Saint Ferréol de Vienne (3ème s.)
Saint Ferréol (IIIe siècle) est un martyr de l’Église catholique romaine. Tribun militaire chrétien, il aurait subi le martyre en 303 ou 304.
Il est fêté le 18 septembre.
Il a donné son nom à l'église Saint-Ferréol les Augustins à Marseille, à la chapelle rurale Saint-Ferréol à Viens, comme à l'îlot Saint-Ferréol de l'archipel lérinien, ou encore à l'ermitage St-Ferréol de Céret et l'église Saint Ferréol de Marcilly-sur-Seine.
Histoire
et à l'ermitage St-Ferréol de Lorgues ( Var).
Ferréol, chrétien enrôlé de force dans l'armée romaine, devient tribun militaire de Vienne.
Il cherche à protéger Saint Julien de Brioude, est emprisonné mais s'évade, traverse le Rhône à la nage.
Mais en arrivant sur les bords du Gier, il est rattrapé par les soldats romains qui le massacrent.
Au
temps de la persécution de Dèce, le gouverneur de la cité de Vienne en
Gaule entreprit de contraindre les Chrétiens de cette région à sacrifier
aux idoles.
Ayant appris que le tribun Ferréol était Chrétien, il l'engagea à
offrir un sacrifice en signe de sa soumission aux autorités et de sa
gratitude pour les honneurs et les gratifications qu'il avait reçus des
souverains.
Ferréol
répondit qu'il avait servi les empereurs avec loyauté autant que lui
permettait sa religion, mais que, quand on lui ordonnait quelque chose
d'impie, il avait le devoir de refuser.
Il
déclara qu'il renoncerait volontiers à ses appointements, car la seule
récompense qu'il attendait de tant d'années de service dans l'armée,
c'était la permission d'être Chrétien ; et si on la lui refusait, il
était prêt à mourir.
Constatant
que ni prières ni menaces ne parvenaient à plier ce vétéran que la
grâce rendait inébranlable, le gouverneur le fit châtier à coups de
nerfs de bœuf.
Sa
patience ayant lassé les bourreaux qui se relayaient pour le fustiger,
Saint Ferréol fut renvoyé en prison, dans un cachot infect, chargé de
fers au point de pouvoir à peine respirer.
Au
matin du troisième jour, alors que ses gardes étaient endormis, il
sentit qu'il n'avait plus de chaînes et trouvant la porte ouverte, il
sortit de la ville en traversant le Rhône à la nage.
Mais il fut bientôt repris et ramené à Vienne, où les païens le tuèrent avec fureur.
Il fut enterré par les Chrétiens sur le bord du Rhône et vénéré dès lors comme le protecteur de la ville de Vienne.
Saint
Julien était, lui, originaire d'une famille éminente de cette même
ville, et se distinguait tant par le pureté de ses mœurs que par son
ardent amour de Dieu.
Il servait dans l'année sous les ordres de Saint Ferréol, auquel il s'attacha par les liens d'une étroite amitié spirituelle.
Au début de la persécution, Ferréol conseilla à Julien de s'enfuir.
Bien
que le valeureux soldat du Christ eût une soif ardente de remporter les
trophées du Martyre, il jugea que le temps n'était pas venu de
s'exposer de lui-même à la mort, et il prit secrètement la fuite.
Le
préfet donna aussitôt l'ordre de le poursuivre et de la mettre à mort
sur-le-champ, et il fut rattrapé près du village de Brioude en Auvergne.
Les
vieillards dans la maison desquels il s'était réfugié voulurent le
cacher, mais le Saint s'élança au-dehors et dit aux soldats : « Qui
cherchez-vous ? Me voici. Tournez ce glaive contre moi ! »
Comme les hommes hésitaient, il ajouta : « Je ne veux pas m'attarder davantage en ce monde, parce que j'ai soif du Christ. »
Et, tandis qu'il était en prière, les bourreaux le décapitèrent.
Ils lavèrent le précieux chef dans une fontaine qui venait de jaillir à
cet endroit - et qui accomplit ensuite de nombreux miracles - et le
rapportèrent à Vienne, où il fut par la suite déposé dans le sarcophage
de Saint Ferréol.
Les
deux vieillards allèrent pieusement ensevelir le corps mutilé du Saint à
Brioude, et ils en reçurent une telle grâce qu'ils retrouvèrent toute
la vigueur de leur jeunesse.
Ils achevèrent leur vie dans la sainteté et furent ensevelis près du Saint dans l'église de Brioude.
Saint
Julien devint, quant à lui, très célèbre en Occident, surtout en
France, où plus de quatre-vingt-dix communes portent son nom.
1.
Nous associons ici la mémoire de ces deux amis. St Ferréol est
normalement commémoré le 18 sept., quant à St Julien, la date du 28 août
fut fixée, à la suite d'une révélation, par St Germain d'Auxerre (cf. 31
juil.) en visite à Brioude.
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