Saint Gohard de Nantes († 843)

Saint Gohard de Nantes († 843)
 
Saint Gohard de Nantes († 843)


Saint Gohard de Nantes (né à Angers) fut évêque de cette ville et seigneur de Blain, martyr en 843 avec ses compagnons. 

Fête le 24 juin.

 

Biographie

Ce fut sous son épiscopat qu'à Blain même eut lieu un fait d'armes important entre Francs et Bretons.

Saint Gohard n'eut pas seulement à subir les conséquences de ces luttes entre Francs et Bretons ; il connut des ennemis plus terribles venus des pays scandinaves et qui déjà avaient ravagé le nord de la France : les Normands.

Ceux-ci se présentèrent devant la ville de Nantes, un mois après la défaite de Blain.

Le jour de la fête de Saint Jean Baptiste, Saint Gohard célébrait le saint sacrifice de la messe dans la cathédrale Saint-Pierre devant une nombreuse assistance de fidèles.

Les Normands firent irruption dans le lieu saint, tuèrent le pontife, et massacrèrent son peuple (faits évoqués par les Annales de Saint-Serge d'Angers et reprises dans la Chronique de Nantes).

Sa dépouille fut inhumé à la Collégiale Saint-Pierre d'Angers, ville dont il était originaire.

Dix ans après, les mêmes barbares remontèrent de nouveau la Loire ; et cette fois incendièrent la ville.

Pendant plus de cent ans, retranchés dans quelques îles de la Loire, ils ne cessèrent de dévaster le pays.

Ils étaient un fléau si redoutable que l'Église de Nantes avait ajouté dans les litanies : de la fureur des Normands, délivrez-nous, Seigneur.

Ce ne fut qu'en 939 que le glaive victorieux d'Alain Barbe-Torte les chassa définitivement du pays et ramena la paix dans les villes et les campagnes.

Il fut canonisé en 1096.

La crypte romane de la cathédrale de Nantes lui est dédiée : elle a été réaménagée peu après sa canonisation pour accueillir ses reliques ramenées d'Angers.
L'an de l'Incarnation du Sauveur 843, Raynaud, comte de Nantes, livra bataille, sur les bords de la Vilaine, en un lieu nommé Meciac, aux Bretons, qui lui firent éprouver une grave défaite, grâce aux secours que leur prêta le traitre Lambert, qui convoitait le comté de Nantes.
Mais ce même Lambert fut bientôt chassé de la ville de Nantes et de tout le pays.
Or, un mois après ces évènements, au mois de juin, les Normands, nation féroce, pénétraient dans les eaux de la Loire avec une flotte nombreuse.
Bientôt, favorisés par le vent, et conduits par le perfide Lambert, qui avait eu soin de faire reconnaître auparavant la place par des espions, ils remontent, à force de voile et de rames, jusqu'à la ville de Nantes.
Les ennemis débarquent et entourent la place, et ne rencontrant pas de résistance, ils s'en emparent, la pillent et la dévastent.  
Gohar, homme d'une vie innocente et pure, était évêque de Nantes ; tout le clergé, ainsi que les religieux d'un monastère voisin nommé Antrum, portant avec eux le trésor de leur église, s'étaient réfugiés dans la ville ; les murs de Nantes contenaient en outre une grande multitude de peuples que la crainte de l'ennemi avaient attirés aussi bien que la fête de la nativité de saint Jean Baptiste, non seulement des régions circonvoisines, mais encore des villes éloignées.
En voyant l'ennemi dans l'enceinte des murs, toute cette foule se porta en masse à l'église des Apôtres saint Pierre et saint Paul, pour implorer le secours du Ciel, qui seul pouvait les délivrer.
Mais les païens, brisant les portes et les fenêtres de l'édifice sacré, se jettent comme des loups altérés de sang sur ce troupeau sans défense.
L'épée frappe tout ce qu'elle rencontre, ne discernant ni le sexe ni l'âge.
Gohard lui-même, l'évêque du Christ, est atteint et massacré pendant le Saint Sacrifice qu'il offrait, au moment où il disait "Sursum corda". 
Il y eut beaucoup de religieux tués, les uns hors de l'église, les autres dedans, et la plupart autour de l'autel.
Lorsque les barbares furent rassasiés de carnage, ils songèrent à faire des prisonniers, qu'ils transportèrent sur leurs vaisseaux et que les survivants rachetèrent par une forte rançon.
Ensuite ils pillèrent et saccagèrent la ville; et incendièrent l'église avant de se retirer.
Le corps de saint Gohar, transféré à Angers, fut gardé avec une grande vénération dans l'église collégiale de Saint Pierre.
Il fut reconnu solennellement en 1523 ; à côté du corps furent trouvées 2 plaques de plomb portant cette inscription : humilis Gohardus nannensium Pater et martyr. 
Tous les ossements du bienheureux martyr aussi bien que plusieurs insignes reliques que possédait l'église de Nantes, ont disparu pendant la tourmente révolutionnaire du dernier siècle (1789).
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