Sainte Aye (8ème s.)
Sainte Aye ou Austregilde ou sainte Ave, morte en 714, épouse de saint Hydulphe fut religieuse chanoinesse au monastère canonial fondé par sa cousine Waudru à Mons, alors ville principale du comté de Hainaut.
Elle lui succéda comme abbesse.
Morte en 714 elle est enterrée dans la collégiale sainte Waudru de Mons, qui était l'église du monastère.
Dans une chapelle latérale, un retable de grande dimension y illustre différents évènements de sa vie.
Liturgiquement sainte Aye est commémorée (régionalement) le 18 avril.
Sainte Aye est la sainte patronne des procès. Elle aurait décidé de l'issue du procès sur son héritage entre ses héritiers et la chanoinesse de Mons.
La légende veut qu'elle ait fait connaître sa volonté en parlant d'outre-tombe.
Près de l'abbaye de Denain à la fontaine de Sainte-Renfroye
Par Serge Ottaviani — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17928302
Sainte Aye retrouve la vue en l'abbaye de Denain auprès de la sépulture de sainte Renfroye.
Le père de sainte Waudru, qui est connu dans les histoires du Hainaut sous le nom de Walbert IV, avait un frère cadet du nom de Brunulphe, comte d'Ardennes, qui sera le père de sainte Aye.
Saint Hidulphe et sainte Aye, après avoir passé leur jeunesse dans une parfaite innocence et dans la pratique des plus touchantes vertus, furent mariés l'un à l'autre en même temps qu'ils se donnaient à Jésus-Christ, l'Époux des âmes vierges.
Cette alliance, sanctifiée par toutes sortes de bonnes œuvres, renouvela, aux yeux étonnés des habitants du Hainaut, les admirables exemples qu'y avaient déjà donnés saint Walbert, sainte Bertilie et leurs dignes enfants.
Comme si Dieu eût voulu offrir en leur personne un exemple de la force et de la puissance de Sa Grâce, Il permit que, dans les liens du mariage, ils vécussent toute leur vie comme frère et sœur.
On ne connaît plus le détail des œuvres saintes opérées par les deux vertueux époux ; mais tout en eux nous rappelle ces familles consacrées qui ont tant contribué à répandre les mœurs évangéliques et la Foi Chrétienne dans les heureuses contrées du Nord.
Saint Hidulphe et sainte Aye, qu'aucun intérêt temporel ne préoccupait, durent surtout travailler avec succès à cette oeuvre sainte, et leurs mérites trop peu connus les rendent bien dignes de ces hommages et de nos respects.
Voici, autant que la pénurie de documents permet de préciser, les quelques faits de leur vie que rapportent les auteurs.
Saint Hidulphe, après que son parent saint Vincent (Mauger) eût été fonder le monastère d'Hautmont, parait avoir été d'un grand secours à sainte Waudru, qui se disposait à suivre son époux dans la vie monastique.
C'est à lui qu'elle s'adressa pour la construction de l'humble demeure, où elle voulait se retirer à Château-Lieu (Mons).
Plus tard, saint Hidulphe rendit aussi d'importants services à saint Landelin, quand ce disciple pénitent de saint Aubert bâtit successivement les 4 monastères de Lobbes, d'Aulne, de Walers et de Crespin. Folquin, dans sa Chronique de l'abbaye de Lobbes, rapporte que saint Hidulphe fit des démarches auprès de Pépin d'Herstal, pour obtenir que saint Ursmer, dont la vertu éminente lui était bien connue, fût placé à la tête de cette communauté.
Lui-même s'y retira plus tard, pour achever, dans la prière et la méditation des choses du Ciel, une vie déjà si remplie de bonnes oeuvres inspirées par Dieu.
C'est là qu'il s'endormit paisiblement dans la paix du Seigneur, en l'année 707, le 23 du mois de juin.
Ses reliques, comme celles des autres Saints de ce monastère, furent transportées dans la ville de Binche, le 4 avril 1409, à cause des guerres qui menaçaient le pays.
Elles y restèrent toujours depuis ; et, chaque année, en les portait avec beaucoup de solennité dans une procession magnifique, qui avait lieu au commencement du mois de juillet.
Au moment où saint Hidulphe se retirait au monastère de Lobbes, sa vertueuse compagne allait aussi, de son côté, terminer ses jours dans la pieuse communauté de Château-Lieu (Mons), auprès de sa parente sainte Waudru, dont elle enviait depuis longtemps le bonheur.
Après avoir accomplit toutes ces bonnes œuvres avec son époux, et rivalisé saintement avec lui dans la pratique des vertus Chrétiennes, elle recevait aussi de Dieu, dans ses dernières années, une récompense qui n'était que l'avant-goût de celle qui leur était réservée dans le Ciel.
Les auteurs croient que la mort de sainte Aye arriva la même année que celle de saint Hidulphe.
Des guérisons et d'autres bienfaits signalés, obtenus auprès de son tombeau, inspirèrent de tout temps aux peuples une grande confiance en sa protection.
La fête solennelle de sainte Aye se célébrait, à Mons, le 18 avril.
Ses reliques, exposées en ce jour, attiraient un grand concours de pieux pèlerins.
Dans la procession que l'on faisait, à travers les rues de la ville, le dimanche de la Sainte-Trinité, elles étaient portées triomphalement sur un char orné, que précédait immédiatement un autre char, sur lequel étaient placés les restes sacrés de sainte Waudru.
Il y avait aussi, à Antwerpen (Anvers), des reliques de sainte Aye, dans une chapelle qui lui était dédiée, et où venaient souvent prier ceux surtout qui étaient poursuivis dans d'injustes procès.
Des traits frappants ont signalé plusieurs fois la puissance de sa protection, et les auteurs en citent quelques-uns plus remarquables arrivés dans le courant de l'année 1673.
Voici qu'elle est l'origine de la dévotion des plaideurs envers sainte Aye.
En savoir plus :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire