Saint Grégoire le Thaumaturge († v. 270)
Évêque de Néocésarée
Grégoire le Thaumaturge (né vers 214 à Néocésarée et mort vers 270 dans la même ville) est un ancien évêque de Néocésarée (actuelle Niksar) dans la région du Pont (aujourd'hui de la mer Noire) où il a largement contribué à la diffusion du christianisme.
Ses écrits ont aidé au développement de la doctrine de la foi, et il est devenu célèbre pour avoir accompli un grand nombre de guérisons et de miracles notoires.
Canonisé, il est fêté le 17 novembre.
Biographie
Sa date de naissance précise n'est pas connue, il serait né vers 213 dans la ville de Néocésarée dans le Pont (actuellement en Turquie), dans une famille païenne aisée.
Peu après le décès de son père, il quitte sa ville natale pour se rendre avec sa sœur à Césarée, le mari de cette dernière y ayant obtenu un poste de fonctionnaire. Il espère, depuis Césarée, pouvoir se rendre ensuite à Béryte pour y étudier le droit romain, la ville abritant alors une école très réputée dans le domaine.
Mais arrivé à Césarée, Grégoire découvre que la ville abrite Origène, fameux théologien chrétien qui y a trouvé refuge après avoir dû quitter Alexandrie. Curieux, Grégoire va l'écouter et est fasciné par son enseignement. Il reçoit alors le baptême chrétien, puis devient élève et disciple d'Origène, ce qu'il reste pendant cinq à sept ans, selon les sources.
Il finit par quitter son maître et retourne dans sa ville natale dans le but de s'y dédier à la prière. Mais l'Archevêque Phédime d'Amasée ayant entendu parler de ses vertus, il consacre Grégoire évêque de Néocésarée, malgré les protestations initiales de ce dernier qui ne voulait pas de cette charge ecclésiastique, mais qu'il finit par accepter.
Son œuvre pastorale ainsi que les nombreux miracles qu'il fait évangélisent la région, qui était initialement païenne, et très rapidement, le nombre de fidèles s'accroît considérablement.
Durant la persécution de Dèce, vers 250, il choisit avec un certain nombre de fidèles de se cacher dans les montagnes entourant Néocésarée plutôt que de s'exposer inutilement à la mort, et afin de protéger la foi des plus faibles. Toutefois, sa cachette est à un moment découverte par des soldats, mais miraculeusement, Grégoire et ses compagnons disparaissent des yeux de leurs poursuivants, qui rentrent bredouilles.
Quand les persécutions cessent, les difficultés de Grégoire ne sont pas pour autant terminées, la peste sévit peu après, suivie d'une invasion des Goths décrite dans sa Lettre canonique. Il doit défendre l'orthodoxie au concile d'Antioche de 269, contre les attaques de Paul de Samosate.
Vers 275, alors qu'il s'apprête à mourir, il demande combien il reste de païens à Néocésarée, on lui apprend qu'il y en a dix-sept. Il aurait alors répondu:
« C'est autant que j'y ai trouvé de Chrétiens quand j'ai pris l'administration du diocèse ».
Œuvres
Canones paenitentiales, édition de 1584
- Oratio Panegyrica (en honneur d'Origène)
- Ἔκθεσις τῆς πίστεως ("exposition de la foi")
- Metaphrasis eis ton Ekklesiasten tou Solomontos (paraphrase de Ecclésiaste)
- Epistola ad Philagrium
- Kephalaia peri pisteos dodeka ("douze chapitres de foi")
- (la) Canones paenitentiales
- (la) Canones paenitentiales, Venezia, Felice Valgrisi, 1584 (lire en ligne)
- CPG 1763-1794
- Grégoire le Thaumaturge et Origène, Remerciement à Origène suivi de La Lettre d'Origène à Grégoire, collection « Sources chrétiennes », no 148, Éditions du Cerf, 1969.
Édifices
- L'église Saint-Grégoire de Néocésarée (ru) à Moscou, construite en 1679. Ses contemporains l'avaient surnommée « La Belle » (Krasnaïa). La corniche est décorée d'une frise en céramique. L'ensemble est bariolé de couleurs vives.
Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A9goire_le_Thaumaturge
Notre Saint Père Grégoire vit le jour vers 214, au sein d'une illustre famille païenne de Néocésarée dans le Pont.
Laissée seule responsable de l'éducation de ses trois enfants à la mort de leur père, la mère de Grégoire se soucia de leur donner une éducation raffinée.
Grégoire, alors nommé Théodore, montrait non seulement de grands talents pour l'étude, et en particulier pour la rhétorique, mais aussi une profonde sagesse et une grande douceur.
Dès l'âge de quatorze ans, il s'éloignait des jeux turbulents de ses compagnons pour se livrer à la contemplation de l'harmonie de la création et en tirer quelque idée de l'existence du seul Créateur.
La Foi Chrétienne était en effet presque inconnue dans cette région: on comptait en tout et pour tout seulement dix-sept Chrétiens à Néocésarée.
Les compagnons du jeune homme, jaloux de le voir mener une vie si sage et si chaste, payèrent un jour une prostituée, pour qu'elle proclame publiquement que Théodore s'était livré à la débauche avec elle.
En
entendant ces calomnies le jeune garçon ne chercha pas à se justifier,
ni ne se mit en colère contre ceux qui en étaient responsables, mais il
se contenta de renvoyer cette courtisane en lui donnant autant d'argent
qu'elle en avait reçu pour répandre ces mensonges, afin qu'elle le
laisse en paix.
La mère de Théodore et d'Athénodore, son frère,
avait décidé d'envoyer ses deux fils poursuivre leurs études de droit
dans la fameuse école de Béryte, mais elle leur avait demandé de
conduire auparavant leur sœur à Césarée de Palestine, pour qu'elle y
retrouve son époux.
C'est là que les deux jeunes gens firent la connaissance du grand Origène et, abandonnant tout autre projet d'études, ils suivirent avec avidité ses leçons pendant huit ans.
Ils furent initiés à la Foi Chrétienne par le maître alexandrin, mais
gardèrent suffisamment de discernement pour ne pas tomber dans certaines
de ses erreurs, dues à des spéculations trop audacieuses sur les
Mystères Divins.
De retour dans sa patrie, un grand nombre de
notables assaillirent Grégoire de propositions avantageuses pour qu'il
devienne le précepteur de leurs enfants.
Mais le jeune homme rejeta tous les attraits trompeurs du monde pour s'enfuir au désert, afin d'y vivre seul devant Dieu dans l'ascèse et la prière.
Or, l'Archevêque d'Amasée, Faidimos, ayant entendu parler des vertus de Grégoire et de ses dons pour l'art oratoire, essaya de le convaincre de venir jusqu'à la métropole, afin d'y être consacré Évêque de Néocésarée.
Mais Grégoire refusait de quitter sa retraite pour retourner dans les troubles du monde.
Faidimos fit alors une chose inhabituelle -que seule permettait la souplesse canonique d'une Église encore toute jeune-, il ordonna Grégoire à distance, sans lui imposer les mains directement, et lui envoya une lettre attestant que bon gré mal gré, il était désormais Évêque de sa patrie.
Grégoire,
alors âgé d'environ trente ans, dut obéir à la volonté de Dieu, mais il
ne quitta cependant le désert qu'après avoir passé un grand nombre de
jours et de nuits en prière, afin que Dieu l'affermisse dans son œuvre
pastorale.
Une nuit, la Très Sainte Mère de Dieu et Saint Jean le
Théologien lui apparurent et lui révélèrent avec clarté le mystère de
l'unité de la nature divine et de la distinction de ses trois Personnes
en ces mots :
«Il
est un seul Dieu, Père du Verbe vivant, de la Sagesse subsistante, de
la Puissance et de l'Empreinte éternelle. Il est Générateur parfait du
parfait engendré. Il y a un seul Seigneur, unique issu de l'Unique, Dieu
issu de Dieu, empreinte et image de la Divinité, Verbe efficace. Fils
véritable du Père véritable, invisible issu de l'Invisible, éternel issu
de l'Éternel. Et il y a un seul Saint-Esprit, qui tient son existence
de Dieu (le Père) et est révélé par le Fils. Il est cause de la vie,
source sainte et principe de sanctification. En Lui, se manifestent Dieu
le Père, qui est au-dessus de tous et en tous, et Dieu le Fils, qui est
à travers tous. Trinité parfaite. Dans la Trinité il n'y a rien de créé
ou d'esclave, ni rien qui n'aurait pas existé auparavant, et qui y
aurait été introduit par la suite. Ainsi, ni le Fils n'a jamais manqué
au Père, ni l'Esprit au Fils.»,
C'est ainsi confirmé par la force
du Saint-Esprit et devenu digne de recevoir, tel Moïse, la révélation
des Mystères directement de Dieu, que Grégoire se montra un Apôtre
infatigable de la vraie foi dans toute la région de Néocésarée.
Il
convertissait aussi bien par sa parole que par ses nombreux miracles:
éclatantes démonstrations que la puissance de Dieu était avec lui et non
du côté des démons impuissants des païens ; c'est pourquoi il reçut
bientôt le surnom de Thaumaturge.
En 250, lors de la violente
persécution de Dèce, Grégoire et un grand nombre de ses fidèles
préférèrent fuir dans les montagnes qui se trouvent à proximité de
Néocésarée, plutôt que de s'exposer à la mort inutilement.
En effet, quant à lui, il était déjà mort au monde depuis longtemps et partir de cette vie «pour être avec le Christ» était pour lui, comme pour Saint Paul (Phil. 1:24) la meilleure part, mais l'amour de ses fidèles et le souci de préserver l'Église en confirmant la foi des plus faibles l'avaient convaincu de préférer la fuite.
De sa retraite, il priait avec ardeur pour les Martyrs qui offraient leur sang et il décrivait à ses compagnons leurs combats, comme s'il les avait sous les yeux.
A la fin de la persécution, il fit recueillir les Reliques des Saints
Martyrs et ordonna qu'on célèbre de grandes fêtes en leur honneur les
jours mêmes où les païens avaient coutume de se livrer à leurs
festivités, de sorte que toute la région devint profondément chrétienne
et ses mœurs les plus païennes furent bientôt transformées en
réjouissances spirituelles.
Grégoire continua de briller par ses miracles et par sa prédication de la Foi Orthodoxe pendant de nombreuses années.
Vers 275, quelques jours avant de partir vers les Demeures éternelles, il demanda à ses proches combien il restait de païens dans son diocèse.
On lui apprit alors que ceux-ci n'était plus que dix-sept : le même nombre précisément que celui des Chrétiens lorsqu'il avait pris sa charge.
C'est ainsi qu'il s'endormit dans la paix et la joie du serviteur qui a accompli fidèlement la charge confiée par son Maître.
Source : http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsnovembre/nov17bis.html
En savoir plus :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/pentecote/pentecote06/018.htm
http://stmaterne.blogspot.com/2007/11/saint-grgoire-le-thaumaturge-et-la.html
http://www.histoire-russie.fr/icone/saints_fetes/textes/gregoire_thaumaturge.html
http://je-n-oeucume-guere.blogspot.com/2011/11/17-nov-saint-gregoire-le-thaumaturge.html
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