La Roche Sur Yon
Église Saint Louis
AMIS VISITEURS
En arrivant de la place Napoléon, vous avez remarqué le caractère monumental de cette église.
Un peu d'histoire nous en donne la raison.
Lorsque
l'Empereur décida de créer de toute pièce une ville nouvelle comme
chef-lieu du département, le souci de donner toute leur place aux
catholiques vendéens s'imposait. Si la cathédrale restait à Luçon,
"Napoléon" (telle était alors la dénomination de la ville) devait avoir
la plus belle des églises de Vendée. Les directives venaient directement
de Paris dont les ministères confiaient la réalisation aux ingénieurs
des ponts-et-chaussées Vallot et Duvivier. Faute de crédits et après de
nombreuses études, la construction s'étala de 1817 à 1829.
L'église fut consacrée le 3 novembre 1830 sous le vocable de Saint Louis, à l'époque où la ville se dénommait "Bourbon-Vendée".
VUE EXTÉRIEURE
En
arrivant des Sables d'Olonne, par la rue Georges Clémenceau, l'église
Saint Louis apparaît du fond de la place Napoléon, comme un édifice
imposant aux allures de temple gréco-romain, avec ses façades et son
portique à six colonnes, du type dit "dorique romain" par les
constructeurs.
L'inspiration
doit remonter à un style cher à la fin du 18ème siècle, dont l'église
parisienne de Saint Philippe du Roule est un des exemples majeur.
Notons que la pierre blanche de Taillebourg (Charente-Maritime) fut préférée au granit du pays.
Construites
au-dessus du portique, selon la tradition médiévale, deux tours
rehaussées de pilastres ioniques, surprennent sur cette façade, mais
font partie désormais de l'horizon yonnais et de la structure de
l'église.
L'église
Saint Louis se présente comme un édifice rectangulaire de 72 mètres de
long sur 25 mètres de large, auquel on a ajouté, en 1824, deux chapelles
latérales pour parer au déversement des murs. C'est le plus vaste
édifice religieux du département.
VISITE DE L'ÉGLISE
Nous
vous invitons à vous arrêter sous la tribune de l'orgue ; ainsi vous
avez une vue d'ensemble sur l'aspect monumental de l'édifice, ainsi que
sur les modifications réalisées en deux siècles.
Tout
d'abord, une nef centrale, impressionnante par l'ampleur de ses
proportions : elle est séparée des deux "collatéraux" par 16 colonnes et
4 pilastres d'ordre "corinthien" soutenant un "entablement" qui se
prolonge sur le pourtour du chœur. La voûte en berceau, de 14 mètres de
portée est en bois peint en trompe-l'œil pour former caissons et
rosaces.
Au
fond, se dresse l'autel de marbre blanc rehaussé d'ornements en bronze
doré représentant l'Agneau mystique sur le livre aux 7 sceaux. Le
tabernacle d'origine (actuellement dans les fonts baptismaux) est en
bois de tilleul doré.
En
1875, pour rendre le chœur moins austère, un baldaquin de bois, porté
par quatre colonnes de pâte imitant le marbre, est créé par le peintre
Pizzi.
Tout
au fond de l'abside, une lucarne attire notre regard. Selon une
imagerie assez fréquente dans les édifices néo-classiques, est figuré,
au centre de gros "cumulus" représentant le ciel, un triangle symbole de
l'égalité des trois Personnes de la Trinité. Sur le triangle est
inscrit en caractères hébraïques le nom sacré de "YAHWEH".
Pour
assurer la proximité de l'assemblée des fidèles réunis autour de
l'autel, un nouveau chœur de célébration a été placé dans l'axe de
l'église en février 1995.
Il
s'inscrit harmonieusement dans l'architecture de l'édifice. Par sa
matière et ses proportions, il répond aux boiseries de la chaire, tout
près, à celles des anciennes stalles, dans l'abside, et à celles du
grand orgue à l'entrée.
Les
produits verriers, introduits dans ce nouveau mobilier allègent
l'ensemble et permettent de garder intacte la perspective générale.
PRENONS LE TEMPS D'UNE DÉMARCHE PLUS APPROFONDIE
En empruntant les bas-côtés, nous pouvons admirer à la fois les grands tableaux du Chemin de Croix et les vitraux.
Les 14 peintures du Chemin de Croix ont été placées avant 1870.
Si le style est plutôt académique, le travail demeure de qualité.
Quant aux vitraux, ils furent exécutés entre 1872 et 1875 par les ateliers Lefebvre et Lusson de Paris.
Jusque là, les verres blancs qui fermaient les fenêtres voulaient souligner la blancheur lumineuse de l'édifice.
Le
programme des vitraux va donc changer du tout au tout le caractère de
l'église, d'autant plus qu'ils se situent dans une perspective très
colorée et dans un décor de renaissance. Quoi qu'il en soit, ils nous
proposent un bel "évangile en images".
En revenant à l'entrée de l'église, vous pourrez apprécier plusieurs peintures :
Sainte Madeleine au désert par AB Marquet,
Une copie du tableau de Forestier : le Christ guérissant un possédé,
Une copie de la mise au tombeau du Titien et Saint Charles Borromée par Sotta.
Ne manquons pas non plus l'hommage original rendu aux morts de la guerre 14-18 par André Astoul, peintre Vendéen.
A droite, en sortant, les fonts baptismaux où a été déposé le tabernacle d'origine en bois doré.
Mais... remontons dans la nef pour parler des deux orgues
: celui du chœur est un Cavaillé-Col, construit à Paris en 1884. Il
possède un clavier de 56 notes et huit jeux, plus un bourdon ajouté en
1941.
En
1989 fut inauguré le grand orgue de la tribune, doté de 40 jeux
répartis sur trois claviers et pédalier. Il est l'œuvre du facteur
alsacien Yves Kœning.
Notre dernière visite sera pour la chapelle de la Vierge, située sur le côté droit de l'édifice.
Près de l'autel, une niche renferme un souvenir précieux au cœur des yonnais :
Une Vierge provenant sans doute du prieuré saint Lienne (malheureusement détruit), situé dans l'ancien bourg.
C'est une œuvre en bois peint très caractéristique du 14ème siècle.
La
Vierge, debout, tient l'Enfant Jésus sur le bras gauche et la hanche
droite forme, dans un mouvement accentué une saillie vigoureuse ; c'est
le "hanchement" appliqué d'une manière courante à la statuaire de
l'époque.
L'église
Saint Louis, classée monument historique en 1982, est en pleine
restauration pour continuer à être le témoin de la modernité de l'époque
: "un espace vaste, largement éclairé, s'inspirant des grandes halles
des basiliques antiques, propices aux rassemblements des foules
nombreuses"
(A. Delaval)
Source : Brochure à la disposition des pèlerins dans l'église.
Notre-Dame de La Roche sur Yon
et la brochure
Ci-dessous photos de Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Louis_de_La_Roche-sur-Yon
Vue depuis la place Napoléon
Stalles
Voûte à caissons
Orgue de Kœning
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire