Élisabeth Leseur († 1914)

Élisabeth Leseur († 1914)
 

Image illustrative de l’article Élisabeth Leseur

  Par unkwonw — https://en.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_Leseur, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48922869



Élisabeth Leseur, (1866 - 1914) était une mystique française, célèbre par la publication posthume de son journal. L'Église catholique a entamé une procédure pour sa béatification, au titre duquel elle est considérée comme servante de Dieu.

 

Biographie

Pauline Élisabeth Arrighi est née le 16 octobre 1886 à Paris, fille aînée d'Antoine Arrighi, membre du Conseil général de la Corse et de Gatienne Picard.
 
Marié à Felix Leseur le 31 juillet 1889, esprit rationaliste, athée et anticlérical, président d'un journal radical, ami et proche de nombreuses personnalités de la IIIe République laïc. ils formèrent, malgré leur divergence spirituelle, un couple uni et très amoureux l'un de l'autre, connu pour leur intelligence et leur grande culture, recevant de nombreux hommes politiques et artistes dans leur appartement. Tombant gravement malade peu de temps après son mariage, Elisabeth décide alors de consacrer les souffrances liées à sa maladie à la conversion des âmes qu'elle croise dans le milieu anti-clérical qu'elle côtoie, et au premier d'entre elle, celle de son mari.
 
Elle meurt à Paris le 3 mai 1914. Découvrant alors ses écrits intimes, son mari Felix, après avoir décidé de publier ses écrits, s'engage sur la voie de la conversion, puis rentre dans l'ordre dominicain pour y devenir le père Leseur.
 
Dès la première publication de son journal par les soins de son mari Félix, le succès fut immédiat, vint-six mille exemplaires en 1918, pour atteindre cent-cinquante mille au cours de la décennie suivante et dépasser aujourd’hui plusieurs centaines de mille, de plus d'une trentaine de traduction.

 

Spiritualité

Élisabeth et Félix Leseur

 

Elisabeth a développé une mystique tournée autour de la souffrance et du don de soi.
 
« Je crois que le souffrance a été accordée par Dieu à l’homme dans une grande pensée d’amour et de miséricorde.
 
Je crois que Jésus-Christ a transformé, sanctifié, presque divinisé la souffrance.
 
Je crois que la souffrance est pour l’âme la grande ouvrière de rédemption et de sanctification. Je crois que la souffrance est féconde, autant et parfois plus que nos paroles et nos œuvres, et que les heures de la Passion du Christ ont été plus puissantes pour nous et plus grandes devant le Père que les années même de sa prédication et son activité terrestre. Je crois qu’il circule parmi les âmes, celles d’ici-bas, celles qui expient, celles qui ont atteint la vraie vie, une vaste et incessant courant fait de toutes ces âmes, et que nos plus infimes douleurs, nos plus légers efforts peuvent atteindre par l’action divine des âmes chères ou lointaines et leur apporter la lumière, la paix et la sainteté. Je crois que dans l’Éternité nous retrouverons les bien-aimés qui ont connu et aimé la Croix, et que leurs souffrances et les nôtres se perdront dans l’infini de l’Amour divin et dans les joies de la définitive réunion".
 
Je crois que Dieu est amour et que la souffrance est, dans sa main, le moyen que prend son amour pour nous transformer et nous sauver'' ».

Béatification et canonisation

  • 1936 : ouverture de la cause en béatification et canonisation.
  • 27 juin 1955 : approbation des écrits d'Elisabeth Leseur par la commission des théologiens de la Congrégation pour les causes des saints.

Œuvres

  • Journal et Pensées de chaque jour, Paris, 1917.
  • Lettres sur la souffrance, Paris, 1921.
  • Lettres à des incroyants, Tours, 1923.
  • La vie spirituelle - (suivi de) Une âme, Paris, 1919
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