Saint Denys d'Egine († 1622)
Né
en 1547, dans l'île de Zakynthos, au sein d'une famille pieuse et
distinguée, Saint Denys montra dès son enfance une vive intelligence et
de fortes dispositions pour la vie contemplative.
Pour mener le combat contre le monde, contre la chair et contre le
diable, il renonça bientôt à tout ce qui lui était cher et devint moine
au Monastère des Iles Strophades, situées à quelques milles de
Zakynthos, vers le Sud.
Malgré son jeune âge, il devint vite un modèle de vertu et d'observance des règles monastiques, même pour les moines éprouvés.
Ses
jeûnes, ses veilles quotidiennes Pendant la plus grande partie de la
nuit, ses prières et ses méditations assidues le firent élever à la
dignité sacerdotale.
Après quelque temps, comme il cherchait un navire pour se rendre en pèlerinage aux Lieux Saints, il passa par Athènes, où l'Archevêque, informé de ses brillantes vertus, le pressa d'accepter la charge d'archevêque d'Egine.
Après quelque temps, comme il cherchait un navire pour se rendre en pèlerinage aux Lieux Saints, il passa par Athènes, où l'Archevêque, informé de ses brillantes vertus, le pressa d'accepter la charge d'archevêque d'Egine.
Abandonnant
son projet et sacrifiant son amour de la solitude pour obéir à la
volonté de Dieu, l'humble moine monta sur le trône épiscopal et guida
avec sagesse et paternelle sollicitude son troupeau spirituel dans les
chemins de la Grâce.
Comme
au fil des ans sa renommée grandissait, il décida finalement de
démissionner pour échapper à la vaine gloire et à la dispersion du
monde, et regagna sa patrie, en 1579.
Sur
l'injonction du Patriarche de Constantinople, il remplaça pendant
quelque temps l'Evêque défunt de Zakynthos ; puis, sitôt élu son
remplaçant, il courut avec empressement se retirer dans les hauteurs de
l'île, au Monastère de la Mère-de-Dieu Anaphonitria, dont il devint le
père spirituel.
De nouveau seul avec Dieu, il reprit avec l'empressement de sa jeunesse le jeûne, l'ascèse et la prière.
Il
ne laissait jamais personne entrer dans sa cellule, d'où il ne sortait
que pour distribuer des aumônes aux pauvres ou pour prodiguer à ses
disciples son enseignement lumineux.
Il
excellait par-dessus tout dans l'amour du prochain et la mansuétude. Un
jour, l'assassin de son propre frère, poursuivi par la police et par
les parents de la victime, parvint jusqu'au monastère et demanda asile à
Saint Denys, sans savoir de qui il s'agissait.
En apprenant la cause de sa fuite et qui était la victime, l'homme de
Dieu contint de toute sa force la douleur de la nature et la tentation
de tirer vengeance de ce crime.
A
l'imitation du Christ pardonnant à ses ennemis et priant pour ses
persécuteurs, il s'avança vers lui avec compassion, le réconforta,
l'exhorta au repentir et le cacha dans une cellule retirée.
Quand les poursuivants arrivèrent au monastère, ils annoncèrent la
terrible nouvelle au Saint, qui feignit de l'ignorer et essaya de calmer
leur agitation et leur désir de vengeance par des paroles de paix.
Une
fois la troupe éloignée, il fit sortir le meurtrier, paralysé de
terreur et de surprise devant cet exemple de bonté surhumaine, puis il
le renvoya librement pour travailler au salut de son âme, après l'avoir
muni de vivres et d'argent pour le voyage.
Orné de vertus si sublimes, Denys reçut également de Dieu le pouvoir d'accomplir des miracles.
Orné de vertus si sublimes, Denys reçut également de Dieu le pouvoir d'accomplir des miracles.
Un jour de pluies torrentielles, il fit arrêter le cours d'un fleuve en crue pour le traverser, lui et son disciple.
Comme
le corps d'une femme morte, objet d'une malédiction, ne pouvait se
décomposer, Denys fit ouvrir son tombeau et lut la prière d'absolution.
Aussitôt
après, le corps tomba en poussière, conformément à la nature. Par la
force de sa prière, il donna l'occasion à des pêcheurs infortunés, qui
blasphèmaient contre Dieu et contre son serviteur, de faire une pêche
miraculeuse et de se repentir ainsi de leur impiété.
Dieu
l'avait en plus orné du don de clairvoyance et de discernement des
coeurs, de sorte qu'il rappelait leurs péchés, omis ou gardés secrets, à
ceux qui venaient se confesser à lui.
Le saint prélat parvint ainsi jusqu'à l'âge de 75 ans, répandant autour de lui les miracles, la joie, la paix et l'amour pour tous.
Le saint prélat parvint ainsi jusqu'à l'âge de 75 ans, répandant autour de lui les miracles, la joie, la paix et l'amour pour tous.
Le
corps accablé par une douloureuse maladie et par de longues années
d'ascèse, il remit son âme à Dieu, le 17 décembre 1622, après avoir
prédit son décès à ses disciples quelques jours auparavant.
Selon
sa volonté, son corps fut transporté immédiatement au Monastère des
Strophades pour y être enseveli, accompagné des hymnes et des prières
d'une grande foule.
Quelque
temps plus tard, à la suite d'un grand nombre d'apparitions du Saint à
l'Higoumène et aux frères du monastère, on procéda à l'exhumation de ses
Reliques.
Et, ô miracle, on eut alors la surprise, de découvrir sa dépouille
totalement incorrompue, exhalant un suave parfum de vie éternelle.
On
plaça le corps, revêtu de ses ornements épiscopaux, dans le narthex de
l'église ; puis, en 1717, à la suite de la dévastation du monastère par
des pirates turcs, on transféra la précieuse Relique dans la cathédrale
de Zakynthos, où elle est vénérée avec dévotion par tous les habitants
de l'île.
Les
miracles, les apparitions et les signes multiples par lesquels Saint
Denys a montré jusqu'à aujourd'hui qu'il est toujours bien «vivant»,
l'ont fait considéré comme le principal protecteur et patron de
Zakynthos.
Source :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire