Saint Grégoire le Thaumaturge († v. 270)
Évêque de Néocésarée
Saint Grégoire le Thaumaturge, évêque de Néocésarée en Cappadoce est né en 214 à Néocésarée du Pont, mort vers 270 à Néocésarée.
Fête le 17 novembre.
Il est élève d'Origène à Césarée de Palestine.
Retiré au désert pendant quelque temps, il revient à Néocésarée vers 238 et est élu évêque.
Son œuvre pastorale convertit la région.
Durant la persécution de Dèce, vers 250, il choisit de se cacher pour aider les plus faibles dans la foi.
Quand les persécutions cessèrent, les difficultés de Grégoire ne furent pas pour autant terminées, la peste sévit peu après, suivie d'une invasion des Goths décrite dans sa Lettre canonique.
Il dut défendre l'orthodoxie au Concile d'Antioche en 269, contre les attaques de Paul de Samosate.
Source :
Notre Saint Père Grégoire vit le jour vers 214, au sein d'une illustre famille païenne de Néocésarée dans le Pont.
Laissée
seule responsable de l'éducation de ses trois enfants à la mort de leur
père, la mère de Grégoire se soucia de leur donner une éducation
raffinée.
Grégoire,
alors nommé Théodore, montrait non seulement de grands talents pour
l'étude, et en particulier pour la rhétorique, mais aussi une profonde
sagesse et une grande douceur.
Dès
l'âge de quatorze ans, il s'éloignait des jeux turbulents de ses
compagnons pour se livrer à la contemplation de l'harmonie de la
création et en tirer quelque idée de l'existence du seul Créateur.
La Foi Chrétienne était en effet presque inconnue dans cette région: on
comptait en tout et pour tout seulement dix-sept Chrétiens à
Néocésarée.
Les
compagnons du jeune homme, jaloux de le voir mener une vie si sage et
si chaste, payèrent un jour une prostituée, pour qu'elle proclame
publiquement que Théodore s'était livré à la débauche avec elle.
En
entendant ces calomnies le jeune garçon ne chercha pas à se justifier,
ni ne se mit en colère contre ceux qui en étaient responsables, mais il
se contenta de renvoyer cette courtisane en lui donnant autant d'argent
qu'elle en avait reçu pour répandre ces mensonges, afin qu'elle le
laisse en paix.
La mère de Théodore et d'Athénodore, son frère, avait décidé d'envoyer ses deux fils poursuivre leurs études de droit dans la fameuse école de Béryte, mais elle leur avait demandé de conduire auparavant leur sœur à Césarée de Palestine, pour qu'elle y retrouve son époux.
La mère de Théodore et d'Athénodore, son frère, avait décidé d'envoyer ses deux fils poursuivre leurs études de droit dans la fameuse école de Béryte, mais elle leur avait demandé de conduire auparavant leur sœur à Césarée de Palestine, pour qu'elle y retrouve son époux.
C'est
là que les deux jeunes gens firent la connaissance du grand Origène et,
abandonnant tout autre projet d'études, ils suivirent avec avidité ses
leçons pendant huit ans.
Ils furent initiés à la Foi Chrétienne par le maître alexandrin, mais
gardèrent suffisamment de discernement pour ne pas tomber dans certaines
de ses erreurs, dues à des spéculations trop audacieuses sur les
Mystères Divins.
De retour dans sa patrie, un grand nombre de notables assaillirent Grégoire de propositions avantageuses pour qu'il devienne le précepteur de leurs enfants.
De retour dans sa patrie, un grand nombre de notables assaillirent Grégoire de propositions avantageuses pour qu'il devienne le précepteur de leurs enfants.
Mais
le jeune homme rejeta tous les attraits trompeurs du monde pour
s'enfuir au désert, afin d'y vivre seul devant Dieu dans l'ascèse et la
prière.
Or,
l'Archevêque d'Amasée, Faidimos, ayant entendu parler des vertus de
Grégoire et de ses dons pour l'art oratoire, essaya de le convaincre de
venir jusqu'à la métropole, afin d'y être consacré Évêque de Néocésarée.
Mais Grégoire refusait de quitter sa retraite pour retourner dans les troubles du monde.
Faidimos
fit alors une chose inhabituelle -que seule permettait la souplesse
canonique d'une Église encore toute jeune-, il ordonna Grégoire à
distance, sans lui imposer les mains directement, et lui envoya une
lettre attestant que bon gré mal gré, il était désormais Évêque de sa
patrie.
Grégoire,
alors âgé d'environ trente ans, dut obéir à la volonté de Dieu, mais il
ne quitta cependant le désert qu'après avoir passé un grand nombre de
jours et de nuits en prière, afin que Dieu l'affermisse dans son œuvre
pastorale.
Une nuit, la Très Sainte Mère de Dieu et Saint Jean le Théologien lui apparurent et lui révélèrent avec clarté le mystère de l'unité de la nature divine et de la distinction de ses trois Personnes en ces mots :
Une nuit, la Très Sainte Mère de Dieu et Saint Jean le Théologien lui apparurent et lui révélèrent avec clarté le mystère de l'unité de la nature divine et de la distinction de ses trois Personnes en ces mots :
«Il
est un seul Dieu, Père du Verbe vivant, de la Sagesse subsistante, de
la Puissance et de l'Empreinte éternelle. Il est Générateur parfait du
parfait engendré. Il y a un seul Seigneur, unique issu de l'Unique, Dieu
issu de Dieu, empreinte et image de la Divinité, Verbe efficace. Fils
véritable du Père véritable, invisible issu de l'Invisible, éternel issu
de l'Éternel. Et il y a un seul Saint-Esprit, qui tient son existence
de Dieu (le Père) et est révélé par le Fils. Il est cause de la vie,
source sainte et principe de sanctification. En Lui, se manifestent Dieu
le Père, qui est au-dessus de tous et en tous, et Dieu le Fils, qui est
à travers tous. Trinité parfaite. Dans la Trinité il n'y a rien de créé
ou d'esclave, ni rien qui n'aurait pas existé auparavant, et qui y
aurait été introduit par la suite. Ainsi, ni le Fils n'a jamais manqué
au Père, ni l'Esprit au Fils.»,
C'est ainsi confirmé par la force du Saint-Esprit et devenu digne de recevoir, tel Moïse, la révélation des Mystères directement de Dieu, que Grégoire se montra un Apôtre infatigable de la vraie foi dans toute la région de Néocésarée.
C'est ainsi confirmé par la force du Saint-Esprit et devenu digne de recevoir, tel Moïse, la révélation des Mystères directement de Dieu, que Grégoire se montra un Apôtre infatigable de la vraie foi dans toute la région de Néocésarée.
Il
convertissait aussi bien par sa parole que par ses nombreux miracles:
éclatantes démonstrations que la puissance de Dieu était avec lui et non
du côté des démons impuissants des païens ; c'est pourquoi il reçut
bientôt le surnom de Thaumaturge.
En 250, lors de la violente persécution de Dèce, Grégoire et un grand nombre de ses fidèles préférèrent fuir dans les montagnes qui se trouvent à proximité de Néocésarée, plutôt que de s'exposer à la mort inutilement.
En 250, lors de la violente persécution de Dèce, Grégoire et un grand nombre de ses fidèles préférèrent fuir dans les montagnes qui se trouvent à proximité de Néocésarée, plutôt que de s'exposer à la mort inutilement.
En
effet, quant à lui, il était déjà mort au monde depuis longtemps et
partir de cette vie «pour être avec le Christ» était pour lui, comme
pour Saint Paul (Phil. 1:24) la meilleure part, mais l'amour de ses
fidèles et le souci de préserver l'Église en confirmant la foi des plus
faibles l'avaient convaincu de préférer la fuite.
De
sa retraite, il priait avec ardeur pour les Martyrs qui offraient leur
sang et il décrivait à ses compagnons leurs combats, comme s'il les
avait sous les yeux.
A la fin de la persécution, il fit recueillir les Reliques des Saints
Martyrs et ordonna qu'on célèbre de grandes fêtes en leur honneur les
jours mêmes où les païens avaient coutume de se livrer à leurs
festivités, de sorte que toute la région devint profondément chrétienne
et ses mœurs les plus païennes furent bientôt transformées en
réjouissances spirituelles.
Grégoire continua de briller par ses miracles et par sa prédication de la Foi Orthodoxe pendant de nombreuses années.
Grégoire continua de briller par ses miracles et par sa prédication de la Foi Orthodoxe pendant de nombreuses années.
Vers 275, quelques jours avant de partir vers les Demeures éternelles,
il demanda à ses proches combien il restait de païens dans son diocèse.
On
lui apprit alors que ceux-ci n'était plus que dix-sept : le même nombre
précisément que celui des Chrétiens lorsqu'il avait pris sa charge.
C'est ainsi qu'il s'endormit dans la paix et la joie du serviteur qui a accompli fidèlement la charge confiée par son Maître.
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