Julien-Ernest Houssay ou abbé Julio

Julien-Ernest Houssay ou abbé Julio
Abbé Julio


Abbé Houssay, ou encore Julien-Ernest Houssay, (3 mars 1844, Cossé-le-Vivien - 27 septembre 1912, Genève), est un religieux français qui, après avoir été ordonné prêtre par l'Église catholique romaine en 1867 et avoir rempli plusieurs ministères dans cette Eglise, s'en est séparé pour rejoindre l'Église gallicane, séparée de Rome.

Biographie

Né en 1844 à Cossé-le-Vivien en Mayenne, plus connu sous son pseudonyme d'abbé Julio, il s'est fait connaître avec ses activité de guérisseur et de magnétiseur, en utilisant des formules de prières mêlant authentiques prières chrétiennes, formules gnostiques, théosophiques et spirites.

Origine

Il est le fils d'un ouvrier du bâtiment. En 1870, il est vicaire du Grand Oisseau. Lorsque la guerre éclate, il se porte volontaire et devient aumônier des Volontaires de l’Ouest du Général Henri de Cathelineau. Dans ses mémoires celui-ci insiste sur les éloges concernant la conduite héroïque du brave Abbé Houssaye.

Parcours religieux

Il est nommé vicaire de Juvigné, puis de Javron; mais sa santé est gravement altérée et il doit être admis en hôpital militaire. Il en sort pour devenir vicaire de l'église Saint-Joseph de Paris.
Il répand ses idées sociales et son sens religieux en rupture avec son évêque le Cardinal Richard.
Le 28 février 1885, il est alors nommé par disgrâce à la paroisse Sainte Marguerite, ayant eu le front de poursuivre en justice, pour escroquerie, deux protégés laïques de l'évêché.
Il fonde alors un journal à tendances gallicanes "La Tribune du Clergé" et publie plusieurs livres de combat qui finissent de le discréditer auprès du pouvoir ecclésiastique romain.

Gallicanisme

En rupture avec Rome depuis 1885, il se rattache à l'église gallicane de France. En 1888, il collabore au journal "L'Ami de l'Humanité". De 1888 à 1889, il crée et anime une feuille périodique : "La Tribune Populaire", organe de la démocratie religieuse et de la défense du clergé.
Ayant fait la paix avec son évêque, celui-ci le nomme curé de Pont-de-Ruan en Touraine où il trouvera un vieux bénédictional où il puisera la matière première des ses futurs livres. C'est dans ce village qu'il développera son charisme de guérisseur, qu'il avait commencé à découvrir au contact de Jean Sempé à Vincennes.
En 1904, il fut consacré évêque et chef de l'Église Catholique Libre de France par Mgr Paolo Miraglia, successeur de Joseph-René Vilatte et évêque de l'Église Catholique indépendante d'Italie.
Il consacre en juin 1911 Louis-Marie Giraud fondateur de l'Église catholique gallicane.

Continuation

L'évêque et les prêtres d'une petite chapelle dans la Haute-Savoie où se trouvent les reliques de l'Abbé Julio continuent paraît-il son œuvre dans le silence. Il s'agirait de l'ancienne Église des Gaules. Et de nombreux évêques gnostiques, gallicans, vieux-catholiques, rosicruciens apostoliques sont aussi successeurs de l'abbé Julio, successeurs de saint Pierre par la lignée occidentale du Patriarcat d'Antioche (lignée Vilatte-Alvarez). Ces évêques sont souvent très imprégnés de l'œuvre de l'abbé Julio, et perpétuent sa mémoire autant que ses ouvrages, et ses techniques de guérison.

Guérison

L'abbé Julio recommande la prière.
"La prière peut tout, et elle obtient TOUT. C’est la Parole de Dieu : « Tout ce que vous demanderez en mon nom vous l’obtiendrez » (…). Si les prêtres VOULAIENT, ils accompliraient de merveilleux prodiges ; mais la plupart ne savent pas beaucoup ou ne veulent plus, et quelques-uns qui voudraient ne l’osent pas (…). Nous, prêtres du Christ, nous avons TOUTE-PUISSANCE par le Christ. Sacerdos alter Christus. Nous sommes d’autres Christ ayant MÊME pouvoir de sauver, de pardonner, et guérir. Quand nous agissons en prêtres, ce n’est plus nous qui parlons, c’est Jésus-Christ qui parle par nous et qui est forcé de nous obéir en tout ; entendez bien EN TOUT ! Nous créons à nouveau Jésus-Christ, pour ainsi dire ; nous donnons Dieu À QUI NOUS VOULONS ; nous pardonnons À QUI NOUS VOULONS ; nous COMMANDONS aux démons qui seront toujours forcés de céder, si NOUS VOULONS; nous COMMANDONS aux âmes ; nous avons à notre insu, même sur les plus incrédules, une énorme influence ; nous COMMANDONS aux esprits mauvais et aux mauvais esprits, nous COMMANDONS À TOUTES les créatures par la foi et la prière ; et si nous savons notre VOULOIR, la douleur, la maladie, céderont sous notre VOULOIR DIVIN. Rien par nous-même, tout au nom de Jésus !" (Grands secrets merveilleux, préface).
Il a aussi recours aux pentacles. Un pentacle est un sceau magique ou talismanique représentant des figures géométriques, avec des caractères en hébreu, des formules latines, qui est supposé symboliser ou maîtriser des puissances religieuses ou sacrées ou secrètes.
«Il est un fait avéré, c'est que dans les évocations de magie cérémonielles dont la pratique est excessivement dangereuse, et pour cette raison condamnée, à juste titre par l'Eglise, pour en éloigner l'innombrable troupeau des faibles (imbecillium), certaines Puissances de l'Astral résistent au Signe de Croix, tandis qu'elles fuient et se dissolvent devant le Pentagramme. Pourquoi ce mystère et cet étonnante contradiction ? C'est que dans le plan de l'Invisible, il n'y a pas que des démons, qui eux, croient et tremblent : il y a aussi des entités malfaisantes et dangereuses, qui ne croient pas et ne peuvent être atteintes par la Foi, mais par d'autres armes foudroyantes. Le pentacle est le signe de la toute puissance sur le second plan, c'est-à-dire contre les entités de l'Astral, et par extension contre les démons, qui souvent ce cachent derrière eux.»





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