ. »

Les bourreaux le dépouillèrent alors de sa robe sacerdotale, puis lui écorchèrent toute la peau au moyen d'ongles de fer, sans pouvoir lui faire échapper un seul cri de douleur.

Il leur disait au contraire : « Je vous remercie, mes frères, car en écorchant ce corps vieilli, vous renouvelez mon âme et la préparez à la béatitude éternelle ! »

En voyant combien vaillamment ce vieillard supportait la torture, le gouverneur Lucien, au lieu de se repentir et de rendre gloire à Dieu, fut pris d'une fureur sauvage ; il se précipita sur le Saint et entreprit de lui arracher la peau de ses propres mains.

Mais, soudain, par une intervention divine, celles-ci furent tranchées et restèrent accrochées, inertes, au corps du Martyr.

Pris de pitié en entendant les cris et les supplications du tyran, Saint Charalampos se mit en prière et obtint sa guérison.

Devant un tel miracle et cette démonstration de l'amour des Chrétiens pour leurs ennemis, les bourreaux Porphyre et Baptos renoncèrent au culte des idoles et crurent au Christ Dieu.

Trois femmes de l'assistance se précipitèrent à leur suite et, sans crainte, proclamèrent aussi leur foi.

Aussitôt guéri, le gouverneur reconnaissant fut baptisé par le Saint et un grand nombre des habitants de la province d'Asie furent gagnés au Christ.

Quand l'empereur Sévère apprit que les habitants de Magnésie et de sa région abandonnaient les idoles et recevaient le Saint Baptême de ce vieux Prêtre qu'il avait condamné à mort, que par sa prière les aveugles recouvraient la vue et les infirmes marchaient, il fut pris d'un grand trouble et envoya aussitôt trois cents soldats avec ordre de transpercer le corps du Saint de clous, puis de l'amener ainsi enchaîné de Magnésie à Antioche de Pisidie, où il résidait.

Sur le chemin, comme les soldats maltraitaient sans pitié le vieillard, le cheval sur lequel ils l'avaient monté prit soudain une voix humaine et condamna l'empereur comme ennemi de Dieu et ses soldats comme serviteurs du diable. Saisis d'une grande terreur, les hommes d'armes continuèrent leur route sans faire de mal au saint.

Aussitôt qu'on lui présenta le vénérable vieillard, l'empereur ordonna de lui enfoncer une longue broche dans la poitrine et de le jeter dans un brasier allumé à cette intention.

Mais Charalampos resta insensible à la souffrance et le feu s'éteignit à son contact.

Surpris, le souverain lui demanda qu'est ce qui le rendait ainsi invulnérable. Il répondit : « La puissance du Christ ! »

Sévère voulut alors le mettre à l'épreuve et lui présenta un homme qui était possédé du démon depuis trente-cinq ans.

D'une seule parole le Saint chassa l'esprit impur. Il lui soumit ensuite un jeune homme mort qu'on se préparait à ensevelir.

Après avoir adressé une fervente prière à Dieu, Saint Charalampos le releva de sa couche en lui tendant la main, comme s'il s'agissait d'un dormeur, à la grande admiration de l'empereur.

Le préfet Crispus s'écria alors : « Mets cet homme à mort sans plus tarder, ô Roi, car c'est par sorcellerie qu'il accomplit ces prodiges. »

L'empereur, revenant à sa haine furieuse, somma le Saint de sacrifier aux idoles; et, devant son refus, il donna l'ordre de lui broyer la mâchoire avec des pierres et de lui brûler la barbe.

Mais, par une nouvelle intervention de Dieu, la flamme des torches se retourna soudain contre les bourreaux et un tremblement de terre ébranla le lieu où ils se trouvaient.

L'empereur, soulevé de son trône, se trouva suspendu en l'air et fut fouetté pendant un long moment par des Anges invisibles.

Lorsque la fille de Sévère, nommée Galinie, apprit ce qui arrivait, elle alla supplier le Saint Martyr avec larmes de délivrer son père, en confessant le Christ Tout-Puissant.

Après avoir été délivré de ces tourments l'empereur resta quelques temps dans l'admiration de la puissance de Dieu, mais il revint ensuite à sa folie idolâtre et fit appliquer de cruelles tortures au Saint qu'il avait gardé prisonnier, malgré les remontrances de sa fille qui lui rappelait vainement les bienfaits de Dieu dont il avait bénéficiés.

La colère du tyran se tourna alors contre sa propre fille et il la menaça de mort si elle ne sacrifiait pas aux idoles.

Galinie, feignant de se soumettre, entra dans le temple, où elle jeta les statues à terre et les réduisit en morceaux.

Sévère fit fondre de nouvelles statues, mais sa fille les brisa de nouveau, rendant le tyran ridicule devant le peuple.

Sévère essaya alors une dernière fois de soumettre par la torture le responsable d'une conversion si éclatante, Charalampos.

Mais, inébranlable comme le diamant, le Saint résistait à toutes les entreprises des bourreaux et brillait aux yeux de tous de l'éclat radieux de la Grâce.

Il accueillit avec joie la sentence de mort et, une fois rendu au lieu de l'exécution, il leva les yeux et les mains vers le ciel, remercia Dieu de l'avoir amené jusqu'au terme de son combat et Lui demanda pour tous ceux qui Le prieront en son nom, célébreront sa mémoire ou vénéreront ses Reliques, le salut de l'âme, la santé du corps et l'abondance de tous les biens en cette vie et dans l'autre.

Une voix se fit alors entendre du ciel : « Viens, Charalampos, vaillant lutteur, pour prendre part à la joie et à la splendeur des Martyrs et des Saints Prêtres ! »

Sa tête tomba sous le glaive le 10 février.

La bienheureuse Galinie ensevelit son précieux corps.

Le crâne de Saint Charalampos est conservé au Monastère de Saint-Etienne des Météores.

Les fragments de ses Saintes Reliques, dispersés en de nombreux endroits de Grèce et d'ailleurs, accomplissent chaque jour quantité de miracles, et ont rendu Saint Charalampos, le plus âgé de tous les Saints Martyrs, particulièrement cher au peuple grec.

1. Selon d'autres, le duc Lucien se convertit après avoir été miraculeusement guéri, alors que le gouverneur Ducien, lui aussi guéri d'un châtiment envoyé par Dieu, resta rebelle à la grâce et dénonça le Saint à l'empereur.
2. Dans la notice du Synaxaire de Constantinople, le gouverneur récalcitrant fait ensuite exécuter le Saint et ses compagnons. La suite du récit que nous résumons plus bas ne se trouve que dans les Actes étendus (BHG 298), qui ne mentionnent pas les noms des compagnons de Saint Charalampos.
3. Selon d'autres son âme s'éleva vers le ciel à l'appel de Dieu avant l'exécution.
4. Son Office solennel n'a été introduit dans les Ménées grecs qu'au XVIlle siècle.

Source

 

 









 

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