Saint Humphroy de Thérouanne († 871)
ou Hunfrid
Évêque de Thérouanne
Humphroy (en latin Hunfridus ou Humfridus) fut évêque de Thérouanne (episcopus Morinensis) de 856 à sa mort le 8 mars 869, abbé de Saint-Bertin de 864 à 866.
C'est un saint catholique, fêté le 8 mars.
Moine de l'abbaye de Prüm, il fut appelé à succéder à l'évêque Folcuin.
Le
1er juin 860, un groupe de Danois commandé par le chef Weland s'empara
des abbayes de Saint-Bertin et de Saint-Omer (à trois lieues au nord de
Thérouanne), et ravagea le Pays Ternois. Sans doute après ces
événements, Humphroy demanda au pape Nicolas Ier d'être déchargé de ses
fonctions et de retourner à la vie monastique, ce que le pape refusa.
Le
15 août 862, il se serait produit un miracle à Thérouanne : un
serviteur repassant la chemise de son maître qui devait se rendre à la
messe aurait vu du sang jaillir sous son fer. Humphroy ordonna que la
chemise soit conservée dans la cathédrale, et que ce jour de
l'Assomption soit célébré et chômé dans le diocèse, ce qu'il n'était pas
auparavant.
En
864, Adalard, abbé de Saint-Bertin6, mourut. L'évêque Humphroy le
remplaça deux ans dans ses fonctions, mais le 19 juin 866, le roi
Charles le Chauve lui substitua l'un de ses proches, Hilduin († 7 juin
877), qui acheta l'abbaye pour trente livres d'or.
Humphroy
assista et souscrivit au concile de Touzy (22 octobre - 7 novembre
860). À sa mort, il fut remplacé par Actard, par ailleurs évêque de
Nantes.
Source :
Originaire
de la région de Prüm en Allemagne, il fut évêque de Thérouanne en
France et gouverna en même temps l'abbaye de Saint-Bertin.
Il fut chassé de sa ville épiscopale par les invasions normandes.
Après bien des hésitations, il n'abandonna pas sa charge et nous le retrouvons au concile d'Aix-la-Chapelle.
Nous avons de lui une lettre au pape Nicolas I.
Il est l'un des premiers évêques à avoir donné grande solennité à la fête de l'Assomption de la Vierge Marie.
Moine bénédictin à Prumes, dans les Ardennes, il succède ensuite à Saint-Folquin comme évêque des Morins, à Thérouanne.
Contraint
par les invasions normandes à abandonner son évêché, il demande au Pape
Nicolas Ier l’autorisation de se retirer dans un monastère, mais ce
dernier refuse, lui faisant remarquer qu’il serait plus utile à soutenir
ses fidèles dans son évêché et que le moment était précisément mal venu
de les abandonner dans de telles circonstances.
Il
décide alors de retourner à son évêché et consacre toutes ses énergies à
réconforter ses ouailles et à rebâtir tout ce qui a été détruit par les
Normands.
Après
neuf années d’épiscopat, il gouverne l’abbaye de Saint-Bertin, mais n’y
demeure que deux ans, étant démis par le roi Charles le Chauve qui
préfère y placer un abbé de son choix.
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