Bienheureux Bronisław Markiewicz († 1912)
prêtre polonais
fondateur de la Congrégation de Saint Michel Archange
Bronislaw Markiewicz naît en 1842 à Pruchnik près de Jaroslaw en Galicie (Pologne).
C’est une famille de la petite bourgeoisie Son père est maire de la localité.
Bronislaw est le 6ème de 11 enfants.
Son éducation est très chrétienne.
Il passe une enfance heureuse, mais la Galicie connaît à l’époque une grande pauvreté.
Il y a des mendiants dans la rue et des gens meurent de faim.
A l’école, le climat est hostile à l’Église et Bronislaw est un moment ébranlé dans sa foi, mais il se ressaisit vite.
A la fin de ses études secondaires, il entre au Grand Séminaire de Przemysl, siège de l’archidiocèse des latins.
Le 15 septembre 1867, il est ordonné prêtre, en même temps que Jean Sébastien Pelczar 2 (canonisé par Jean Paul II en 2003) qui deviendra plus tard son évêque.
Il commence son ministère paroissial comme vicaire, puis curé.
En même temps, il s’occupe des pauvres et fait des distributions de nourriture gratuite à tous les nécessiteux.
Il s’intéresse particulièrement aux garçons pauvres.
Pour mieux servir les enfants, il fait des études de pédagogie, de psychologie et d’histoire à l’université de Lviv (ou Léopoli) et de Cracovie.
Il continue son ministère paroissial, puis il est nommé au séminaire comme professeur et ensuite préfet, sans cesser de s’occuper des pauvres ; il lutte aussi contre le fléau de l’alcoolisme qui sévit en Pologne.
Il écrit un jour ces paroles prophétiques au sujet de sa patrie : « Notre terre est abondamment baignée du sang des martyrs et des héros tombés pour la foi. Ce sang pesa sur la balance de la justice divine. En considération de celui-ci et des prières de nos saints, malgré l’indignité et la misère d’un grand nombre d’entre nous, le Seigneur a accordé à beaucoup de nos compatriotes, et il leur accordera encore, des grâces extraordinaires. Et ces derniers, à travers leurs œuvres et leurs actions, rendront célèbre le nom de la Pologne parmi les nations, plus que ne l’ont fait les victoires de Grunwald, deChoczim et de Vienne (contre les chevaliers Teutoniques en1410 et les Turcs en 1673 et 1683). Ce seront des victoires de l’esprit (...) non plus grâce à l’épée de nos héros, mais avec la puissance de la parole, de la littérature et l’exemple édifiant de la vie chrétienne. »
Il faut se rappeler qu’à cette époque (1875), la Pologne était soumise au joug de plusieurs nations étrangères et luttait pour ne pas perdre son identité, notamment culturelle.
Le Père Bronislaw écrit encore en vrai prophète : « Polonais, le Très-Haut nous aimés plus que d’autres nations, il a permis que règne cette oppression sur vous, afin que, purifiés de vos péchés, vous deveniez un modèle pour les autres nations…Et votre élévation de la part de Dieu sera plus haute lorsque vous donnerez au monde un Grand Pape » (‘La lutte non sanglante’).
Son amour pour les enfants pauvres le pousse vers la vie religieuse.
Il se rend en Italie, près de Turin, avec le vif désir d’entrer dans un Institut religieux voué à l’éducation et à la formation de la jeunesse.
Il entre chez les Salésiens où vit encore le saint fondateur, don Bosco et peu de temps avant sa mort il a la joie de faire ses vœux entre ses mains, le 25 mars 1887.
A cette grâce s’ajoute celle de faire connaissance de deux autres Salésiens qui seront béatifiés : don Rua, le successeur de don Bosco (béatifié par Paul VI en 1972), et un compatriote, Auguste Czartoryski (Béatifié par Jean Paul II en 2004).
Mais, épuisé par le travail et aussi par le changement de climat, il tombe tuberculeux et risque de mourir.
S’ensuit une longue période de soins et de convalescence.
Après six ans de séjour en Italie, il revient dans sa patrie.
Il est nommé curé à Miejsce Piastowe et s’engage dans le service des jeunes.
Il crée un orphelinat et des ateliers assurant un toit et une formation pour plusieurs centaines d’entre eux.
Bref, il a le souci de s’occuper d’eux non seulement au point de vue spirituel mais humain.
Il dit : « Je voudrais recueillir des millions de garçons délaissés, de tous les peuples, les nourrir gratuitement et habiller leur corps et leur esprit. »
Il projette de créer une congrégation pour s’occuper des jeunes à la manière de don Bosco ; il pense à lui donner le nom de : « Société de tempérance et de travail » (1898). ‘Tempérance’, parce qu’il songe à l’alcoolisme ; il crée un magazine qui porte aussi ce nom.
Il veut placer son oeuvre sous la protection de saint Michel.
Ainsi naissent deux instituts : Les Pères de saint Michel archange, puis les Sœurs de saint Michel archange.
Son évêque Mgr Pelczar accueille favorablement son œuvre en 1902, mais il rencontre beaucoup de difficultés.
Cependant il prédit que sa congrégation sera reconnue après sa mort.
Il fonde un deuxième orphelinat à Pawlikowice en 1903, qui héberge bientôt 400 enfants.
Épuisé par ses austérités et par son dévouement sans bornes, il meurt en 1912 à Miejsce Piastowe âgé de 69 ans.
Sa congrégation est reconnue comme il l’avait prédit : pour les hommes en 1921, et pour les femmes en 1928.
Source :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0706.htm
Bronislas Markiewicz (Pruchnik, 13 juillet 1842 - Miejsce Piastowe, 29 janvier 1912) est un religieux polonais fondateur de la congrégation de Saint Michel Archange et des sœurs de Saint Michel Archange et reconnu bienheureux par l'Église catholique.
Biographie
Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16252765
Il naît en 1842, sixième d'une famille de onze enfants dont le père est le maire de la ville.
À l'adolescence, il perd la foi et devient agnostique pendant deux ans, influencé par un inspecteur des écoles du nom de Eusèbe Czerkawski, anticlérical et rationaliste.
À l'âge de 21 ans, il entre au séminaire diocésain de Przemyśl puis est ordonné prêtre le 15 septembre 1867.
Une semaine après son ordination, il célèbre sa première messe dans sa ville natale de Pruchnik.
Il est ensuite chargé de la paroisse du village de Harta (gmina de Dynów) où il exerce jusqu'en février 1870 ; au cours de ce ministère, Markiewicz fonde trois nouvelles paroisses dans des zones rurales et privilégie l'aide aux pauvres et surtout aux enfants.
En 1870, Markiewicz est nommé vicaire de la cathédrale de Przemyśl, il continue son travail auprès des jeunes lorsqu'une épidémie de choléra frappe la région, il aide autant qu'il peut et organise des soupes populaires pour nourrir la population qui commence à l'appeler l'ange du réconfort.
Devant la vague d'agnosticisme qui se répand dans la région, Markiewicz décide de se perfectionner et entre en 1873 à la faculté de philosophie de l'université de Lviv dont le doyen est le vieil inspecteur Eusèbe Czerkawski.
L'année suivante, il entre à l'université Jagellon de Cracovie mais ne peut terminer ses études dans aucune des deux facultés car il est transféré en 1875 dans le petit village de Gać (Powiat de Przeworsk).
Là, il se bat contre l'alcoolisme et fonde la société d'abstinence. Entre 1877 et 1882, il est curé à Błażowa.
En 1882, il est nommé comme enseignant au séminaire diocésain de Przemyśl (pl) et devient chapelain des carmélites déchaussées installées à Przemyśl après avoir été expulsées de Poznań par le Kulturkampf.
En 1885, alors âgé 43 ans, il décide d'intégrer un institut religieux dont le but est l'éducation des jeunes pauvres, il se rend à Turin où il rencontre Jean Bosco, fondateur des salésiens et prononce ses vœux le 25 mars 1887.
En 1892, il retourne en Pologne pour prendre en charge la paroisse de Miejsce Piastowe où il reste jusqu'à sa mort en 1912.
Dès son arrivée dans son pays natal, il commence à mettre en pratique les enseignements de Don Bosco, organisant des maisons pour les enfants abandonnés et les jeunes.
Au fil des ans, la congrégation des salésiens admet non seulement les enfants pauvres et abandonnés mais aussi les enfants de parents appartenant aux classes riches qui payent une pension.
Le Père Markiewicz n'est pas d'accord avec ces changements promus par Don Rua, successeur de Don Bosco, et insiste sur le fait que la congrégation doit mettre toutes ses forces dans les soins des pauvres.
Don Rua envoie en 1897 un délégué pour surveiller l'application des nouvelles normes par le père Markiewicz ; mais celui-ci refuse et décide de quitter les salésiens.
La même année, il fonde une association civile dédiée à l'assistance aux enfants abandonnés, à laquelle il donne le nom de "tempérance et travail", mais trouve une forte opposition à son œuvre de la part de l'évêque du diocèse de Przemyśl, Józef Sebastian Pelczar, qui lui refuse des fonds à moins qu'il ne rejoigne la congrégation salésienne.
En essayant d'obtenir l'approbation de l'institut par l'évêque Pelczac, Markiewicz met sa congrégation sous le patronage de l'archange saint Michel.
En 1911, le père Markiewicz déclare que plus de 2 000 jeunes sont passés par ses établissements et qu'ils sont sortis en obtenant un travail.
Le 11 décembre de cette année, Markiewicz subit une hémorragie cérébrale, il souffre également d'une grande douleur causée par la prostate et son cœur est trop faible pour résister à l'anesthésie. Markiewicz décède le 29 janvier 1912, la foule se rend à ses funérailles malgré le froid et les chutes de neige ce jour-là.
Le principal propulseur de l'œuvre de Markiewicz est l'archevêque de Cracovie, Adam Stefan Sapieha, qui fait tout son possible pour que le 29 septembre 1921, jour de la Saint Michel, la branche masculine de la congrégation de Saint Michel Archange puisse être érigée canoniquement puis celle des sœurs en 1928.
Béatification
Le procès de béatification commence en 1958, il est reconnu vénérable le 2 juillet 1994 par Jean Paul II et béatifié le 19 juin 2005 à Varsovie par le cardinal Józef Glemp au nom de Benoît XVI.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bronislas_Markiewicz
En savoir plus :
http://www.clerus.org/clerus/dati/2009-06/18-999999/FR_Markiewicz.html
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